Une récente étude menée par l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) révèle une explosion des prescriptions d’ivermectine et d’hydroxychloroquine aux États-Unis pendant la pandémie de COVID-19. Selon les chercheurs, près de trois millions d’ordonnances ont été délivrées entre janvier 2020 et juin 2023, entraînant 272 millions de dollars de dépenses. Une tendance qui soulève de nombreuses questions sur la défiance croissante envers les institutions de santé publique.
Un engouement spectaculaire pour deux traitements controversés
Alors que des traitements validés comme le Paxlovid ont été progressivement mis à disposition, l’ivermectine et l’hydroxychloroquine ont connu une prescription massive, bien au-delà de leurs indications initiales.
L’étude, publiée dans la revue Health Affairs, met en évidence plusieurs points marquants :
- L’hydroxychloroquine a connu un pic d’utilisation en mars 2020, atteignant 133 % de son niveau pré-pandémique.
- L’ivermectine, quant à elle, a vu son usage exploser entre 2020 et 2021, atteignant un sommet en août 2021, avec une consommation dix fois supérieure à la normale.
- À partir de mars 2022, l’arrivée des traitements validés par la FDA a entraîné une chute de 93 % des prescriptions d’ivermectine et d’hydroxychloroquine.
Les chercheurs ont identifié des disparités géographiques frappantes : le Sud des États-Unis a affiché un recours nettement plus élevé à ces traitements controversés, en particulier dans les zones les plus vulnérables sur le plan socio-économique.
L’étude estime que ces prescriptions ont coûté 272 millions de dollars au système de santé, dont 18 millions après mars 2022, période où des traitements validés comme le Paxlovid étaient déjà disponibles.
Une partie de ces prescriptions a donc été remboursée par les assurances ce qui interroge sur la gestion des politiques de remboursement et la responsabilité des médecins prescripteurs.
Les chercheurs soulignent que ce phénomène met en lumière les failles du système de santé américain, notamment dans sa capacité à fournir des informations claires et à encadrer les pratiques médicales.
Le Dr Michelle Rockwell, à l’initiative de l’étude, insiste sur la nécessité de réformes structurelles pour éviter que de telles situations ne se reproduisent : « Nos résultats illustrent les mécanismes complexes qui alimentent le recours aux traitements non validés sanitairement, en particulier dans les périodes d’incertitude et de stress. »
Elle recommande plusieurs mesures pour limiter ce type de dérive à l’avenir :
- Renforcer la transparence dans la communication des incertitudes scientifiques.
- Lutter contre l’influence des lobbys pharmaceutiques sur les décisions publiques.
- Encourager les essais cliniques rigoureux sur les nouveaux traitements avant leur prescription massive.
Cette étude révèle une véritable fracture au sein du système de santé américain : d’un côté, des autorités tentant d’imposer une ligne scientifique stricte, de l’autre, une partie de la population défiant ouvertement ces recommandations et se tournant vers des solutions alternatives. Ce débat demeure un symbole puissant des tensions qui traversent les sociétés occidentales : crise de confiance, influence des réseaux sociaux, et polarisation croissante du débat public.
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4 réponses à “USA. Une étude évoque une pression massive d’Ivermectine et d’hydroxychloroquine pendant le Covid-19”
Cela veut tout simplement dire qu’il existe encore des médecins qui savent soigner CORRECTEMENT leurs patients à la différence du Doliprane des génies politiques français inspirés.
J’aimerai bien savoir quels sont les chiffres en France ….. mais silence … dans le pays de la « liberté » de parole ….
Pourquoi ne pas avoir cité toutes les études qui démontrent l’utilité des deux molécules recyclées? Il y en a plusieurs centaines! Pourquoi ne relayer que cette étude américaine qui dénonce le remboursement de ces deux molécules qui ont fait de l’ombre au Paxlovid qui aurait rapporté gros au laboratoire fabriquant? Comment expliquez vous ce parti pris? Vous n’allez pas tarder à légitimer le Rivotril comme moyen de soulager (et en réalité euthanasier) les résidents d’EHPADs soupçonnés d’avoir le covid en 2020. A quand une dénonciation de la vitamine « D » pendant que vous y êtes? On crairait lire l’Expressou le Monde, ce qui n’est pas à votre honneur.
Incroyable de véhiculer une anerie pareille !!!
« traitements controversés » par qui ? En revanche, ce qui est sûr, c’est que le « tous vaccinés, tous protégés » n’a donné lieu à aucune controverse ; et on a vu les résultats ! Nous supposons que l’équipe de l’IHU Méditerranée qui intégrait ces traitements dans son protocole était composée d’une poignée de charlatans juste capable de guérir les patients… contre la « vraie science ». Manifestement le service après-vente des promoteurs de la came industrielle a repris le boulot.