Les chercheurs de l’université de Newcastle et de l’université d’Exeter viennent de révéler une découverte archéologique majeure : le site de la résidence perdue du roi Harold, dernier souverain anglo-saxon d’Angleterre, a été localisé à Bosham, dans le West Sussex. Cette identification permet de mieux comprendre un épisode clef de la conquête normande, immortalisé dans la célèbre tapisserie de Bayeux.
Un pan de l’histoire anglo-saxonne mis au jour
Grâce à une nouvelle analyse des fouilles menées en 2006 et à des prospections géophysiques récentes, l’équipe d’archéologues a pu confirmer l’existence de deux bâtiments médiévaux, l’un intégré à une habitation actuelle et l’autre situé dans un jardin. L’un des indices majeurs fut la découverte d’une latrine au sein d’un bâtiment en bois, caractéristique des résidences de prestige anglo-saxonnes du Xe siècle. Ce détail a conduit les chercheurs à affirmer que ce site correspond au palais de Harold Godwinson, illustré sur la tapisserie de Bayeux.
Le professeur Oliver Creighton de l’université d’Exeter souligne l’importance de cette découverte : « La conquête normande a vu une nouvelle classe dirigeante supplanter une aristocratie anglaise qui n’a laissé que peu de vestiges physiques, ce qui rend la découverte de Bosham extrêmement importante »
La tapisserie de Bayeux : un témoignage exceptionnel du XIe siècle
Chef-d’œuvre de l’art médiéval, la tapisserie de Bayeux raconte la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066. Cette broderie de près de 70 mètres de long retrace les événements menant à la bataille d’Hastings, opposant les Normands aux Anglais. Commandée vraisemblablement par Odon de Bayeux, demi-frère de Guillaume, elle constitue une source historique inestimable.
La tapisserie se lit comme une fresque narrative en plusieurs scènes, accompagnées d’inscriptions en latin. Elle retrace les événements menant à la bataille d’Hastings, le 14 octobre 1066, qui voit Guillaume, duc de Normandie, vaincre Harold Godwinson, dernier roi anglo-saxon d’Angleterre.
Le récit commence en 1064, lorsque Harold, alors puissant noble anglais, traverse la Manche pour se rendre en Normandie. Il est accueilli par Guillaume, qui le traite avec bienveillance. Selon la tapisserie, Harold prête serment de soutenir Guillaume comme futur roi d’Angleterre. Mais à la mort d’Edouard le Confesseur en janvier 1066, Harold brise sa promesse et s’autoproclame roi, déclenchant ainsi la colère du duc de Normandie.
Guillaume, considérant Harold comme un usurpateur, réunit une armée de chevaliers et fait construire une flotte pour traverser la Manche. La tapisserie détaille la logistique impressionnante de cette expédition : construction de navires, rassemblement des troupes et embarquement des chevaux.
Le point culminant du récit est la bataille d’Hastings, représentée avec une grande vivacité. On y voit les Normands, armés de lances et d’épées, affrontant les Anglo-Saxons, équipés de haches danoises. Harold est finalement tué d’une flèche dans l’œil, un détail célèbre qui symbolise le châtiment divin pour sa trahison. Guillaume est ainsi victorieux et devient Guillaume Ier d’Angleterre.
On y voit par ailleueq Harold Godwinson à Bosham, où il assiste à une messe et festoie avant de partir pour la Normandie. Plus tard, il revient en Angleterre avant de rencontrer son destin tragique sur le champ de bataille d’Hastings. La tapisserie, bien que conçue du point de vue normand, reste une précieuse représentation visuelle des événements et de la culture anglo-saxonne de l’époque.
Une avancée majeure pour l’archéologie médiévale
Le projet Where Power Lies, qui a conduit à cette découverte, vise à étudier les centres aristocratiques de l’Angleterre anglo-saxonne. Financé par l’Arts and Humanities Research Council, il permet une meilleure compréhension de l’organisation politique et sociale avant la conquête normande.
Ainsi, la confirmation de la localisation du palais de Harold à Bosham enrichit notre connaissance des lieux de pouvoir pré-normands. Loin d’être une simple anecdote historique, cette découverte souligne la richesse du patrimoine anglo-saxon, souvent éclipsé par la domination normande qui s’ensuivit.
Avec ces nouvelles données, l’étude du XIe siècle s’affine et renforce l’importance de la tapisserie de Bayeux comme témoin de cette période charnière. Une preuve supplémentaire que cette œuvre, bien plus qu’une broderie, est un document historique de premier ordre.
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4 réponses à “Découverte archéologique : un site perdu de la tapisserie de Bayeux identifié en Angleterre”
La Tapisserie de Bayeux est consultable en ligne. C’est ici :
https://www.bayeuxmuseum.com/la-tapisserie-de-bayeux/decouvrir-la-tapisserie-de-bayeux/explorer-la-tapisserie-de-bayeux-en-ligne/
Mais pour qui veut bien y consacrer un peu de son temps pour l’examiner en détails, il découvrira très vite que l’épopée décrite dans cette fresque n’a en réalité pas grand chose à voir avec la « Bataille d’Hastings ». Il s’agit d’une épopée ou l’on découvre des architectures, des arbres, des animaux et des guerriers qui sont d’abord effectivement ceux de l’Europe de l’Ouest, mais très vite on y reconnaît peut être la Baltique, maisons de bois et hommes nus sortant de sauna,l’Europe de l’est, la Roumanie et ses anes sauvages et pelicans, puis on poursuit probablement vers la Turquie, il y a la des mosquées et des palmiers, puis les pays de l’Asie Centrale, des chameeaux, et enfin la Chine, tigres et dragons…
On est donc là très très loin d’Hastings
Un pote normand, propriétaire d’un voilier, se rend de temps à autre en Angleterre pour visiter des amis anglais, et il lui arrive de leur dire « Quel plaisir pour un Normand de revenir dans une ancienne colonie ! » Et ses amis rient de bon coeur : vive l’entente cordiale !
Tapisserie brodée de 70 m de long ! Bravo les couturières !
70 m de long ben oui mais ils attendaient des vents favorables et après Hasting pendant une année on massacra les mâles nobles saxons…seules les femmes donc les ventres sauvèrent leurs corps et furent offertes aux soudards oui ok cadets de bons lignages je vous l’accorde.