Un déclin inquiétant des naissances en Occident
Les chiffres officiels sont sans appel : le taux de fécondité au Royaume-Uni a chuté à 1,44 enfant par femme en 2023, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). Ce phénomène, qui touche l’ensemble des pays occidentaux, est un signal d’alarme pour l’avenir.
Pour Jordan Peterson, la solution passe par un retour à la stabilité familiale, notamment en favorisant le modèle du couple hétérosexuel engagé et centré sur les enfants. Il considère que c’est la meilleure structure pour encourager des taux de natalité plus élevés.
Bien que Nigel Farage reconnaisse ne pas être lui-même un exemple de stabilité conjugale (ayant divorcé à deux reprises), il défend l’idée que le retour aux racines judéo-chrétiennes est essentiel pour reconstruire une société saine et dynamique.
« Nous avons en quelque sorte oublié que ce qui sous-tend tout, c’est notre culture judéo-chrétienne. C’est par là qu’il faut commencer. Si nous reconnaissons cela et si nous le valorisons, alors tout découlera naturellement de ce fondement », a-t-il déclaré.
Selon lui, la perte de ces valeurs fondamentales a conduit à une société déconnectée de son héritage, en perte de repères, et par conséquent à une chute dramatique de la natalité.
L’optimisme, moteur du renouveau démographique
Au-delà des valeurs culturelles, Nigel Farage souligne un autre facteur crucial : l’optimisme. Selon lui, une société démoralisée ne peut espérer voir sa natalité remonter. « Nous n’obtiendrons pas de taux de natalité plus élevés tant que nous n’aurons pas un regain d’optimisme dans notre pays. Il faut un changement radical d’état d’esprit. Nous devons enseigner aux jeunes que le travail est une bonne chose, que la réussite est positive, que l’argent n’est pas un tabou et que la vie ne connaît pas de raccourcis », a-t-il affirmé.
Farage estime que les années 1980 et 1990 étaient marquées par une mentalité plus dynamique et optimiste, alors qu’aujourd’hui, les jeunes sont découragés par un discours ambiant de déclin. Il pointe notamment du doigt l’augmentation des jeunes bénéficiaires d’aides sociales pour dépression, conséquence, selon lui, d’un discours ambiant négatif et d’un système qui désincite les nouvelles générations à entreprendre et à bâtir un avenir.
Il accuse les partis traditionnels, Conservateurs et Travaillistes, de nourrir cette vision pessimiste de la société en adoptant un discours de gestion du déclin plutôt que de reconstruction.
La politique verte, un obstacle au redressement démographique
Farage ne se contente pas d’une analyse socioculturelle. Il identifie aussi un ennemi direct à la croissance et à la prospérité : l’agenda vert (Green deal). Selon lui, les politiques environnementales excessives freinent le développement économique, l’industrialisation et l’accès à l’énergie, autant d’éléments essentiels à une société prospère et confiante.
Il propose une stratégie ambitieuse :
- Reindustrialiser la Grande-Bretagne, en relocalisant la production.
- Lever les restrictions sur l’exploitation des ressources énergétiques pour atteindre l’indépendance énergétique et même devenir exportateur d’énergie.
« Notre programme est de réindustrialiser le pays. Produisons tout ce dont nous avons besoin ici, en Grande-Bretagne. Devenons non seulement indépendants sur le plan énergétique, mais faisons en sorte que nous puissions même exporter notre énergie », a-t-il déclaré.
Les idées de Nigel Farage semblent trouver un écho auprès des Britanniques. Son parti, Reform UK, connaît une ascension fulgurante dans les sondages. Selon une étude YouGov récente :
- Reform UK est en tête avec 27 % des intentions de vote.
- Le Labour de Keir Starmer suit avec 25 %.
- Les Conservateurs chutent à 21 %, un score historiquement bas.
Ce succès démontre que les électeurs britanniques sont à la recherche d’une alternative aux partis traditionnels, en particulier sur les questions d’identité, d’optimisme économique et de rejet des politiques écologistes extrêmes.
Si ce débat agite actuellement la Grande-Bretagne, la problématique du déclin démographique est également au cœur des préoccupations en Europe. La France, comme d’autres pays du Vieux Continent, voit ses taux de fécondité s’effondrer et subit une désindustrialisation progressive, souvent justifiée par des impératifs écologiques et sociaux.
Dans ce contexte, le discours de Nigel Farage résonne bien au-delà du Royaume-Uni. Son plaidoyer pour un retour aux valeurs civilisationnelles, couplé à un sursaut économique et industriel, pourrait bien influencer d’autres mouvements politiques à travers l’Europe. Le débat est donc lancé : retrouver confiance en l’avenir et renouer avec l’identité historique de nos nations est-il la clé pour surmonter la crise démographique qui frappe l’Occident ?
Crédit photo : Pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches rédigée par la rédaction de breizh-info.com, parfois avec l’aide d’une Intelligence artificielle (correction, mise en forme). Dépêche libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Royaume-Uni. Nigel Farage prône un retour aux valeurs « judéo-chrétiennes » et à l’optimisme pour relancer la natalité”
Nigel Farage a mille fois raison !
Et qui plus est (Et heureusement) son action et ses dicours ne se limitent pas aux pays Anglo-saxons, mais au Monde occidental. Et croyez-moi, il est bien aimé et écouté!
« « judéo-chrétiennes ».
Je pense que les valeurs chrétiennes sont amplement suffisantes . Le judaïsme n’est pas compatible avec le christianisme dont il renie le statut de messie du Christ et qui considère tout ce qui n’est « casher » comme méprisable .
Johnson était cultivé et intelligent, farage tout l’inverse, deux politiques populistes et démagogues pitoyables, le brexit est un échec inscrit dans les sondages, farage se serait précipité à Berlin dans les années trente, malgré ses défauts, je préfère macron quand même, l’un des seuls ayant des paroles fortes sur l’Ukraine et la Palestine…