Face à une pression fiscale écrasante et une insécurité grandissante, de plus en plus de Français font le choix de l’exil dans de multiples destinations. C’est le cas de Lionel D, 42 ans, ancien chef d’entreprise dans l’ouest de la France, qui a franchi l’Atlantique pour s’installer aux États-Unis. Entrepreneur dans le secteur du bâtiment, il raconte à Breizh-Info son départ, sa nouvelle vie et donne des conseils à ceux qui voudraient suivre son exemple.
Breizh-Info : Pourquoi avez-vous quitté la France pour les États-Unis ?
Lionel D :Parce que la France est devenue un enfer fiscal pour les entrepreneurs. Je n’en pouvais plus de travailler pour un État qui ponctionne sans relâche, tout en détruisant ce qui faisait son attrait : sécurité, stabilité économique, avenir pour les enfants. Mon secteur, le bâtiment, était étranglé par des charges absurdes. On nous parle sans cesse d’ »aides », mais ces aides ne sont rien d’autre qu’un pansement sur une plaie qu’ils ont eux-mêmes infligée.
J’ai deux enfants, et je ne voulais pas qu’ils grandissent dans un pays où les impôts et la bureaucratie empêchent les gens d’avancer, où l’insécurité explose et où on ne sait même plus si demain on pourra encore prospérer sans qu’un gouvernement vienne nous tondre un peu plus.
Alors j’ai pris mes économies, vendu mon entreprise et je suis parti aux États-Unis.
Breizh-Info : Pourquoi avoir choisi les États-Unis en particulier ?
Lionel D :Parce que c’est un pays où l’effort est récompensé. Ici, si tu travailles, tu gagnes. Il n’y a pas cet assistanat généralisé, cette jalousie maladive envers ceux qui réussissent. Les États-Unis restent un pays où la liberté d’entreprendre est réelle.
Autre point essentiel : les impôts sont bien plus justes. Oui, il y a des taxes, mais elles sont lisibles, et surtout, elles ne te tombent pas dessus en permanence. La fiscalité est différente selon les États, et on peut choisir un État où les taxes sont plus faibles. Moi, j’ai choisi le Texas : pas d’impôt sur le revenu, peu de contraintes administratives, et une économie dynamique.
L’autre raison, c’est la sécurité. J’ai vécu les émeutes en France, vu l’explosion de la violence et la passivité de l’État. Ici, la criminalité existe, bien sûr, mais la différence, c’est que les autorités font respecter la loi et que la population ne se laisse pas faire. Il y a une vraie culture de la responsabilité individuelle.
Breizh-Info : Comment s’est passée votre installation aux États-Unis ?
Lionel D :Ce n’est pas aussi simple que certains l’imaginent. Contrairement à ce qu’on croit, les États-Unis ne sont pas un pays qui accueille tout le monde les bras ouverts. J’ai obtenu un visa investisseur en montant un business. J’ai racheté une petite entreprise dans la rénovation de maisons.
Administrativement, ça demande des démarches, mais comparé à la France, c’est un autre monde. Pas de normes absurdes, pas d’administration qui met des mois à valider des dossiers. On est dans un pays où tout est pensé pour que l’économie tourne.
Breizh-Info : Quel regard portez-vous sur la France depuis votre départ ?
Lionel D :Un immense gâchis. La France est un pays magnifique, mais ses dirigeants l’ont détruite. C’est devenu un pays où réussir est suspect, où il vaut mieux ne rien faire que de prendre des risques.
Je vois l’État ponctionner toujours plus, au prétexte de « solidarité », alors que cet argent ne bénéficie pas à ceux qui bossent. Le système éducatif est en ruine, la sécurité s’effondre, et on a une élite politique complètement déconnectée.
Mais ce qui me frappe le plus, c’est la résignation des Français. On râle, on peste, mais au final, personne ne bouge. En France, si tu veux t’en sortir, il faut faire profil bas ou partir. Moi, j’ai fait mon choix.
Breizh-Info : Tout n’est pas parfait aux États-Unis. Quels sont les principaux défauts du pays, notamment en matière de santé et de protection sociale ?
Lionel D : C’est vrai, le système de santé américain est un vrai problème, surtout pour ceux qui débarquent avec une mentalité française. Ici, tout est privatisé, et sans assurance, une hospitalisation peut coûter des dizaines de milliers de dollars. Une simple consultation chez un généraliste peut vous coûter 100 à 200 dollars. Les soins sont d’excellente qualité, mais à des prix délirants.
J’ai vite compris que ne pas avoir une bonne assurance aux États-Unis, c’est suicidaire. Beaucoup d’entreprises en offrent une, mais en tant qu’entrepreneur, il faut la financer soi-même. Les coûts varient énormément : une bonne couverture coûte entre 500 et 1 500 dollars par mois selon l’âge, la famille et les garanties.
Pour y remédier, je conseille de prendre une assurance privée avec une bonne couverture internationale. Il y a des compagnies qui proposent des formules adaptées aux expatriés. Il faut aller vivre dans un État où le coût des assurances est plus bas. Le Texas, la Floride ou le Tennessee sont moins chers que la Californie ou New York. Et enfin avoir un bon réseau médical. Trouver un médecin qui pratique des tarifs raisonnables et éviter les hôpitaux privés hors de prix.
L’autre gros défaut des États-Unis, c’est l’insécurité dans certaines grandes villes. On est loin de l’image idyllique du rêve américain. Des villes comme San Francisco, Los Angeles ou certaines zones de New York sont gangrénées par la criminalité, la drogue et l’inaction des autorités. Ici, les États ont énormément d’autonomie, et certains gouverneurs appliquent des politiques proches de ce que vous trouvez en France : laxisme, impôts élevés, bureaucratie. Il faut donc bien choisir où s’installer.
Breizh-Info : Avez-vous envisagé d’autres destinations que les États-Unis ? Quels pays sont intéressants pour s’expatrier aujourd’hui ?
Lionel D : Oui, avant de choisir les États-Unis, j’ai étudié plusieurs options. Il y a d’excellents pays pour ceux qui veulent fuir la pression fiscale et l’insécurité croissante en France :
- Le Portugal : Beaucoup de Français partent là-bas, notamment pour l’exonération fiscale pendant 10 ans pour les nouveaux résidents. Mais depuis 2024, le gouvernement a durci les conditions. Cela reste un pays où la vie est agréable, avec moins de bureaucratie qu’en France.
- Dubaï (Émirats arabes unis) : Aucun impôt sur le revenu, un cadre de vie ultra-moderne, et une sécurité totale. Mais la vie est chère et il faut un bon capital pour s’installer.
- L’Estonie : Très bon pour les entrepreneurs, avec un système fiscal ultra-simple et digitalisé. Mais le climat est rude et il faut aimer les pays nordiques.
- Le Canada : Plus accueillant pour les Français que les États-Unis, mais fortement taxé et en pleine dérive gauchiste.
- La Thaïlande ou Bali : Excellents pour vivre avec un budget raisonnable, mais difficiles pour les visas de long terme et peu adaptés aux entrepreneurs.
- La Suisse : Proche de la France, mais très sélective en matière de résidence. Le niveau de vie y est élevé, mais les impôts y sont bien plus raisonnables qu’en France.
En réalité, tout dépend du profil. Si on veut juste fuir l’impôt, Dubaï ou la Suisse sont parfaits. Si on cherche un meilleur cadre de vie, le Portugal ou l’Estonie sont de bonnes options. Moi, je voulais avant tout la liberté d’entreprendre et un environnement sain pour ma famille, donc les États-Unis restaient mon meilleur choix.
Breizh-Info : Si vous deviez repartir de zéro aujourd’hui, referiez-vous le même choix ?
Lionel D :Oui, sans hésiter. Malgré ses défauts, l’Amérique reste une terre de liberté, et je préfère un pays où tout repose sur le mérite et la responsabilité que la France du nivellement par le bas et du matraquage fiscal.
Mais ce que je conseille à ceux qui veulent partir, c’est de ne pas idéaliser leur destination. Aucun pays n’est parfait, il faut choisir celui qui correspond le mieux à son mode de vie et à ses ambitions.
Pour moi, le plus important est d’être maître de son destin. Et ça, en France, c’est devenu impossible.
Breizh-Info : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent quitter la France, pour les USA ?
Lionel D : Ne partez pas sur un coup de tête. Il faut un projet solide. Les États-Unis ne vous attendent pas, ils veulent des gens qui apportent quelque chose.
Préparez votre dossier en amont. Trouver un visa adapté est essentiel : investisseur, travail, talent… Ne croyez pas aux mirages des green cards données facilement. Choisissez bien votre État. La fiscalité et le mode de vie varient énormément entre la Californie, le Texas ou la Floride. Anticipez le choc culturel. Ici, tout repose sur l’individualisme et la responsabilité. Pas de sécurité sociale généreuse ni d’aides pour tout et n’importe quoi. Il faut être prêt à bosser. Apprenez l’anglais. Ça paraît évident, mais sans un bon niveau d’anglais, c’est beaucoup plus difficile. Ne brûlez pas vos ponts. Beaucoup pensent partir et ne jamais revenir, mais il faut toujours garder une porte de sortie.
Breizh-Info : Vous reviendrez un jour en France ?
Lionel D :Non. Ou alors pour des vacances. La France que j’ai aimée n’existe plus. Tant que ce pays sera dirigé par des technocrates qui n’ont jamais connu le travail, qui imposent toujours plus d’impôts pour acheter la paix sociale, il n’y a rien à espérer.
Ici, je me sens libre. Et ça, ça n’a pas de prix.
Propos recueillis par YV
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4 réponses à “Expatriation et fiscalité : « J’ai fui le racket français pour retrouver ma liberté aux États-Unis ». Un ancien entrepreneur témoigne”
l’herbe est toujours plus verte ailleurs ! attention ! en Amérique ce qu’ils aiment ce sont les grandes entreprises qui payent beaucoup d’impôts et de dividendes ! comme en France, sauf qu’en France on les matraquent encore plus ! par contre les petites entreprises ne sont pas mieux lotis qu’en France, j’en connais une en Pennsylvanie, et une au Colorado.
J’ai 72 ans, je travaille encore et mon rêve, c’est de quitter la France. Ma femme n’est pas encore prête à franchir le pas, mais comme elle voit chaque jour la déliquescence de son pays, la nullité des politiques et leur impuissance, elle finira pas accepter. La France est un pays capitalo-communiste où 60% des gens jalousent l’argent de ceux qui réussissent et sont plus tournés vers les loisirs et les vacances, peu enclins à l’effort, attendant tout de l’État providence. Avec sa dette de 3.200 milliards, son immigration invasive à l’opposé de sa culture, ce pays est de toute façon condamné. C’est trop tard pour agir. Ce monsieur est cohérent avec lui-même. Les US ne sont pas la panacée, mais ils ont un socle de valeurs qui les protège du pire.
Sauf à avoir beaucoup d’argent la vie aux USA risque pour ce monsieur d’être moins bonne qu’en France. Espérons qu’il ne reviendra pas se faire soigner en France quand il aura besoin de se faire financer des opérations chères. Je dis cela car c’est le cas d’un grand nombre d’expatriés. En revanche pour ses enfants qui deviendront des mondialistes, des internationaux sans patrie, ils peuvent, en effet, avoir une vie matérielle assez confortable. Et s’ils ont peu ou pas connu la France, en parlant l’anglais, ils deviendront des migrants du melting-pot, des individus du rêve américain. Que ce monsieur commence à cotiser pour s’acheter un appartement au soleil à Gaza. Le Moyen-Orient va devenir open-bar pour les nouveaux conquérents.
Je vois en dessous une jolie affiche d’un bras qui brise ses chaines. En choisissant Trump et Musk c’est de s’en mettre volontairement de nouvelles.