L’entrée en vigueur de la nouvelle convention médicale au mois de décembre 2024 marque un tournant pour les professionnels de santé et les patients en France. Ce texte, fruit de longs mois de négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins, comporte plusieurs modifications tarifaires et organisationnelles. Mais quelles sont les conséquences concrètes pour les usagers et les praticiens ?
Une revalorisation des tarifs médicaux attendue mais critiquée
Depuis le 22 décembre 2024, la nouvelle convention médicale, signée entre l’Assurance Maladie et les syndicats de médecins libéraux, a introduit des modifications notables dans les tarifs de consultation. Le tarif de base pour une consultation chez un médecin généraliste est passé de 26,50 € à 30 €. Cette hausse s’applique également aux consultations des médecins spécialistes, offrant une revalorisation attendue par la profession.
Ces ajustements tarifaires visent à mieux rémunérer les médecins, notamment face à l’inflation et à l’évolution des charges professionnelles. Cependant, cette augmentation des tarifs a des répercussions directes pour les patients, particulièrement pour ceux sans complémentaire santé ou mal remboursés par leur mutuelle. Les associations de consommateurs craignent que cette hausse accentue les inégalités d’accès aux soins, un enjeu majeur dans un contexte de désertification médicale.
Des changements pour les médecins et les patients
En contrepartie de cette augmentation, les médecins signataires s’engagent à favoriser l’accès aux soins. Parmi leurs obligations figure l’accueil renforcé des patients sans médecin traitant, une problématique croissante dans de nombreuses régions. Cette mesure vise à désengorger les urgences hospitalières et à garantir un suivi médical régulier pour tous.
Toutefois, certains praticiens regrettent que la convention ne prenne pas suffisamment en compte leurs revendications sur la simplification administrative. Par ailleurs, les syndicats non signataires dénoncent un accord insuffisant face à la surcharge de travail et au manque d’attractivité de l’exercice libéral.
Une équation complexe pour le système de santé
La hausse des tarifs de consultation soulève des questions sur la pérennité du système de remboursement. L’Assurance Maladie devra absorber une partie de ce coût supplémentaire, ce qui pourrait avoir des répercussions sur d’autres postes budgétaires. Du côté des complémentaires santé, une augmentation des primes est redoutée par les assurés.
Les patients, eux, sont partagés : si certains saluent une meilleure reconnaissance du travail des médecins, d’autres s’inquiètent des impacts financiers. Les professionnels de santé appellent à un dialogue continu pour concilier amélioration des conditions d’exercice et accessibilité pour les patients.
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4 réponses à “Santé. Ce qui a changé concernant les tarifs des consultations en 2025”
Il fait bien leur donner un os à ronger pour accepter de recevoir plus de clients, par manque de confrères ! un médecin vient de faire un burn out, » trop de consultations ! en plus les impôts lui ont pris tout ce qu’il a gagné en plus !! merci Maron !
S’engager à « FAVORISER L ACCES AUX SOINS « ….N’est qu’un voeu pieux, rien ne changera !
En Morbihan nous avons de la chance les dermatologues ne sont pas conventionnés donc 60 € la consultation et parfois cela monte à 132 €!!! Et « Revenez me voir dans un mois »!
La santé coute la peau du cul aux Français alors que des patients algériens venus se faire soigner en France laissent une note impayée.
Exemple : consultation anesthésiste (durée 6 mn) avant opération : 60 € + 50 € de dépassement d’honoraires = 110 €
Ça fait chaud le morceau 110 € une simple consultation avec une retraite de 786.50 €.
Où va cet argent ?
Marcel retraité