« Je saisis le procureur » : LFI et l’extrême gauche ou le royaume des poucaves [L’Agora]

La balance a changé de camp. Jadis méprisée, moquée, crachée, elle est aujourd’hui célébrée sur les plateaux télé, décorée sur Twitter et grimée en justicière sociale. La figure du traître est devenue celle du héros. Car en 2025, la liberté n’a plus besoin de censeurs : elle s’est offerte aux poucaves.

« Je saisis le procureur. » Voilà la phrase magique, la formule rituelle, le nouveau Avada Kedavra de l’extrême gauche. LFI et ses clones antifas, LGBTQ++++, écologauchistes et indigénistes compulsifs, l’éructent désormais à chaque phrase, à chaque syllabe, à chaque soupir mal calibré.

Vous écrivez un tweet ? Ils le screenent.

Vous signez un livre ? Ils le dissèquent à la virgule près, à la loupe, comme des inquisiteurs sous acide.

Vous parlez à la radio ? Ils réécoutent, remontent, déforment, découpent, balancent au Parquet.

Ils traquent le « dérapage » comme autrefois les hyènes traquaient les blessés sur les champs de bataille. Pas pour débattre. Pas pour contredire. Non. Pour faire taire. Pour interdire. Pour annihiler.

Mais le plus grotesque n’est pas là. Le plus grotesque, c’est que ça marche.

Les juges s’exécutent, les journalistes relaient, les politiques rampent. Et pendant ce temps, la droite regarde ses chaussures.

À l’Assemblée nationale ? Le RN roupille. Il cause économie verte, pouvoir d’achat, comme si les lois liberticides n’existaient pas. Comme si le Code pénal ne s’était pas transformé en bottin de la répression idéologique. Les Républicains ? Soyons sérieux. Ils sont déjà en train de négocier leurs prochaines sinécures dans les cabinets.

Depuis quarante ans, la droite française a refusé de faire ce qu’il fallait : abroger les lois scélérates, ces lois Gayssot, Pleven, Taubira, Perben, qui donnent à la gauche les clés du tribunal, la police de la pensée, le droit de veto sur tout débat. Elle a préféré se soumettre. Jouer la respectabilité. Par peur de passer pour ce qu’elle est : la droite. Pire encore, certains droitards participent de ce jeu, en saisissant eux aussi les tribunaux déjà surchargés dès lors qu’ils se sentent un peu trop « victimes » eux aussi (pauvre choux).

Et les poucaves prospèrent.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : de poucaves. Ce mot populaire, que les banlieues utilisent pour désigner celui qui balance à la police, trouve enfin sa juste application dans le monde des bourgeois-gauchistes.

Ils ne dénoncent plus par idéalisme. Ils dénoncent par réflexe. Leur logiciel mental est celui de l’enfant capricieux qui hurle : “Je vais le dire à la maîtresse !”. À la différence près qu’en 2025, la maîtresse, c’est le juge d’instruction.

Mais dans un monde renversé, ce sont ces lâches, ces minus, ces délateurs à cravate et lunettes rondes, qui dictent les règles.

Pourquoi ?

Parce que personne ne les a jamais arrêtés.
Parce que la droite molle leur a tout cédé.
Parce qu’on a oublié une chose essentielle : la liberté ne se négocie pas avec des commissaires politiques. Elle se prend.

Alors ils traquent. Ils pourchassent. Ils fouillent les interviews comme des chiens renifleurs idéologiques. Ils « saisissent le procureur » comme on sort le joker final. Et ils gagnent.
Parce qu’ils jouent avec des armes que nous avons laissé forger.

Parce que nous avons accepté que la justice devienne un instrument de répression politique. Parce que nous avons cru qu’il fallait « respecter l’État de droit », même quand ce droit n’est plus que l’enveloppe creuse d’un pouvoir totalitaire de velours.

Il viendra pourtant un jour où tout cela se retournera. Où la lassitude populaire dépassera la peur d’un procès. Un jour où les « Je saisis le procureur » feront rire, et non trembler. Un jour où l’on rira des balances comme on riait jadis des mouchards sous l’Occupation.
Un jour où les lois liberticides seront jetées à la poubelle de l’histoire, comme les procès staliniens ou les autodafés inquisitoriaux.

Et ce jour-là, la poucave ne dira plus rien. Elle rentrera chez elle, confuse, penaude, anonyme. Elle n’aura plus de juge pour la soutenir, plus de chaîne télé pour l’excuser, plus de député pour lui écrire ses petites plaintes en langage inclusif.

Elle retournera à ce qu’elle a toujours été : Une petite frappe. Un lâche. Un malfaisant.

Julien Dir

Crédit photo :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

6 réponses à “« Je saisis le procureur » : LFI et l’extrême gauche ou le royaume des poucaves [L’Agora]”

  1. Roland de la Tour dit :

    Bravo rien à dire de plus. Merci.
    Mais quand aurons nous retrouvé notre liberté ?
    Même Marine ne fera rien elle retourne sa veste
    Et accepte tout pour se faire élire
    Amicalement. R de la Tour

  2. Pschitt dit :

    Bien envoyé !

  3. Sylvain Roussillon dit :

    Bravo ! Excellent article

  4. Noël Stassinet dit :

    Sain papier de Julien Dir sur les balances, les mouchards, les rapporteurs mais désaccord sur les mouchards de l’occupation allemande ; cette « arme » des jaloux, ratés et autres lâches a été encouragée sous la Convention à partir de 1793; avec primes, rémunérée sous le Directoire, le Consulat et l’Empire. Il suffit de lire « Le Moniteur Universel » (le Journal officiel de l’époque) qui cite et félicite quelques cas (même à l’intérieur des familles).
    En terre de chouannerie le procédé était peu apprécié ce qui explique la disparition subite d’individus ayant dénoncé et que l’on n’a jamais retrouvé. Bon c’était expéditif mais compréhensible. On sent dans les mouchards actuels un vieux fond marxiste !

  5. Patrick Sessler dit :

    Excellent!

  6. kaélig dit :

    Si la Justice avait un peu de déontologie et d’amour propre, elle devrait dire à ces pleurnichards:
    « Vous croyez que nous n’avons que çà à faire ! N’insistez pas ou je vous inflige une amende pour procédure abusive ».

    Cet « Etat de Droit » façonné par l’idéologie de Gauche, pleurnicharde, victimaire, accusatrice, martyrologue qui encombre nos tribunaux dot revenir à sa mission première: la défense des « vraies » victimes et non servir d’instrument politique;

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Insolite

Sébastien Delogu (LFI) pressenti pour diriger l’École nationale de l’éloquence parlementaire

Découvrir l'article

RENNES, Sociétal

Les nouveaux inquisiteurs : LFI, la censure et la tentation totalitaire de l’extrême gauche – Retour sur l’affaire Mesmeur et Antifas vs Le Jarl [L’Agora]

Découvrir l'article

Politique

Les députés insoumis ont besoin des électeurs socialistes

Découvrir l'article

Ancenis, Evenements à venir en Bretagne, Local, Sociétal, Société

Les prochains évènements de l’EsAC, l’association LGBT d’Ancenis dont le militants LFI soupçonné de pédophilie Pierre-Alain Cottineau était le président

Découvrir l'article

Sociétal

Démantèlement d’un réseau pédocriminel en France : Pierre-Alain Cottineau, un profil Insoumis (LFI) et militant LGBT au cœur de l’affaire

Découvrir l'article

E brezhoneg, International, Politique

Israël : Mignoned ar gaochisted a oa o tougen archedoù ar familh Bibas !

Découvrir l'article

Politique, Sociétal

Danièle Obono veut faire évoluer LFI, un « mouvement sociologiquement de la gauche blanche » [Vidéo]

Découvrir l'article

Local, Politique, RENNES

Rennes : Nathalie Appéré (PS) ne veut pas des Insoumis

Découvrir l'article

Immigration, Politique, Social, Sociétal

Immigration. « Cette partie du pays est à nous » : quels sont les projets de Jean-Luc Mélenchon pour la ruralité ? [Vidéo]

Découvrir l'article

Local, RENNES

Elections municipales à Rennes : les Insoumis sur la ligne de départ

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky