Et si les greffes d’organes ne dépendaient plus des donneurs, mais de corps humains artificiels créés en laboratoire ? Ce n’est plus de la science-fiction. Selon un article de la MIT Technology Review, des chercheurs de Stanford étudient sérieusement la possibilité de produire des « bodyoïdes » : des corps humains vivants, sans cerveau fonctionnel, destinés à servir de réservoir biologique pour la recherche, les médicaments et les transplantations. Une avancée technologique majeure… mais éthiquement vertigineuse.
Des corps « sans pensée ni douleur »
Derrière ce projet, trois chercheurs : Carsten T. Charlesworth, Henry T. Greely et Hiromitsu Nakauchi. Leur ambition ? Créer des entités biologiques humaines à partir de cellules souches pluripotentes, capables de générer tous les types cellulaires du corps humain. Grâce aux progrès en génétique et en utérus artificiel, il serait aujourd’hui théoriquement possible de développer ces corps en dehors de tout processus de grossesse, tout en inhibant le développement cérébral pour garantir l’absence de conscience ou de douleur.
En clair : des corps sans pensée, sans âme, sans souffrance, mais pleinement « exploitables ».
Une solution au manque d’organes et à l’expérimentation animale ?
Les chercheurs présentent ces bodyoïdes comme une réponse à plusieurs crises médicales contemporaines. La pénurie d’organes humains pour les greffes (plus de 100 000 patients en attente rien qu’aux États-Unis), les limites de l’expérimentation animale (peu transposable à l’humain, et moralement controversée), et le coût pharaonique des essais cliniques sur l’homme vivant.
Un bodyoïde créé à partir des cellules d’un patient pourrait produire des organes parfaitement compatibles, sans risque de rejet, et permettre un dépistage personnalisé des traitements. Mieux encore : certains imaginent leur usage en agriculture, en remplacement des animaux d’élevage.
Des clones sans âme… mais humains quand même ?
Mais la perspective soulève de vertigineuses questions éthiques. Peut-on fabriquer des corps humains à usage scientifique, même sans conscience ? Est-ce encore un humain ? Et si non, à partir de quand cesse-t-on de l’être ? Peut-on cloner quelqu’un sans son consentement ? Ces entités biologiques pourraient-elles un jour réclamer des droits ?
Les auteurs insistent sur l’absolue nécessité d’un débat public. Car si la science avance à grands pas, la société, elle, n’est pas prête. Le précédent de la brebis clonée Dolly, en 1996, avait déclenché des peurs apocalyptiques — à juste titre peut-être.
Personne ne sait aujourd’hui si les bodyoïdes seront techniquement viables, ni économiquement réalisables. Mais leur faisabilité semble désormais suffisamment plausible pour que les gouvernements et les industriels envisagent des investissements ciblés, à commencer par l’expérimentation animale.
La porte est entrouverte. Mais derrière elle se cache un bouleversement de notre rapport à la vie, à la mort, au corps et à l’âme. Et comme toujours dans l’histoire des grandes ruptures scientifiques, la question n’est pas seulement : peut-on le faire ? Mais : doit-on le faire ?
Crédit photo : Pixabay (cc)
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13 réponses à “Médecine ou dystopie ? Des scientifiques planchent sur la création de corps humains sans conscience pour fournir des organes”
Perspective effrayante , immoral , a combattre totalement.
Ce projet est la continuation du concept de « mort cérébrale ». La mort cérébrale a été « inventée » pour permettre les greffes. Si la première transplantation a eu lieu en Afrique du Sud c’est parce que ce pays a été le premier à reconnaitre la mort cérébrale. « il respire, son coeur bat, mais en fait il est mort ».
Combien de personnes ont réchappé de comas irréversibles et de morts cérébrales…?
« Cerveau endommagé irréversiblement », argument qui a permis d’euthanasier Vincent Lambert.
« amas de cellules » argument qui permet 240000 avortements par an.. »il bouge mais ce ne sont que des reflexes ! »
Société mortifère.
Voici que l’Homme se prend pour Dieu le Père….Le serpent dit à la femme : « mangez du fruit de cet arbre et vous serez comme des dieux »…nous y voilà …on savait qu’on pouvait se multiplier comme les animaux mais voici que nous voulons des humains pas humains mais humains quand même……on a voulu jouer avec l’atome…on a vu…alors….avec ce délire de laboratoire, que dire ???? rien, on en a le souffle coupé.
Frankeinstein version 21ieme siècle.
Bonjour,
Cela soulève le coeur. Tout cela pour gagner quelques années de vie en étant malade. Tout cela parce que nous n’acceptons pas que la vie ait un terme. Nous faisons notre propre malheur.
Cdt.
M.D
Un pas de lus vers l’extinction humaine et le remplacement par des esclaves au service de la société nouvelle.
J’ai déjà été transplanté 2 fois d’un rein et je suis totalement opposé à ces pratiques y compris la xénotransplantation poussée par Martine Rothblatt (Revivicor), lobbyiste du transgenrisme.
J’en profite pour montrer du doigt l’association Renaloo qui pousse ces abominations !
L’amour de l’argent et la peur de la mort empêchent de vivre
J’ai déjà été transplanté 2 fois d’un rein et je suis totalement opposé à ces pratiques y compris la xénotransplantation poussée par Martine Rothblatt (Revivicor), lobbyiste du transgenrisme.
J’en profite pour montrer du doigt l’association Renaloo qui pousse ces abominations !
Pourquoi créer des « corps » alors que la culture* d’organes EST la solution
*à partir de souches
surpris par certains commentaires
pourquoi devrions nous accepter la mort ?
POURQUOI ?
Qui refuse de vivre plus longtemps ?
allonger l’espérance de vie en bonne santé est possible. La science nous le permettra demain ou après demain
Les trois /4 du fric donnés lors de sublimes campagnes comme le téléthon disparaissent dans la nature nous avons déjà un golem satanique à l’Elysée, un clown démoniaque!
Terrifiante perspective.