Le Carême est une période essentielle dans la liturgie catholique, marquant un temps de jeûne, de prière et de pénitence en préparation à la fête de Pâques, sommet de la foi chrétienne. Il s’étend sur quarante jours, en référence au jeûne de Jésus-Christ dans le désert avant le début de son ministère public (Matthieu 4,1-11 ; Luc 4,1-13 ; Marc 1,12-13).
Ce temps liturgique commence le Mercredi des Cendres et se termine avec le Jeudi saint, ouvrant ainsi la Semaine sainte, qui commémore la Passion, la Mort et la Résurrection du Christ. En 2025, le Carême débutera le mercredi 5 mars, jour du Mercredi des Cendres, et prendra fin le jeudi 17 avril, soit la veille du Vendredi saint.
Le Carême est un appel à la conversion du cœur, une opportunité pour chaque fidèle de se recentrer sur l’essentiel en vivant les trois grandes pratiques recommandées par l’Église : la prière, le jeûne et l’aumône. Il s’agit d’un chemin spirituel où l’homme, en se dépouillant de ses attachements mondains, se prépare à célébrer la victoire du Christ sur la mort.
Les origines du Carême
L’origine du Carême remonte aux premiers siècles de l’Église. Dès le IV<sup>e</sup> siècle, cette période de pénitence est officiellement instituée dans l’Église universelle. Le mot Carême dérive du latin quadragesima, qui signifie « quarantième », en référence aux quarante jours de jeûne du Christ.
Dans les premiers temps du christianisme, la préparation à Pâques était marquée par un jeûne plus court, souvent limité à une semaine. Mais progressivement, sous l’influence des Églises d’Orient et des traditions monastiques, cette période s’est étendue à quarante jours. Au Concile de Nicée en 325, le Carême est évoqué comme une pratique déjà bien établie dans l’Église. À cette époque, le jeûne était particulièrement strict : un seul repas par jour, pris après le coucher du soleil, sans viande, ni produits laitiers.
Au fil des siècles, certaines prescriptions se sont assouplies, mais l’esprit du Carême reste le même : se purifier et se rapprocher de Dieu en vivant la pénitence, la prière et la charité.
Les grandes pratiques du Carême
L’Église catholique encourage les fidèles à vivre pleinement le Carême à travers trois piliers fondamentaux : le jeûne, la prière et l’aumône. Ces pratiques ne sont pas de simples obligations rituelles mais des moyens concrets pour progresser spirituellement.
1. Le jeûne et l’abstinence : une privation pour grandir dans la foi
Le jeûne est une pratique ancienne qui consiste à se priver de nourriture ou à en limiter la quantité. L’Église catholique impose deux jours de jeûne strict : le Mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Le jeûne consiste alors à ne prendre qu’un repas complet dans la journée, accompagné de deux collations légères.
L’abstinence de viande est également demandée tous les vendredis du Carême. Cette privation rappelle la Passion du Christ et invite à un effort de sobriété. Aujourd’hui, le jeûne peut aussi s’étendre à d’autres domaines : se priver d’écrans, de divertissements, d’achats superflus… L’objectif est de retrouver une vie plus simple et plus tournée vers Dieu.
2. La prière : approfondir sa relation avec Dieu
Le Carême est un temps privilégié pour intensifier sa prière. L’Église encourage à :
- Lire quotidiennement un passage de la Bible, notamment les Évangiles.
- Participer plus souvent à la messe en semaine.
- Réciter le chapelet ou méditer le chemin de croix (traditionnellement prié chaque vendredi de Carême).
- Prendre un temps de silence et de recueillement personnel.
Cette période est aussi propice à la confession, qui permet de se réconcilier avec Dieu et de repartir sur un chemin de vie renouvelé.
3. L’aumône : un geste de charité envers les plus pauvres
Le troisième pilier du Carême est l’aumône, c’est-à-dire le partage avec ceux qui sont dans le besoin. Cette charité peut se vivre de différentes manières :
- Donner à une association caritative.
- Soutenir une œuvre paroissiale.
- Rendre visite aux personnes isolées ou malades.
- Offrir du temps et des compétences au service des autres.
Le pape François rappelle souvent que le Carême n’a de sens que s’il nous pousse à aimer davantage et à nous engager concrètement pour nos frères.
Les temps forts du Carême
Le Carême est rythmé par plusieurs étapes importantes qui aident les fidèles à avancer vers Pâques.
Le Mercredi des Cendres : entrée en Carême
Le Mercredi des Cendres marque le début du Carême. Lors de la messe, le prêtre impose des cendres sur le front des fidèles en prononçant ces paroles : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » ou « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile ». Ce rite symbolise la fragilité de l’homme et son besoin de conversion.
Les dimanches de Carême
Chaque dimanche du Carême a une signification particulière et permet de méditer sur un aspect du chemin vers Pâques. Le quatrième dimanche, appelé Dimanche de Laetare, marque une pause dans la pénitence et invite à la joie, annonçant déjà la Résurrection.
La Semaine sainte : le sommet du Carême
Le Carême s’achève avec la Semaine sainte, qui célèbre les derniers jours de Jésus avant sa Résurrection.
- Dimanche des Rameaux : commémoration de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.
- Jeudi saint : institution de l’Eucharistie et du sacerdoce lors de la Cène.
- Vendredi saint : méditation sur la Passion et la Crucifixion du Christ.
- Samedi saint : jour de silence et d’attente avant la grande joie de la Résurrection.
- Dimanche de Pâques : triomphe de la vie sur la mort, Jésus est ressuscité !
Comment bien vivre son Carême ?
Voici quelques conseils pratiques pour vivre un Carême fructueux :
- Fixer un objectif précis : se concentrer sur une amélioration spirituelle ou morale.
- Établir un plan de prière : lire un passage d’Évangile chaque jour, réciter le chapelet, assister à une messe supplémentaire par semaine.
- Choisir une privation significative : supprimer un plaisir non essentiel (réseaux sociaux, café, alcool…) et offrir ce sacrifice à Dieu.
- S’engager dans une action de charité : aider un proche, donner aux plus démunis, soutenir une cause.
- Se confesser : le Carême est un temps propice au sacrement de réconciliation pour repartir à neuf.
Le Carême n’est pas un fardeau, mais un cadeau offert aux chrétiens pour grandir dans la foi et se préparer à la joie pascale.
Le Carême est un chemin de transformation intérieure qui nous prépare à accueillir la lumière de Pâques. En vivant ce temps avec sérieux, chaque fidèle peut approfondir son relation à Dieu, purifier son cœur et apprendre à mieux aimer.
Que ce Carême 2025 soit une véritable montée vers la Résurrection, portée par la prière, le jeûne et la charité. Bon Carême à tous !
7 réponses à “Le Carême 2025 : un temps de conversion et de préparation à Pâques”
Pour le jeûne, vu les prix inflationnistes de la nourriture nous n’aurons aucun mal à nous priver….pour la prière on peut facilement demander au ciel tant il y a de Guerres, cyclones, attentats, famines etc..La pénitence, on la vit au quotidien avec toutes les interdictions qui entravent nos libertés essentielles….La charité existe chez nous mais ce sont souvent les plus pauvres qui donnent un peu car le coeur est plus grand chez les humbles…la Confession, c’est très intime et personnel excepté le Président qui confesse des crimes contre l’Humanité en public et Mr JM Aphatie confessant les crimes des colons français comparables à ceux des nazis ! N’oubliez pas la messe de 11h et un gros billet pour la quête !
Bravo Jotglars ! Je ne suis pas Catholique, mais on est proche (Russe Orthodoxe).
C’est bien dit, simple à comprendre et l’accepter, et nous rappelle à nos devoirs de Chrétiens.
Mais il n’a que trop raison jotglars 66…ce sont les pauvres qui donnent un tout petit peu de leur coeur et dans l’anonymat le plus total et très souvent sans demander un reçu fiscal car ils ne savent pas que cela existe ou ne sont pas assujettis à l’impôt. Pour le reste l’article est excellent mais on retrouve les 3 fake newseurs Matthieu, Luc et Marc et pourquoi pas les évangiles apocryphes, sans doute ne sont-ils pas assez édifiants ou débilitants. Bon faut faire Carême mais les gueux ils ne bouffaient pas tous les jours mais ils bossaient tous les jours pour engraisser les inutiles qui, paraît-il, détenaient une « Sainte Vérité » branchés chez Dieu avant Internet! Et faire l’aumône…toujours par ici la bonne et sainte oseille…je pourrais écrire des pages mais je me contente de rappeler que Sa Majesté Louis XV devenu vieux ne croyait plus à ces conneries que Jean sans Terre devenu ado ne croyait plus à ces conneries mais laissait entière liberté aux autres, vision très moderne…pas de bol Jean les barons t’ont imposé la Charte et Walter Scott t’a présenté comme un tyran W. Scott Franc Maçon histoire de rigoler un peu avec les experts en maçonnologie qui prennent un breakfast au steak maçonnique!!!
J’ habite une ville du 91 qui abrite le cimetière russe Orthodoxe, cher Gaï de Ropraz, et le talentueux Noureev y est enterré mais hélas, avec la guerre, l’entretien est négligé comme une mesure de rétorsion contre la Russie ! Même les morts payent la bêtise des vivants !
Bravo Raymond mais tu vas être censuré car pas dans la fibre cathodique de Breizh Info mais nous sommes là pour te soutenir. Ceci dit nous avons écouté « En quête d’esprit » et tout à fait d’accord avec le Père de… qui s’est exprimé comme un prêtre de jadis! Et c’est ce qui nous manque…
Mon commentaire est où?????????????????????????????????????????????????? I’MCENSORED ON BREIZH INFO!
Ou est mon commentaire dans lequel je comparais le carême des Catholiques (qui ne sont pas obligés de le faire) et le Ramadan des musulmans???