Janusz Walus est un (ex-) sud-africain d’origine polonaise libéré en 2022 par la justice sud-africaine après 30 ans de prison. Le 10 avril 1993, celui-ci avait assassiné le leader noir Chris Hani, secrétaire général du Parti Communiste Sud-Africain et chef de l’organisation terroriste de l’ANC Umkhonto We Sizwe (fondé par Mandela). Ayant souffert de l’enfer du communisme dans sa jeunesse en Pologne, Janusz Walus avait rejoint, dès son arrivée en Afrique australe, les milieux conservateurs pro-apartheid qui luttaient contre la fin de l’Afrique du Sud blanche. C’est dans cette dynamique qu’il assassina, avec un complice, en 1993 Chris Hani à Boksburg dans la banlieue de Johannesburg. Il sera arrêté peu après.
Emprisonné dans des conditions très dure par le régime ANC, il verra ses demandes de libération repoussées continuellement. En Pologne, son pays d’origine, il devint un symbole de la lutte contre le communisme, cette idéologie qui n’est séduisante que pour les étudiants de Rennes 2 n’ayant jamais vécu dans un « paradis socialiste ». En 2022, Janusz Walus fut libéré et, dernière touche de cruauté de la part de la justice ANC, sa citoyenneté sud-africaine fut révoquée. Le 07 décembre dernier, il fut renvoyé en Pologne, l’une des dernières contrées européennes épargnée par le chaos racial qui s’étend notamment en Europe de l’ouest. Lors de ce voyage, Janusz Walus était accompagné de Gzegorz Braun, député européen polonais.
Malgré des décennies d’incarcération, Janusz Walus n’a jamais rien renié de son geste. En 2018, il déclarait même à un journaliste polonais : « en 1993, il y avait une guerre en Afrique du Sud et je me sentais comme un soldat… je crois toujours au système de ségrégation raciale et au fait que les Blancs et les Noirs devraient vivre séparés ». Déclarations répétées récemment dans une interview télévisée en anglais (voir plus bas).
En janvier, il vient de déclarer « qu’il ne regrettait rien et que s’il devait refaire ce qu’il avait fait, il le referait ».
Entraînés et formés par les pays du pacte de Varsovie dans des camps d’entraînement en Tchécoslovaquie et à Odessa puis en Angola, les terroristes d’Umkhonto we Sizwe (MK), dont Chris Hani était le leader, ont organisé des campagnes de terreur urbaine et assassiné de sang froid des fermiers blancs isolés. A partir de 1987, alors qu’il devient leader du MK, Chris Hani prône l’intensification de la terreur à l’encontre des Blancs mais également des zoulous de l’Inkhata. Au sein du MK, le nombre de militants tués par la police est inférieur au nombre de militants tués par d’autres militants au cours d’innombrables purges internes dans les camps d’entraînement de l’organisation. Umkhonto we Sizwe est notamment responsable de l’attentat de Church Street à Prétoria en 1983 qui tua 19 personnes. L’organisation a également cherché, de façon totalement irresponsable, à faire exploser la centrale nucléaire de Koesberg, près du Cap, en janvier 1982.
Crédit photo : Copie d’écran ENCA
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Une réponse à “Afrique du Sud : Janusz Walus, meurtrier de Chris Hani (leader du PC et chef terroriste) « ne regrette rien »”
Bonjour,
C’est notre Mandella à nous en quelque sorte !
Bizs.
M.D