Depuis plusieurs mois, des traces de poliovirus dérivé d’une souche vaccinale de type 2 (VDPV2) ont été détectées dans les eaux usées de plusieurs grandes villes européennes, notamment à Barcelone en Espagne, Varsovie et Rzeszów en Pologne, Tampere en Finlande, ainsi que dans plusieurs villes d’Allemagne et du Royaume-Uni.
Ces découvertes résultent de programmes de surveillance environnementale visant à identifier la présence de pathogènes dans les réseaux d’assainissement. Le 17 février, Santé publique France affirmait « maintenir sa vigilance face à cette situation inhabituelle ».
Bien qu’aucun cas de poliomyélite paralytique n’ait été signalé à ce jour, ces détections suscitent une vigilance accrue de la part des autorités sanitaires européennes. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) souligne que, malgré une couverture vaccinale élevée dans de nombreux pays, des poches de sous-vaccination subsistent, ce qui pourrait favoriser la transmission du virus au sein de communautés insuffisamment immunisées.
Le poliovirus est hautement contagieux et se transmet principalement par voie orale. Les infections sont souvent asymptomatiques, mais dans de rares cas, le virus peut envahir le système nerveux central et provoquer une paralysie irréversible. La vaccination reste le moyen le plus efficace de prévention. Cependant, l’ECDC estime qu’environ 600 000 enfants âgés de 12 à 23 mois dans l’Union européenne n’ont pas reçu une vaccination complète contre la poliomyélite en 2022 et 2023, ce qui accentue le risque potentiel de résurgence de la maladie.
Face à cette situation, les autorités sanitaires recommandent de renforcer les programmes de vaccination, en particulier dans les zones où la couverture est insuffisante. Il est également préconisé d’intensifier la surveillance environnementale
Ces traces de virus de la poliomyélite dans les eaux usées de plusieurs villes européennes ont fait réagir certaines formations politiques. Le Vlaams Belang, parti nationaliste flamand, s’est dit « préoccupé » par l’émergence récente du virus. « Les flux de réfugiés en provenance de zones à haut risque telles que Gaza rendent la situation précaire », a déclaré la députée Katleen Bury. « Le poliovirus représente une menace sérieuse pour la santé publique et nous devons nous assurer que nous ne permettons pas à cette maladie d’entrer à nouveau dans notre pays ». En Belgique, la poliomyélite est considérée comme éradiquée depuis les années 1960.
À Gaza, une épidémie s’est récemment déclarée, « où de nombreux enfants ont été vaccinés au moyen du vaccin oral contre la polio », a précisé Katleen Bury. « Toutefois, ce vaccin n’offre pas une protection totale contre toutes les variantes du virus et peut même contribuer à sa propagation », a-t-elle ajouté. Le Vlaams Belang demande que les « réfugiés » originaires de zones à haut risque reçoivent « une vaccination efficace et complète […] afin de ne pas risquer un retour de la polio en Belgique ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Santé. Faut-il craindre un retour de la poliomyélite en Europe ?”
Le mieux est de ne pas importer le tiers monde
La vaccination est à la santé ce que les bombes sont à la paix !
L’Europe reçoit le tiers monde, et les maladies qui vont avec . Exemple avec la tuberculose qui avait totalement disparue en France et qui revient en force dans nos hôpitaux. Bientôt toutes les maladies africaines seront en Europe, Ebola ,Marburgh etc…. Et pendant ce temps les frontières françaises sont ouvertes aux quatre vents de l’immigration.