Là où l’on attendait une frilosité doctrinaire, une crispation idéologique, le Danemark a pris tout le monde de court. Un gouvernement social-démocrate qui applique une politique migratoire ferme, voilà qui en déconcerterait plus d’un sous nos latitudes ! Tandis qu’en France, la gauche peine à s’extirper de ses dogmes et à renouer avec ses électeurs traditionnels, le royaume scandinave offre un exemple d’intelligence politique que l’on aurait tort d’ignorer.
Depuis son accession au pouvoir en 2019, la Première ministre Mette Frederiksen a entrepris un virage radical, non vers une droite débridée, mais vers une gauche pragmatique, soucieuse de ne pas mépriser les aspirations populaires. Elle a compris une chose essentielle : une majorité de Danois ne veut plus d’une immigration massive qui bouleverse leur quotidien. Et loin de faire la sourde oreille ou de se draper dans un moralisme hors-sol, elle a agi en conséquence.
Une politique migratoire sans équivoque
Il est fini, le temps où le Danemark était perçu comme un havre accueillant pour tous les migrants du monde. Les nouvelles lois en matière d’asile sont parmi les plus strictes d’Europe. Désormais, un demandeur d’asile débouté ne reçoit plus un sou en aide financière. Il est logé, nourri, mais il ne touche plus d’argent. On ne badine pas avec la fermeté.
Les autorités vont encore plus loin : un demandeur d’asile qui échoue à obtenir un titre de séjour risque d’être placé dans un centre de détention, dont certains ont déjà été pointés du doigt par des ONG pour leurs conditions sévères. Le but est clair : rendre le pays aussi peu attractif que possible pour ceux qui espéraient y trouver une manne sociale.
En parallèle, des campagnes d’information massives ont été diffusées en Afrique et au Moyen-Orient pour bien faire comprendre que le Danemark n’est plus une terre d’accueil automatique. Et pour ceux qui choisiraient de repartir, une prime de 5 400 euros leur est offerte afin qu’ils puissent reconstruire leur vie ailleurs.
Le «modèle danois »: un tabou en France ?
Alors que les partis de gauche français se déchirent entre dogmatisme et panique électorale, le Danemark prouve qu’une gauche de gouvernement peut adopter une ligne dure sur l’immigration sans trahir ses valeurs populaires. Frederiksen ne s’est pas reniée, elle a simplement écouté son peuple.
Ici, en France, on peine à imaginer une telle audace. La gauche française, ou du moins ce qu’il en reste, reste paralysée par ses alliances douteuses et sa peur panique d’être qualifiée de «droitière ». Pire, elle se condamne elle-même à une marginalisation électorale en refusant de voir ce que des millions de Français constatent au quotidien : l’immigration de masse et ses conséquences ne sont plus acceptées par une majorité du pays.
Pendant que La France Insoumise s’arc-boute sur un laxisme sans frontières, pendant que d’autres brandissent des incantations vides sur un «vivre ensemble » de plus en plus hypothétique, les Danois ont tranché. Ils ne veulent pas être étrangers chez eux. Et la gauche au pouvoir a su leur répondre.
Quand la fermeté devient un atout électoral
Le succès de cette politique ne se mesure pas seulement à la baisse drastique du nombre de demandeurs d’asile – seulement 860 acceptés en 2024, contre des dizaines de milliers dans d’autres pays européens –, mais aussi à son impact politique.
Là où, en France, la question migratoire est un carburant pour l’extrême droite, au Danemark, elle a été prise en main par les sociaux-démocrates eux-mêmes. Résultat : le consensus national est largement acquis. À l’exception de quelques partis marginaux à l’extrême gauche ou à l’extrême droite, 80 à 85 % des Danois approuvent cette politique restrictive, tout en respectant les conventions internationales en matière de droits humains.
Il faut dire que la gauche danoise a su habilement justifier sa position : les classes populaires sont les premières à souffrir d’une immigration incontrôlée. Comme l’a souligné Frederiksen elle-même, «un pays en insécurité pénalise d’abord ceux qui n’ont pas les moyens de se protéger. »Une vérité que nos élites françaises feignent encore d’ignorer.
Un modèle pour demain ?
Le Danemark n’a pas eu besoin d’agiter de slogans creux ni de sombrer dans la démagogie. Il a simplement appliqué ce que ses citoyens demandaient : retrouver la maîtrise de leur destin.
Ceux qui refusent de voir l’ampleur du rejet de l’immigration massive en Europe prennent un retard idéologique coupable. La gauche française, si elle veut survivre, devra un jour s’émanciper de ses dogmes et regarder la réalité en face. L’avenir lui appartient encore, mais à condition qu’elle réapprenne à parler le langage du peuple.
Faute de quoi, elle continuera à sombrer dans une marginalité dont elle ne pourra plus jamais s’extraire. Au Danemark, une gauche réaliste gouverne. En France, une gauche aveugle agonise.
Par Balbino Katz
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Danemark : Quand la gauche retrouve le peuple”
… et on est combien à « attendre » le peuple français ??????????
Et sincèrement, posons nous la question : Et ce, depuis combien de temps ?…
Il y a plus de 25 ans, les Danois adoraient la France et venaient en vacances en France en nombre, avec sur leur voiture, un stick I love France.
Et puis il y a eu quelque chose, je ne me rappelle plus quoi, qui a jeté une banquise entre les deux pays.
Depuis, les Danois ont quasi disparus du paysage Français. Avec ce qu’ils sont et ce que nous sommes, ça ne risque pas de changer !
En fait, ce qui les distingue, c’est ce que sont des Iliens soumis à des conditions de vie dures.
J’ai toujours aimé le Danemark et les Danois et je les aime toujours. Si je dois un jour émigrer pour fuir les tarés au pouvoir au DK, je choisirai peut être ce pays… qui ne voudra pas de moi…