La tradition chrétienne a toujours été associée à des valeurs d’hospitalité, d’accueil et de tolérance. Pourtant, ces principes, qui ont traversé les siècles, ne peuvent être compris en dehors d’un cadre ordonné et juste. À l’heure où l’Occident est sommé d’ouvrir ses frontières et d’accepter sans distinction toutes les revendications progressistes, il est urgent de rappeler que l’amour du prochain ne signifie pas l’abandon du bon sens ni la négation des réalités sociales et culturelles.
L’amour du prochain, un principe ordonné
Les discours modernes prônant l’ouverture inconditionnelle des sociétés occidentales sous couvert de charité chrétienne passent sous silence un élément fondamental de la doctrine chrétienne : l’amour ne peut être authentique que s’il est ordonné.
Comme l’a récemment expliqué J.D. Vance, sénateur américain, lors d’une interview : « Votre compassion appartient d’abord à vos concitoyens. Cela ne signifie pas que vous haïssez ceux de l’extérieur, mais il existe un ordre naturel à l’amour : d’abord votre famille, ensuite votre communauté, puis votre pays, et enfin, au-delà, l’humanité dans son ensemble. »
Ce concept, connu sous le nom d’Ordo Amoris (ordre de l’amour), est un pilier de la pensée chrétienne, développé par Edmund Burke au XVIIIe siècle et repris par Roger Scruton à notre époque. Il distingue le patriotisme, qui exprime l’attachement naturel à son pays et sa communauté, du nationalisme agressif, qui rejette et exclut l’autre.
Les chrétiens ne sont pas appelés à aimer une abstraction universelle appelée « humanité », mais bien des personnes concrètes qu’ils côtoient et avec lesquelles ils interagissent.
L’accueil ne peut être un prétexte à l’injustice
Le récit du Bon Samaritain, souvent invoqué pour justifier l’ouverture inconditionnelle aux migrants ou aux revendications progressistes, est fréquemment détourné de son sens réel. Il ne signifie pas que toute société doit renoncer à sa propre identité et à ses lois au nom d’un vague sentiment d’humanité.
Si accueillir l’étranger est un devoir chrétien, encore faut-il que cet accueil ne se fasse pas au détriment des peuples qui le pratiquent. Accueillir quelqu’un chez soi ne signifie pas renoncer à ses valeurs, ni accepter qu’il impose les siennes. « Si être « accueillant » entraîne une grave injustice pour un peuple établi, avec sa propre culture et son mode de vie, alors cette prétendue « tolérance » devient incompatible avec la morale chrétienne », écrit le philosophe Sebastian Morello dans The European Conservative.
En d’autres termes, on ne peut sacrifier une société entière au profit d’une vision abstraite et idéalisée de l’hospitalité. L’histoire nous a appris que des civilisations entières ont sombré en ayant ignoré cette réalité.
L’Occident face au danger d’une tolérance désordonnée
Le paradoxe actuel de l’Occident est qu’il prône une tolérance à sens unique, acceptant l’effacement de sa propre culture au nom d’une diversité qui ne lui est jamais réciproque. Il est devenu plus acceptable de critiquer la présence d’un crucifix que celle d’un drapeau arc-en-ciel omniprésent.
Sebastian Morello met en garde contre l’importation de cultures et de traditions qui ne partagent pas cette notion de tolérance : « Si vous n’aimez pas entendre des chrétiens se plaindre de la présence de drapeaux LGBTQ sur toutes les rues, vous aimerez encore moins voir des homosexuels jetés du haut des immeubles. »
En d’autres termes, l’aveuglement idéologique des sociétés occidentales pourrait bien conduire à leur propre disparition, car toutes les civilisations ne partagent pas la même conception du vivre-ensemble.
Loin d’être un rejet de l’étranger, cette réflexion invite à redéfinir la tolérance et l’hospitalité dans un cadre qui respecte autant les accueillants que les accueillis. Si l’Occident continue à faire passer le bien-être d’abstractions idéologiques avant celui de ses propres citoyens, il risque de voir sa culture et ses valeurs disparaître sous les coups d’une tolérance dévoyée.
Charité bien ordonnée commence par soi-même.
Pour aller plus loin, on se reportera aussi sur l’interview de Julien Langella, auteur du livre « Catholique et Identitaire »
Crédit photo : Pixabay (cc)
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6 réponses à “Charité bien ordonnée commence par soi-même : un regard chrétien sur l’hospitalité et la tolérance”
l’hospitalité et la tolérance n’est plus de ce monde aujourd’hui, les gens oublient ce qu’est la charité, la bienveillance etc.tout simplement parce que nos dirigeant depuis des décennies nous enferment dans un monde sans lumière, tout le monde à peur de l’autre, cela c’est amplifié depuis la Covid, obligeant les humains à se recroqueviller sur eux même, cela est voulu pour détruire les peuples Européens, ils ont amplifié ces malaises par l’envahissent de migrants sans limitent de sagesse et de bonnes mœurs, des infidèles au Christianisme, ignares, abrutis et sanguinaires, ils sont là pour faire se retrancher les personnes par la peur! peur voulu par le nouvel ordre mondial pour instaurer leur vue du monde ! alors mes bons amis, mourir à petit feu, ou reprendre le feu sacré de Charles Martel et les virer !!
cet article est très bien écrit mais il faudrait que le journaliste le face connaitre dans d’autre journaux plus présent dans la presse
Qui sont les « »refugiés « ,,d ancien « colonisés « tromatisés qu ils sont par notre presence ,notre méchanceté .Nous sommes des koufars ,,des judeochretiens ,,Donc https://saintebible.com/2_corinthians/6-14.htm
Et concernant l immigration de chomage ,nous en sommes tellement en manque de chomeurs !!
https://saintebible.com/2_thessalonians/3-10.htmLe devoir no 1 d un parent ,d un responsable de communauté c est d anticiper ,oeuvrer a la securité des plus faibles ,enfants ,femmes ,vieillards ,pas de se flatter le narcissisme ,le maquillage de l ame .https://saintebible.com/2_thessalonians/3-10.htm
Les « chetiens « seraient bien inspirés de s en impregner et non pas d ecouter l intox instillée par le malin
Très bon rappel, Juste avant une mise en conditions pour justifier une confrontation avec l’EST , qui ne nous concerne pas … Mais met en valeur » le SAINT FRIC « .
Et voir l’homélie du Père Henri Boulad (2016) : « Les limites du devoir d’hospitalité … » : https://www.youtube.com/watch?v=atPttuTnyMo (16 mn 15).
La charité chrétienne c’est accueillir l’autre un temps, puis il doit partir. La charité chrétienne n’a rien à voir avec la théorie de la lâcheté qui consiste à laisser l’autre imposer à son hôte sa vision du monde et sa présence ad vitam aeternam avec ses propres discriminations et haines qu’il apporte avec lui. Mais nous savons que des civilisations, surtout les plus brillantes, sont fatiguées et son tentées par le suicide, maquillé par les beaux mots de tolérance, fraternité ouverture à l’autre et haine de soi. Si en plus elles se jettent à corps perdu dans la guerre, titillant un ennemi potentiel pour le rendre plus méchant et justifier ainsi son propre suicide par le dedans et par le dehors, nous sommes loin de la charité chrétienne.