Téléportation quantique : l’Université d’Oxford réalise une avancée révolutionnaire

L’informatique quantique franchit un cap décisif. Des chercheurs de l’Université d’Oxford viennent de réussir une prouesse inédite : téléporter des données entre deux processeurs quantiques distants. Cette avancée pourrait révolutionner le calcul informatique et poser les bases d’un internet quantique inviolable.

Une avancée technologique majeure

Jusqu’ici, la téléportation quantique avait permis de transférer des informations sans déplacement physique de particules, mais jamais des opérations logiques n’avaient été téléportées d’un processeur à un autre. L’équipe d’Oxford a réussi cette première mondiale en transmettant des portes logiques quantiques entre deux processeurs situés à plus d’un mètre de distance.

Les portes logiques quantiques sont des éléments fondamentaux des algorithmes. Leur transfert réussi signifie qu’il est désormais possible de relier plusieurs petits ordinateurs quantiques pour former un supercalculateur distribué, au lieu de tenter de construire une machine massive et peu viable.

Selon Dougal Main, principal auteur de l’étude :

« Nous avons démontré qu’il est possible d’interconnecter des processeurs quantiques indépendants, ouvrant la voie à un véritable internet quantique. »

Vers une informatique quantique plus accessible ?

Le principal frein au développement des ordinateurs quantiques est leur taille colossale. Une machine capable de traiter des millions de qubits devrait être gigantesque, rendant son utilisation impraticable. La percée d’Oxford offre une alternative prometteuse : relier plusieurs unités quantiques indépendantes, plutôt que de construire un monstre technologique.

Ce développement pourrait accélérer l’émergence d’un quantum computing accessible, avec des applications majeures en cryptographie, intelligence artificielle et optimisation des données.

Outre l’informatique, cette technologie ouvre la voie à un réseau de communication quantique ultra-sécurisé. L’internet quantique, basé sur des liens inviolables entre processeurs distants, serait impossible à pirater. Grâce au phénomène d’intrication quantique, toute tentative d’interception détruirait immédiatement l’information, rendant les communications invulnérables.

Les chercheurs de Harvard avaient déjà réussi à lier des qubits distants en 2024. L’expérience d’Oxford va encore plus loin en démontrant que des opérations complexes peuvent être exécutées entre des machines séparées.

Des défis techniques encore à relever

Si cette avancée est révolutionnaire, la technologie doit encore gagner en précision. Actuellement, la téléportation des portes logiques affiche un taux de réussite de 86 %, mais pour être exploitable industriellement, elle devra dépasser 99 %.

L’expérience menée par l’Université d’Oxford change la donne dans la course à l’informatique quantique. En permettant de connecter plusieurs petits ordinateurs quantiques, cette percée pourrait révolutionner les calculs complexes, sécuriser les communications et faire entrer l’ère de l’internet quantique.

Si les défis restent nombreux, l’avancée d’Oxford montre que le quantum computing n’est plus un rêve lointain, mais une réalité en devenir. À quelle vitesse cette technologie transformera-t-elle notre quotidien ? Seul l’avenir nous le dira.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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