Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a annoncé une série de mesures fiscales inédites lors de son discours sur l’état de la nation, exposant les grandes orientations de son gouvernement pour 2025. L’objectif principal : renforcer les politiques natalistes et encourager les familles hongroises à avoir plus d’enfants, en misant sur des avantages fiscaux sans précédent en Europe.
Une exemption fiscale à vie pour les mères de famille
L’une des annonces les plus marquantes concerne l’élargissement de l’exemption fiscale à vie accordée aux mères hongroises. Jusqu’à présent réservée aux femmes ayant quatre enfants, cette exonération sera étendue aux mères de trois enfants dès octobre 2025, puis progressivement aux mères de deux enfants à partir de janvier 2026.
Cette réforme est d’une ampleur considérable, touchant environ 250 000 familles avec trois enfants et 600 000 familles avec deux enfants. Viktor Orbán a justifié cette politique en expliquant que la stabilité financière est un facteur clé pour encourager les naissances. Selon lui, sans les mesures pro-famille mises en place par son gouvernement depuis 2010, la Hongrie aurait connu au moins 200 000 naissances en moins.
Des déductions fiscales renforcées pour les familles
En plus de cette exonération totale d’impôt sur le revenu, le gouvernement hongrois double également le montant des déductions fiscales pour les parents, un dispositif similaire à ceux existant dans d’autres pays européens. Concrètement, les nouvelles mesures permettront aux familles de déduire mensuellement 50 euros pour un enfant, 200 euros pour deux enfants et 500 euros pour trois enfants.
Autre avancée significative : toutes les aides liées au congé parental et aux allocations familiales seront désormais exonérées d’impôt.
Si ces dispositifs représentent un investissement budgétaire conséquent, Viktor Orbán a assuré que la situation économique hongroise permet de les financer. La Hongrie prévoit une croissance stable et une réduction continue de la dette publique malgré ces nouvelles dépenses.
Un modèle alternatif face à la crise démographique européenne
Depuis plusieurs années, la Hongrie se démarque par une politique nataliste ambitieuse, qui s’oppose frontalement aux choix faits par la plupart des nations occidentales. Là où d’autres pays européens compensent leur déclin démographique par l’immigration massive, le gouvernement hongrois mise sur un soutien direct aux familles hongroises.
Parmi les mesures déjà en place, on trouve :
- Des prêts à taux zéro pour les jeunes mariés, convertibles en subventions en fonction du nombre d’enfants.
- Des aides à l’achat de véhicules familiaux, notamment des minivans pour les familles nombreuses.
- Des allocations parentales avantageuses, combinées à des exonérations fiscales.
Ces mesures ont déjà attiré l’attention des conservateurs européens, qui citent souvent la Hongrie comme un exemple à suivre. Un contraste frappant avec la récente initiative de la Commission européenne, qui a présenté une « boîte à outils démographique » misant principalement sur l’augmentation de l’immigration extra-européenne pour répondre au vieillissement de la population, un choix vivement critiqué par les députés souverainistes.
Un choix politique assumé face au modèle bruxellois
Le modèle hongrois repose sur une vision à long terme : renforcer les racines familiales et nationales plutôt que de dépendre de la main-d’œuvre migrante. Cette approche tranche avec la doctrine dominante de l’Union européenne, où l’on préfère ouvrir les frontières plutôt que d’inciter les Européens à avoir plus d’enfants.
En ce sens, la politique d’Orbán s’inscrit dans un affrontement idéologique plus large entre deux visions de l’Europe :
- Celle de Bruxelles, qui prône une ouverture accrue aux flux migratoires pour pallier le déclin démographique.
- Celle de Budapest, qui mise sur la souveraineté familiale et nationale pour préserver l’identité hongroise.
Alors que de nombreux pays européens connaissent une chute vertigineuse des naissances, le « modèle Orbán » pourrait bien faire école. Des formations conservatrices en Italie, en Pologne et même en France plaident pour des politiques similaires, face à des populations de plus en plus hostiles à l’immigration de masse.
La Hongrie, qui s’est déjà opposée à la relocalisation forcée des migrants imposée par l’UE, continue ainsi d’affirmer sa singularité et de proposer une alternative aux choix bruxellois. Reste à voir si d’autres nations suivront cet exemple.
Photo : DR
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2 réponses à “Hongrie : Viktor Orbán annonce des baisses d’impôts massives pour soutenir les familles et relancer la natalité”
la Hongrie est au moins un pays qui pence à son peuple
Relancer la natalité en France ? BRAVO !!!
Il est un fait qu’avec des énergumènes « moitie-homme » du genre de ceux de la Présidence Française (Suivez mon regard), ce n’est pas encore gagné !…