À Nantes, un Tchadien de 19 ans, impliqué dans une série d’extorsions en bande organisée, a été jugé en comparution immédiate le 21 février 2025. Malgré la gravité des faits – vols sous la menace d’un couteau avec la complicité de trois mineurs – et une peine encourue de sept ans d’emprisonnement, il a été condamné à deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis probatoire (et aménagement des 4 mois fermes), et il est ressorti libre du tribunal.
Un gang qui semait la terreur en centre-ville
Les événements remontent à la nuit du 18 au 19 février, lorsque cinq Nantais, dont deux mineurs, ont été agressés et dépouillés en plein centre-ville. Trois jeunes et un adulte ont mené ces attaques, utilisant la menace et la violence pour arracher téléphones et bijoux à leurs victimes.
C’est grâce à la géolocalisation d’un téléphone volé que l’un des pères a pu retrouver la trace du prévenu dans le quartier Bouffay, où il a alerté la police. Interpellé sur place en possession du butin, le suspect n’a pas nié sa participation aux faits. Pourtant, face au tribunal, il a minimisé son rôle, allant jusqu’à suggérer que les victimes avaient volontairement cédé leurs biens.
Un parcours qui lui vaut l’indulgence du tribunal
Originaire du Tchad, arrivé en France en 2021, le prévenu était inconnu des services de police jusqu’alors. Lors de l’audience, il a mis en avant une situation familiale difficile, expliquant avoir fui le domicile de sa mère et de son beau-père en raison de maltraitances. Malgré la gravité des faits et la demande du procureur de quatre mois de détention pour prévenir toute récidive, le prévenu a finalement écopé d’une peine de deux ans de prison, assortie de 18 mois de sursis probatoire. Il va pouvoir faire aménager sa partie de prison ferme.
Il serait intéressant de calculer le coût d’un rapatriement simple et en urgence vers le Tchad, versus le coût d’une telle procédure judiciaire.