Donald Trump vient d’annoncer une hausse drastique des droits de douane sur de nombreux produits importés, renouant ainsi avec le protectionnisme économique que les élites mondialistes avaient juré d’enterrer. Cette décision, loin d’être un simple coup de com’, marque un tournant géopolitique et économique majeur. Elle met enfin en lumière une vérité que l’Europe ferait bien d’entendre : le libre-échange débridé a détruit nos économies, ruiné nos classes moyennes et asservi nos nations aux grandes puissances industrielles étrangères.
Il est temps pour l’Europe de cesser d’être spectatrice de sa propre disparition économique. Loin de toute nostalgie des barrières douanières d’antan, nous devons proposer une alternative radicale et novatrice : la détaxation de la proximité.
Un principe simple : plus un produit est proche, moins il est taxé
L’erreur fondamentale du libre-échange mondial réside dans son uniformisation fiscale. Aujourd’hui, un produit breton subit la même fiscalité qu’un produit chinois, malgré les coûts écologiques et sociaux abyssaux engendrés par l’importation de ce dernier. Cette absurdité doit cesser.
La solution ? Un système de taxation évolutive basé sur la distance géographique :
- Un produit fabriqué en Bretagne serait taxé au minimum en Bretagne.
- Un produit importé d’une autre région française subirait une légère taxe compensatoire.
- Un produit venu d’un autre pays européen serait davantage taxé.
- Un produit importé depuis l’Asie, l’Amérique ou l’Afrique verrait sa fiscalité exploser, rendant son achat économiquement dissuasif.
Ce modèle ne repose pas sur une interdiction des importations – contrairement à ce que prônent certains protectionnismes mal calibrés – mais sur un rééquilibrage intelligent des incitations économiques. Produire localement devient plus rentable que d’importer à bas coût en exploitant des travailleurs à l’autre bout du monde.
Vers une renaissance économique et industrielle des nations européennes
Depuis des décennies, les élites bruxelloises et les multinationales nous vendent le mythe du marché mondialisé comme un progrès inéluctable. Pourtant, quel est le bilan ?
- Des industries européennes dévastées, incapables de rivaliser avec les productions de masse asiatiques aux coûts écrasés par des salaires de misère et des normes environnementales inexistantes.
- Un chômage massif, notamment chez les ouvriers et les artisans, sacrifiés sur l’autel du profit des multinationales.
- Une perte totale de souveraineté, avec des États incapables de répondre aux besoins vitaux de leurs peuples sans dépendre d’importations extérieures.
Avec la détaxation de la proximité, nous rétablissons un principe fondamental : produire pour nourrir et équiper son propre peuple avant de penser à vendre au monde entier.
Cette révolution fiscale permettrait :
- Le retour des industries régionales : plutôt que de voir nos usines délocalisées en Chine ou au Bangladesh, elles retrouveraient leur place sur notre sol, créant des emplois et redonnant vie aux territoires.
- Une souveraineté économique retrouvée : une France capable de produire ce dont elle a besoin ne sera plus soumise aux caprices des puissances étrangères.
- Une agriculture et un artisanat revitalisés : au lieu de dépendre des importations massives de denrées et de biens manufacturés, chaque région pourrait favoriser ses propres producteurs, garantissant ainsi une qualité et une traçabilité irréprochables.
Un frein à la mondialisation destructrice et à la crise écologique
Le libre-échange généralisé n’est pas seulement un désastre économique et social : il est aussi un fléau écologique.
- Chaque produit importé de Chine ou d’Amérique du Sud parcourt des milliers de kilomètres en cargo ou en avion, explosant notre bilan carbone.
- La course aux prix les plus bas encourage l’exploitation des ressources naturelles sans aucune régulation.
- Les circuits de production déconnectés empêchent toute véritable prise de conscience écologique : comment parler d’environnement quand on consomme des produits fabriqués dans des pays qui se moquent de toute norme verte ?
En favorisant une économie localisée et autonome, nous réduisons mécaniquement les besoins en transports de marchandises, diminuons notre empreinte carbone et restaurons un équilibre entre production et consommation.
Une nouvelle souveraineté pour les nations européennes
Appliquer ce modèle en Europe permettrait d’affaiblir l’emprise des grandes multinationales et de l’Union européenne technocratique sur nos économies. Les régions retrouveraient leur autonomie, les pays leur souveraineté et l’Europe ne serait plus une simple extension des marchés financiers et industriels chinois et américains.
L’Europe n’a pas besoin d’être un marché ouvert à tous les vents, où nos travailleurs sont en concurrence directe avec des ouvriers bangladais payés un dollar par jour. Elle n’a pas besoin non plus de produire et d’exporter pour nourrir ou faire de l’influence auprès du reste du monde. Elle doit redevenir une fédération de nations souveraines, chacune capable de produire, d’échanger et de prospérer sans être prisonnière des diktats économiques mondialistes.
Nous avons aujourd’hui une opportunité historique de redéfinir notre modèle économique. Plutôt que de subir passivement la mondialisation, nous devons la combattre intelligemment.
La détaxation de la proximité n’est pas une utopie. C’est une solution pragmatique, efficace, et conforme aux réalités géopolitiques du XXIe siècle.
Alors que Trump montre la voie du protectionnisme, il est temps pour la Bretagne, France et l’Europe de suivre cet élan et de rétablir la primauté du local sur l’étranger, du national sur le global, du souverain sur le vassal.
YV
Illustration : Pixabay (cc)
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3 réponses à “Le retour du protectionnisme intelligent : quand Trump ouvre la voie à la détaxation de la proximité pour l’Europe”
riche idée mais comme en france on ne fabrique plus rien …😆
Une idée innovante et intéressante certes mais dont la mise en œuvre va nécessairement engendrer une hausse des prix à la consommation vu que les coûts de production ne sont pas les mêmes ici qu’ailleurs, sinon il n’y aurait pas de délocalisations. Une telle mesure ne pourra prospérer qu’à condition d’être accompagnée de la hausse du pouvoir d’achat susceptible de la soutenir. Ce n’est pas pour rien que le consommateur aujourd’hui se rue sur les produits importés. On ne pourra pas casser ce cercle vicieux infernal pour nos entreprises sans en donner les moyens à la population. Quand les politiques auront compris cela, nous aurons bien avancé !
L’idée en elle-même d’un protectionisme national, est comprehensible.
Et la proposition de la dexatation de la proximité peut être encourageante.
Mais dans la réalité, le système de taxation évolutive basé sur la distance géographique, d’une facon ou d’une autre, sera forcement contournée.