Le port d’armes : un tabou français à l’heure de l’insécurité croissante

Le port d’armes en France : un sujet explosif, soigneusement évité par les médias dominants et les politiques, pourtant central dans l’histoire et dans d’autres nations où il est perçu comme un droit fondamental. Liberté ou menace ? Sécurité ou oppression ? Le reportage de l’émission « Contre-enquêtes » de TV Libertés, présenté par Lucas Chancerelle, brise le silence sur cette question brûlante et propose une plongée dans les arguments, les réalités et les conséquences du port d’armes en France et ailleurs.

Le port d’armes en France : un droit devenu interdit

Jusqu’au début du XXe siècle, les Français pouvaient posséder et porter une arme sans grandes restrictions. Mais à partir de 1939, puis avec les législations successives, l’État a progressivement désarmé ses citoyens, rendant toute détention extrêmement réglementée, voire interdite dans l’espace public.

Aujourd’hui, la législation française distingue quatre catégories d’armes, dont seules certaines sont accessibles sous conditions strictes :

  • Catégorie A : Interdite aux civils (armes de guerre, fusils d’assaut).
  • Catégorie B : Armes à feu soumises à autorisation (pistolets, revolvers, armes semi-automatiques).
  • Catégorie C : Armes soumises à déclaration (fusils de chasse, carabines de tir sportif).
  • Catégorie D : Armes en vente libre sous certaines conditions (armes blanches, bombes lacrymogènes de faible puissance).

Porter une arme en France est interdit, sauf pour les forces de l’ordre, les militaires et quelques professions spécifiques (agents de sécurité sous conditions très strictes). Un simple couteau Laguiole dans une poche peut conduire à une amende, voire à une condamnation. Pendant ce temps, les agressions et les violences explosent.

Des citoyens sans défense face à une insécurité grandissante

Le paradoxe est saisissant : alors que les crimes par arme à feu se multiplient dans les banlieues, et que les agressions au couteau explosent dans les villes, l’État refuse de laisser les citoyens s’armer pour se défendre.

Le reportage de Lucas Chancerelle met en lumière le double discours du gouvernement, qui réprime le citoyen respectueux des lois tout en échouant à désarmer les criminels. En 2023, plus de 5 000 agressions au couteau ont été recensées en France, un chiffre en hausse constante. Pendant ce temps, les forces de l’ordre, déjà sous pression, ne peuvent pas être partout et tout le temps.

Les partisans du port d’armes avancent un argument central : la légitime défense. Pourquoi un citoyen devrait-il attendre l’arrivée hypothétique de la police quand sa vie est en danger ?

Le port d’armes dans le monde : des modèles à suivre ?

Si la France a fait le choix du désarmement, d’autres pays ont pris le chemin inverse :

  • États-Unis : Le Deuxième Amendement garantit le droit des citoyens à posséder et porter une arme. Chaque État applique des règles spécifiques, mais dans la plupart des cas, l’autodéfense est un droit reconnu.
  • Suisse : Un des taux d’armement les plus élevés au monde, mais un nombre très faible de crimes par arme à feu. La possession d’armes est courante, encadrée mais accessible aux citoyens formés.
  • République tchèque : Depuis 2021, la protection armée de soi-même et d’autrui est inscrite dans la Constitution. Les citoyens peuvent obtenir un permis de port d’armes après un contrôle strict, mais sans interdiction généralisée.
  • Israël : Dans un contexte de menace permanente, les civils formés peuvent porter des armes pour assurer leur protection et celle des autres.

À chaque fois, les pays qui permettent un accès encadré aux armes constatent une diminution des agressions, car les criminels savent que leurs victimes potentielles peuvent riposter.

Vers un retour du débat en France ?

Avec l’explosion de l’insécurité, le débat sur le port d’armes ressurgit en France. Certains avancent l’argument du droit naturel à se défendre, dénonçant un État incapable d’assurer la sécurité tout en interdisant aux citoyens de se protéger eux-mêmes.

Mais le gouvernement et les médias refusent d’ouvrir cette discussion, brandissant les clichés habituels sur la violence des armes à feu sans jamais évoquer les modèles étrangers qui fonctionnent.

Le reportage « Contre-enquêtes » de Lucas Chancerelle ouvre une brèche dans le mur du silence, en confrontant les faits, les chiffres et les expériences internationales. Et si, au lieu de diaboliser le sujet, la France réfléchissait à une véritable politique de sécurité, où les citoyens ne seraient plus de simples victimes désarmées face aux criminels ?

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

7 réponses à “Le port d’armes : un tabou français à l’heure de l’insécurité croissante”

  1. Poulbot dit :

    Depuis des années le gouvernement français lance des campagnes de désarmement des français françaises , les réglementations sont de plus en plus sévère , les tireurs sportif de plus en plus contrôler. La France ne fabrique pratiquement d’arme a destination du tire de loisir.
    Pour ce qui est de la Catégorie D , en ce qui concerner les couteaux , un Opinel est interdit du fait de sa virole qui le transforme en couteau a lame fixe , par contre un Laguiole est autorisé de port sous certaine condition du fait que sa lame ne comporte pas de dispositif de blocage et peux ce replier immédiatement.
    Anecdote qui m’est arrivé , devant aller récupérer un permis de conduire il y a des années dans un service de la préfecture d police a paris , j’ai du passer le portique et de ce faite confier le couteaux Laguiole dans sa gaine que j’avais dans mon sac a la policière en poste ; cette dernière me la rendu ensuite naturellement a la sorti.
    Ceci n’est pas une incitation au port d’arme et a s’en servir en cas de problème avec un tier , seul un saucisson , du pain ou une viande récalcitrante doivent en être les « victimes ».

    Merci de laisser ce lien comportant des jurisprudence : h***s://w**.resilience-urbaine.com/survivalisme-resilience/port-couteau-france-legislation-jurisprudence/

  2. Valkyore dit :

    Si vous voulez aborder ce sujet, faites une interviews de L’ARPAC, la seule association qui milite depuis des années pour le retour du port d’arme, qui est déjà apparu dans plusieurs médias, comme sud radio par exemple. Ce torchon de contre enquête de tvl n’a même pas sité l’arpac et c’est concentré uniquement sur les témoignages de youtuber, certes qui connaissent les armes et qui sont pour le port d’arme avec des arguments censés, mais ne vont pas plus loin que l’énumération des causes, l’arpac énumère les causes mais à aussi fait proposition de conditions pour l’accession du port d’arme, telle que lz validations de connaissance de sécurité, l’entraînement ect

  3. Georges S dit :

    Jusqu’en 81, on pouvait acheter un semi-automatique sur le catalogue ManuFrance et puis la mitte est arrive. Ayant vecu la plus grande parti de ma vie aux States avant de venir en France, je possedais des armes varies, un 38, un 44, un SKS semi-automatic, une 22 et un 12. Je n’ai jamais tue qui que ce soit, Sur mes portes d’entrees, une devant une derriere, j’avais un panneau: cette maison est protege par l’agence de securite Smith & Wesson. Je n’ai jamais ete inquite.

  4. gautier dit :

    Ce qui me mine en France, on nous prend pour des moutons, fais ceci ne bouge pas de là, ne dit pas ça …. nous devons nous faire égorgé sans rien dire ! même les femmes ne peuvent se refendent car elle ne peuvent même plus avoir un bombe lacrymogène dans leur sac ! ( texte de loi qui date de 2013 ) avant c’était recommandé pour se défendre ! il ne reste plus qu’a s’acheter une veste par balle !

  5. sympathisant44 dit :

    Perso, j’ai toujours mon Opnel n°8 dans la poche et je m’en sers dix fois par jour. Non, je n’assassine pas dix personnes par jour mais il me sert à retirer l’agrafe qui tient deux ou trois feuilles A4, à gratter une étiquette, à devisser une toute petite vis, etc.

    Détail: la virole a tendance à se desserrer toute seule et la lame peut se refermer sur les doigts !
    Quant au Laguiole, j’ai longtemps prononcé le « gu » comme dans « gare ».
    Un ami du sud-ouest a rectifié un jour: on prononce « Layole ».
    Vous vous coucherez moins bête ce soir (blague !), comme moi ce jour-là ;-)

  6. Valkyore dit :

    @rédaction effectivement mea culpa, j’ai cru que vous aviez juste amboiter le pas de tvl, alors que vous avez fait un bon article dessus en 2022. Tvl a deçu beaucoup de membre de L’ARPAC et ceux qui les suivent/soutiennent, à défaut d’une interview, au moins une citation ou une présentation aurait été suffisante mais ils ne l’ont pas fait. Là déception est d’autant plus grande de la part d’un media comme tvl qui pour certain d’entre nous suivons depuis longtemps.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Sociétal

Hervé Moreau : un capitaine de gendarmerie brise l’omerta sur l’explosion de la violence en France

Découvrir l'article

Sociétal

L’extrême-gauche : une montée des violences invisibles, mais inquiétantes

Découvrir l'article

International

La Suède envisage la déchéance de nationalité pour les binationaux impliqués dans des crimes graves

Découvrir l'article

Sociétal

France 2024 : une criminalité toujours préoccupante

Découvrir l'article

LANNION

Côtes-d’Armor : deux mineurs interpellés à Lannion, le RAID mobilisé

Découvrir l'article

MORLAIX

Trafic de drogue à Morlaix : quand une petite ville bretonne bascule petit à petit dans la pénombre

Découvrir l'article

BREST

« Vivre ensemble » à Brest. Coup de couteau lors d’une soirée organisée pour Mayotte et rixes entre bandes rivales à Luna Park

Découvrir l'article

Sociétal

Une montée des violences dans les quartiers prioritaires et dits « de reconquête républicaine » en 2023 : une analyse inquiétante

Découvrir l'article

Sociétal

Explosion des violences en France : bilan alarmant de la criminalité en novembre 2024

Découvrir l'article

Sociétal

Bruno Retailleau intensifie la lutte contre la délinquance : des mesures concrètes pour restaurer la sécurité en France

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky