Aerolinas Argentinas a dégagé en 2024 un bénéfice avant impôt et intérêt de 20,2 millions de dollars, a annoncé début février le PDG, Fabio Lombardo. Contre 390 millions de dollars de pertes en 2023 et 8 milliards de déficit cumulé depuis sa nationalisation en 2008 (à comparer aux 45 milliards empruntés par l’État argentin au FMI).
Créée en 1949 par le général Péron, privatisée en 1990 par le président libéral Menem, renationalisée en 2008 par la péroniste de gauche Cristina Kirchner, Aerolinas Argentinas est un symbole de tout ce que détestent le président Milei et ses électeurs.
C’est dans la foulée de son élection que le libertarien a nommé en décembre 2023 Lombardo à la tête de la compagnie nationale, avec la consigne d’y faire le ménage.
Et ce dernier a été pour le moins radical :
1600 salariés sur 12 300 ont été purement et simplement licenciés. L’entreprise était accusée par les partisans de Milei d’être en sureffectif chronique, avec 1107 pilotes pour 81 avions, soit 14 pilotes par appareil ! C’était néanmoins pire en 2014, avec 33 pilotes par appareil volant…
Les salaires ont été rognés par l’inflation, Lombardo refusant les demandes de revalorisation des syndicats. En septembre dernier, Manuel Adorni, porte-parole du président de la République, a d’ailleurs indiqué que les salariés d’Aerolinas n’étaient pas les plus à plaindre puisque les pilotes toucheraient, selon l’ancienneté, entre 3 à 20 millions de pesos par mois, soit 3 à 20 000 euros, dans un pays où le salaire moyen est de 300 000 pesos (300 euros).
Adorni a énuméré d’autres avantages et leur coût pour le contribuable moyen : billets en classe affaires à prix d’ami pour les pilotes et leur famille, pour une valeur annuelle de 20 milliards de pesos (20 millions d’euros) ; accès à des taxis ou des voitures de location de transfert domicile-aéroport (12 millions d’euros par an) ; versement de bonus en dollars, privilège envié en Argentine… Tout cela a été supprimé par Lombardo.
Les clients ont été quelque peu mis à contribution : il leur faut maintenant payer les billets au prix du marché, puisqu’ils ne sont plus subventionnés et ils ont dû se priver de plusieurs destinations intérieures, supprimées car non-rentables. Les voyageurs ont été également privés de la collation gratuite qui étaient servis pendant le vol, pour un coût annuel évalué à 500 000 dollars.
Enora
Crédit photo : wikipedia (cc)
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3 réponses à “La compagnie aérienne d’État Aerolinas Argentinas dégage ses premiers bénéfices depuis 16 ans”
L’Agentine, pour la premiere fois depuis un paquet d’années, a déposé un bilan positif.
Aerolineas Argentinas a fait de même.
On peut dire et raconter ce que l’on veut, mais comme quoi, la présence de Milei aux commandes du pays est bien plus qu’un bien …
… et la Gauche à la niche, et vite !
Hé MICRON ! peut être que tu devrais aller faire un stage en Argentine ! toi le Mollard de la finance !
le drame pour nous c’est qu’aucune réforme ne pourra etre mise en place la gauche a vérolée toute les institutions et son administration vote a gauche par interet ! on comprend que le pen n’e soit pas pressée de prendre le pouvoir !