C’est à croire qu’il a enfourché un vélo pour devenir une vedette du petit écran ! Car il est aussi à l’aise face caméra qu’en selle. Il c’est François Hamon qui naît le 20 janvier 1939 à Guerlesquin. Il aurait pu choisir le bouloù pok, cet ancestral jeu de boules uniquement pratiqué dans son village natal mais François Hamon lui a sagement préféré le cyclisme qu’il pratique dès 1955.
1956, le pensionnaire du VC Morlaix signe sa première victoire chez les amateurs à Moustéru. Les suivantes vont dégringoler. Trop nombreuses pour les citer toutes, notons quand même qu’il est sacré Champion de Bretagne sur route en 1957, Champion de Bretagne des sociétés l’année suivante. Cette même année 1958, il triomphe chez lui à occasion du Prix de Guerlesquin. Et aussi en 1959, tant qu’à faire… Il est enfin Champion de France des sociétés 1959, de nouveau Champion de Bretagne des sociétés, toujours en 1959… On va s’arrêter là.
En 1960, le Guerlesquinais fait partie de la sélection nationale qui participe aux Jeux Olympiques de Rome. D’ailleurs des JO aux Jeux Paralympiques, il n’y a parfois qu’un boyau. Pour l’anecdote, François Hamon n’est autre que le beau-père de l’athlète handisport Denis Lemeunier, médaillé de bronze du relais 4X400 mètres aux Jeux Paralympiques de 2008 à Pékin.
Mais revenons au vélo, toutes ces victoires, c’est plus qu’il n’en faut pour faire du cyclisme son métier. Alors en 1961, le besogneux Hamon signe son premier contrat professionnel chez Peugeot-BP-Dunlop et remporte la dernière étape du Circuit des Ardennes. Et c’est reparti pour les victoires : 1962, Circuit du Finistère, 1963, contre-la-montre par équipes du Grand Prix du Parisien. Pour le Finistérien, c’est désormais l’heure de la Grande boucle.
1964, François Hamon participe donc à son premier et unique Tour de France dont le départ se tient chez lui à Rennes. Le milieu des années 60 marque l’apogée du duel entre Raymond Poulidor et Jacques Anquetil. Le peloton, lui, essuie les plâtres. François Hamon termine l’épreuve à la 71ème place, 2 heures 48 derrière Maître Jacques. Davantage à l’aise sur les classiques, François est lucide : une épreuve « au-dessus de ses moyens » déclare-t-il, quand bien même se montre-t-il capable de franchir en premier la ligne de la 3ème étape du Tour de Romandie 1965. Maudite année 1965 qui voit le Breton gravement blessé tandis qu’il heurte une voiture de la course sur le Tour de Picardie. Hamon est victime d’une fracture ouverte du fémur et d’une légère fracture du crâne.
Notre champion se décourage-t-il ? Pensez-vous donc ! Revenu à la compétition, il multiplie de nouveau les victoires en critériums et places d’honneur avant de terminer en beauté en 1967 lorsqu’il remporte le Grand Prix de Plouay.
Terminer en beauté ? Pas vraiment car François Hamon en a encore sous la pédale et revient au cyclisme amateur. Aussi prend-il une licence en 1967 au VC Côte-de-Granit dont il fait le bonheur. On ne l’arrête plus jusqu’en 1972, année lors de laquelle François Hamon raccroche les roues. Pas tout à fait non plus en réalité. Août 2023, le guilleret octogénaire a les honneurs de l’émission Télématin. Notre jeune homme est alors âgé de 84 ans mais continue de rouler une trentaine de kilomètres autour de son domicile de Plestin-les-Grèves. Infatigable qu’on vous dit !
A très vite ! On vous demandera votre avis sur le e-cycling.
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Une réponse à “En roue libre. François Hamon, l’increvable par monts et par vaux”
A Guerlesquin il ne pouvait que s’entraîner pour les courses de côtes et…finir en beauté à Plestin les Grèves, superbe plage ayant de chaque côtés de très belles côtes!