Le 9 avril, Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, a été placé en garde à vue pendant environ dix heures dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds publics. Cette procédure fait suite à une information judiciaire ouverte en février 2024, après un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC) concernant la gestion des « chargés de mission » à la mairie de Lyon.
La législation française autorise les municipalités de la taille de Lyon à recruter jusqu’à douze collaborateurs de cabinet pour assister le maire et ses adjoints. Cependant, la CRC a relevé que, depuis 2016, la ville employait, en plus de ces douze collaborateurs réglementaires, une vingtaine d’agents supplémentaires exerçant des « missions politiques ». Ces recrutements auraient eu lieu sous les mandats de Gérard Collomb, Georges Képénékian et Grégory Doucet.
Suite à la publication du rapport de la CRC, la mairie de Lyon a supprimé 24 postes de chargés de mission, tout en contestant l’analyse juridique de la chambre. La municipalité a affirmé que ces agents étaient essentiels à la mise en œuvre des politiques publiques locales. L’enquête en cours vise à déterminer si ces recrutements constituent un détournement de fonds publics.
Grégory Doucet a déclaré collaborer pleinement avec la justice pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises. Il est à noter que Georges Képénékian, ancien maire de Lyon, a également été entendu par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire.
Cette affaire vient s’ajouter à plusieurs polémiques ayant marqué le mandat du maire écologiste. En mars 2024, Grégory Doucet avait suscité des critiques en décidant de suspendre temporairement les travaux de réaménagement dans le quartier de la Guillotière pendant le ramadan. Cette décision, prise en réponse aux demandes des commerçants locaux souhaitant faciliter l’accès au marché du ramadan, avait été perçue par certains comme une concession excessive aux revendications communautaires.
Par ailleurs, dès 2020, la mairie de Lyon avait introduit un « budget genré », une démarche visant à évaluer chaque dépense publique selon son impact sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette initiative, défendue au nom de la justice sociale, avait néanmoins provoqué des réactions critiques, certains y voyant une dérive idéologique au détriment des priorités concrètes des administrés.
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3 réponses à “Lyon. Détournement de fonds publics ? Le maire écologiste dans la tourmente”
la france devient une république bananière pire que l’ukraine !
La ripoublique des copains et des coquins, la ripoublique des donneurs de leçons qui n’ont rien à voir avec Caton, Cincinnatus…
qui croit encore que les politiques sont honnetes ? et ce à tous les niveaux ;;; sinon quel est l’interet de se compliquer ainsi la vie…. meme les bénévoles esperent en tirer un moindre bénéfice…..et les pros sont tous des requins