Davos 2025 : Le discours historique de Javier Milei, une charge contre le wokisme et un appel à la liberté [Le discours intégral]

En ce mois de janvier 2025, le président argentin Javier Milei a une fois de plus secoué l’audience du Forum économique mondial à Davos. Face à un parterre d’élites politiques, économiques et médiatiques, il a livré un discours tranchant, érigeant la liberté en étendard contre le « wokisme » et les dérives collectivistes qu’il accuse d’affaiblir l’Occident. Retour sur une intervention qui marquera l’Histoire.

Une critique radicale des institutions mondiales

Dès les premières minutes de son allocution, Javier Milei a rappelé la singularité de sa trajectoire. Un an auparavant, il était ce président isolé d’une Argentine perçue comme déclinante, infectée par des décennies de socialisme et de protectionnisme. Aujourd’hui, fort des réformes engagées dans son pays, il se présente comme un modèle de transformation économique et idéologique.

Milei a dénoncé les institutions supranationales, notamment celles représentées à Davos, qu’il accuse d’avoir activement promu une idéologie « woke » qu’il qualifie de « virus mental ». Selon lui, cette idéologie, portée par des concepts comme la « justice sociale » ou l’écologisme radical, mine les fondements de la civilisation occidentale en inversant ses valeurs fondamentales : liberté individuelle, propriété privée et méritocratie.

Un réquisitoire contre le « wokisme »

Le président argentin n’a pas mâché ses mots contre le wokisme, qu’il considère comme « l’épidémie de notre époque ». Il a accusé cette idéologie d’infiltrer les institutions éducatives, politiques et médiatiques, transformant les droits individuels en une liste infinie de revendications artificielles. « L’éducation, l’accès à Internet ou même les traitements esthétiques sont devenus des ‘droits fondamentaux’, financés par une bureaucratie étatique toujours plus envahissante », a-t-il martelé.

Milei a également dénoncé les dérives de l’écologisme, qu’il considère comme une forme de fanatisme visant à diaboliser l’activité humaine et le développement économique. Il a rappelé que le changement climatique a précédé l’existence humaine et que la réponse à ces défis ne doit pas être l’éradication de l’homme, mais une gestion pragmatique et respectueuse de l’environnement.

Une charge contre la caste politique

Le discours a également ciblé ce que Milei appelle la « caste politique », une élite mondialisée qu’il accuse de profiter d’un système de redistribution forcée. « Les bureaucrates ne sont pas les défenseurs du peuple. Ils s’octroient la meilleure part sous prétexte de corriger des ‘défaillances du marché’ inexistantes », a-t-il affirmé. Pour lui, l’État doit se limiter à ses fonctions essentielles : la protection de la vie, de la liberté et de la propriété.

Dans un passage particulièrement acéré, il a comparé le wokisme à une dictature idéologique cherchant à museler toute dissidence. Il a dénoncé les accusations systématiques de racisme, de sexisme ou d’homophobie comme des outils visant à discréditer ceux qui défendent les valeurs traditionnelles.

L’Occident face à un choix historique

Pour Javier Milei, l’Occident se trouve à un carrefour. Il appelle à un retour aux valeurs libérales qui ont fait la grandeur de la civilisation occidentale : liberté individuelle, respect de la propriété et méritocratie. S’inspirant de l’héritage gréco-romain et judéo-chrétien, il a rappelé que ces principes ont permis la Révolution industrielle et l’essor économique sans précédent des XIXe et XXe siècles.

Il a également mis en garde contre les dangers de la complaisance face au collectivisme. « L’Histoire récompense ceux qui ont le courage de prendre des risques. C’est un moment où les règles sont réécrites, où les vérités établies sont remises en question », a-t-il déclaré, en appelant les leaders mondiaux à « oser penser différemment ».

Une alliance pour la liberté

Dans une déclaration surprenante, Milei a salué la formation d’une « alliance internationale pour la liberté » regroupant des figures comme Elon Musk, Giorgia Meloni, Viktor Orbán et Donald Trump. Il considère que cette coalition naissante représente un espoir face à l’hégémonie idéologique de la gauche mondiale.

Le discours de Javier Milei à Davos 2025 est une rupture avec le consensus habituel des élites globalisées. En dénonçant frontalement les institutions supranationales, les dérives du wokisme et la classe politique mondiale, il a jeté un pavé dans la mare.

Cet appel à un renouveau des valeurs libérales et à une réduction drastique du rôle de l’État fait écho aux grandes révolutions idéologiques du passé. Milei ne se contente pas de critiquer : il propose une vision, celle d’un Occident retrouvant son dynamisme et sa liberté. Ce discours, à la fois radical et visionnaire, marque un tournant et consolide Javier Milei comme une figure incontournable sur la scène internationale.

Pour reprendre ses mots : « Que les forces du ciel nous accompagnent. Vive la liberté, bordel ! »

Javier Milei 2025 : le discours intégral

Bonjour à tous. Que de changements en si peu de temps. Il y a un an, je me suis tenu ici, seul face à vous, et j’ai énoncé quelques vérités sur l’état du monde occidental. Ces propos ont été accueillis avec une certaine surprise et stupeur par une grande partie de l’establishment politique, économique et médiatique de l’Occident. Et, je dois l’admettre, je peux le comprendre.

Un président d’un pays qui, à cause de plus de cent ans d’échecs économiques systématiques, de prises de position pusillanimes dans les grands conflits mondiaux et de fermeture au commerce, avait perdu pratiquement toute pertinence internationale au fil des ans. Un président de ce pays se tient à cette tribune pour dire au monde entier qu’il fait fausse route, qu’il court à l’échec, que l’Occident s’est égaré et qu’il doit être remis sur le droit chemin.

Un président de ce pays, l’Argentine, qui n’était pas un politicien, qui n’avait pas de soutien au parlement, ni d’appui des gouverneurs, ni des entrepreneurs, ni des groupes médiatiques. Dans ce discours, ici, debout face à vous, j’ai déclaré que c’était le début d’une nouvelle Argentine, que l’Argentine avait été infectée par le socialisme durant beaucoup trop longtemps et qu’avec nous, elle allait de nouveau embrasser avec vigueur la liberté, un modèle que nous résumons par la défense de la vie, de la liberté et de la propriété privée.

Et je vous ai également dit que, d’une certaine manière, l’Argentine était le fantôme des Noëls futurs de l’Occident, car nous avions déjà vécu tout ce que vous vivez aujourd’hui, et nous savions déjà comment cela se termine. Un an plus tard, je dois dire que je ne me sens plus aussi seul. Je ne me sens plus seul parce que le monde a tendu les bras à l’Argentine. L’Argentine est devenue un exemple mondial de responsabilité budgétaire, d’engagement envers nos obligations, de lutte contre l’inflation et d’une nouvelle manière de faire de la politique : dire la vérité aux gens, directement, en leur faisant confiance pour comprendre.

Je ne me sens pas seul non plus parce que, tout au long de cette année, j’ai trouvé des alliés dans ce combat pour les idées de liberté aux quatre coins du globe. Du brillant Elon Musk à l’incroyable Giorgia Meloni, mon amie chère et redoutable dame italienne ; de Nayib Bukele au Salvador à Viktor Orbán en Hongrie ; de Benjamin Netanyahou en Israël à Donald Trump aux États-Unis. Lentement, une alliance internationale s’est formée entre toutes les nations qui veulent être libres et qui croient en ces idées de liberté.

Et petit à petit, ce qui semblait être une hégémonie absolue de la gauche woke à l’échelle mondiale – dans la politique, dans les institutions éducatives, dans les médias, dans les organisations supranationales ou dans des forums comme Davos – commence à se fissurer, laissant entrevoir une lueur d’espoir pour les idées de liberté.

Aujourd’hui, je viens ici pour vous dire que notre bataille n’est pas encore gagnée. Bien que l’espoir ait été ravivé, il est de notre devoir moral et de notre responsabilité historique de démanteler l’édifice idéologique du wokisme maladif. Tant que nous n’aurons pas réussi à reconstruire notre cathédrale historique, tant que la majorité des pays occidentaux n’auront pas de nouveau embrassé les idées de liberté, tant que nos idées ne deviendront pas la monnaie courante dans les couloirs d’événements comme celui-ci, nous ne pourrons pas baisser les bras.

Et je dois le dire : des forums comme celui-ci ont été des protagonistes et des promoteurs de l’agenda sinistre du wokisme qui cause tant de tort à l’Occident. Si nous voulons changer, si nous voulons vraiment défendre les droits des citoyens, nous devons commencer par leur dire la vérité.

Et la vérité, c’est qu’il y a quelque chose de profondément erroné dans les idées qui ont été promues depuis des forums comme celui-ci. Je voudrais prendre quelques minutes aujourd’hui pour discuter de certaines d’entre elles. Il est évident que des vents de changement soufflent sur l’Occident. Il y a ceux qui résistent à ce changement, ceux qui l’acceptent à contrecœur mais finissent par l’accepter, les nouveaux convertis qui l’adoptent lorsqu’il devient inévitable, et enfin, nous, ceux qui avons lutté toute notre vie pour qu’il advienne.

Chacun de vous saura dans quel groupe il se reconnaît. Il y a sans doute un peu de chacun de ces groupes dans cet auditoire, mais tous reconnaîtront sûrement que l’heure du changement frappe à la porte. Les moments de changement historique ont une particularité : ce sont des temps où les formules qui ont prévalu pendant des décennies s’épuisent, où les manières considérées comme les seules valables perdent leur sens, et où ce qui était pour beaucoup des vérités incontestables est finalement remis en question. Ce sont des moments où les règles sont réécrites, et c’est pourquoi ce sont des époques qui récompensent ceux qui ont le courage de prendre des risques.

Cependant, une grande partie du monde libre préfère encore le confort de ce qu’elle connaît, même si c’est une voie erronée, et s’obstine à appliquer les recettes de l’échec. Le grand fardeau commun aux pays et institutions qui échouent aujourd’hui est le virus mental de l’idéologie woke. C’est la grande épidémie de notre époque qu’il faut guérir, le cancer qu’il faut extirper.

Cette idéologie a colonisé les institutions les plus importantes du monde : des partis politiques et États des pays libres d’Occident, aux organisations de gouvernance mondiale, en passant par les institutions non gouvernementales, les universités et les médias. Elle a également influencé le cours de la conversation mondiale au cours des dernières décennies. Tant que cette idéologie aberrante ne sera pas éradiquée de notre culture, de nos institutions et de nos lois, la civilisation occidentale, et même l’humanité tout entière, ne pourra retrouver le chemin du progrès que nous dicte notre esprit pionnier.

Il est indispensable de briser ces chaînes idéologiques si nous voulons entrer dans une nouvelle ère dorée. C’est pourquoi, aujourd’hui, je souhaite consacrer quelques instants à détruire ces chaînes. Mais d’abord, parlons de ce pour quoi nous nous battons.

L’Occident représente l’apogée de l’espèce humaine. Sur cette terre fertile, l’héritage gréco-romain et les valeurs judéo-chrétiennes ont planté les graines de quelque chose d’inédit dans l’histoire. Après avoir définitivement triomphé de l’absolutisme, l’Occident a inauguré une nouvelle ère de l’existence humaine, une ère bâtie sur un cadre moral et philosophique qui plaçait la liberté individuelle au-dessus des caprices des tyrans.

C’est dans ce contexte que l’Occident a pu libérer la capacité créative de l’homme, initiant un processus de génération de richesse jamais vu auparavant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : jusqu’en 1800, le PIB par habitant dans le monde est resté pratiquement constant. Cependant, à partir du XIXe siècle, grâce à la Révolution industrielle, le PIB par habitant a été multiplié par 20, sortant 90 % de la population mondiale de la pauvreté, alors même que la population mondiale était multipliée par huit.

Ce miracle n’a été possible que grâce à la convergence de valeurs fondamentales : le respect de la vie, de la liberté et de la propriété, qui ont rendu possibles le commerce libre, la liberté d’expression, la liberté religieuse et les autres piliers de la civilisation occidentale.

Ajoutons à cela l’esprit faustien, inventif, explorateur et pionnier qui a toujours caractérisé l’Occident, mettant constamment à l’épreuve les limites du possible. Cet esprit pionnier est aujourd’hui incarné par des figures comme mon cher ami Elon Musk, qui a été injustement attaqué par le wokisme ces dernières heures pour un geste innocent, symbolisant simplement sa gratitude envers les gens.

En résumé, l’Occident a inventé le capitalisme sur la base de l’épargne, de l’investissement, du travail, de la réinvention et du labeur acharné. Nous avons permis à chaque travailleur de multiplier sa productivité par 10, par 100, voire par 1 000, surmontant ainsi la trappe malthusienne.

Cependant, à un moment donné au XXe siècle, nous avons perdu le cap. Les principes libéraux qui nous avaient rendus libres et prospères ont été trahis. Une nouvelle classe politique, soutenue par des idéologies collectivistes et profitant des moments de crise, a vu dans ces bouleversements une occasion parfaite pour accumuler du pouvoir. Toute la richesse créée par le capitalisme jusqu’à ce moment-là, ainsi que celle qui serait créée à l’avenir, devait être redistribuée sous des schémas de planification centralisée. Cela a marqué le début d’un processus dont les conséquences néfastes se font encore ressentir aujourd’hui.

En promouvant une agenda socialiste, mais en opérant insidieusement dans le cadre du paradigme libéral, cette nouvelle classe politique a dénaturé les valeurs du libéralisme. Ils ont remplacé la liberté par la « libération », utilisant le pouvoir coercitif de l’État pour redistribuer la richesse créée par le capitalisme. Leur justification reposait sur l’idée sinistre, injuste et aberrante de la « justice sociale », complétée par des théories marxistes dont le but était de libérer l’individu de ses besoins.

Au cœur de ce nouveau système de valeurs résidait une idée fondamentale : l’égalité devant la loi ne suffisait plus. Selon eux, il existait des injustices structurelles sous-jacentes qu’il fallait rectifier, une vision qui s’est avérée être une véritable mine d’or pour les bureaucrates aspirant à l’omnipotence.

Le wokisme repose fondamentalement sur l’inversion des valeurs occidentales. Chacun des piliers de notre civilisation a été transformé en une version déformée de lui-même, à travers l’introduction de mécanismes issus de son propre cadre culturel. Ainsi, des droits négatifs fondamentaux à la vie, à la liberté et à la propriété, nous sommes passés à une infinité artificielle de droits positifs. Tout a commencé par l’éducation et le logement, puis s’est étendu à des revendications absurdes comme l’accès à Internet, la diffusion télévisée du football, le théâtre, les traitements esthétiques et une myriade d’autres désirs devenus, soudainement, des « droits humains fondamentaux ». Ces droits, bien sûr, doivent être financés par quelqu’un.

Et ils ne peuvent être garantis que par l’expansion infinie d’un État tentaculaire et aberrant. Autrement dit, nous avons dévié du concept de liberté comme protection fondamentale de l’individu face à l’intervention d’un tyran, pour adopter celui de la « libération » par l’intervention de l’État. C’est sur cette base que le wokisme a été construit : un régime de pensée unique, soutenu par diverses institutions dont le but est de pénaliser toute forme de dissidence. Féminisme, diversité, inclusion, équité, immigration, avortement, écologisme, idéologie de genre – ce ne sont que les multiples visages d’une même créature, dont l’objectif ultime est de justifier l’expansion de l’État en s’appropriant et en déformant des causes nobles.

Prenons quelques exemples. Le féminisme radical est une déformation du concept d’égalité. Même dans sa version la plus bienveillante, il est redondant, car l’égalité devant la loi existe déjà en Occident. Tout le reste n’est qu’une quête de privilèges, qui est en réalité le véritable objectif du féminisme radical : dresser une moitié de la population contre l’autre, alors qu’elles devraient être unies. Nous en sommes même arrivés à normaliser des situations où, dans des pays soi-disant civilisés, tuer une femme est qualifié de « féminicide » et entraîne une peine plus lourde que tuer un homme, simplement en raison du sexe de la victime.

Cela revient à légaliser l’idée que la vie d’une femme vaut plus que celle d’un homme. On brandit aussi le drapeau de l’écart salarial entre les sexes, mais en examinant les données, il est évident qu’il n’y a pas d’inégalité pour un travail équivalent. Ce qui se passe, c’est que la majorité des hommes choisissent des professions mieux rémunérées que celles choisies par la majorité des femmes. Pourtant, personne ne se plaint du fait que la plupart des prisonniers sont des hommes, que la majorité des plombiers sont des hommes, que la plupart des victimes de vols ou de meurtres sont des hommes, et encore moins que la grande majorité des personnes mortes à la guerre sont également des hommes.

Mais si l’on soulève ces questions, que ce soit dans les médias ou même dans des forums comme celui-ci, on nous accuse de misogynie simplement parce que nous défendons un principe fondamental de la démocratie moderne et de l’État de droit : l’égalité devant la loi et les faits.

Le wokisme se manifeste également dans l’écologisme radical et le discours sur le changement climatique. Préserver notre planète pour les générations futures relève du bon sens. Personne ne souhaite vivre dans une décharge. Cependant, encore une fois, le wokisme a réussi à pervertir cette idée simple de préservation de l’environnement en un fanatisme environnemental, où les êtres humains sont vus comme un cancer qu’il faut éradiquer, et où le développement économique est considéré comme un crime contre la nature.

Lorsqu’on argumente que la Terre a déjà connu cinq cycles de changements climatiques brutaux, dont quatre à une époque où l’homme n’existait même pas, on nous traite de « platistes » pour discréditer nos idées, peu importe que la science et les données soutiennent nos affirmations.

Il n’est pas surprenant que ces mêmes idéologues soient aussi les principaux promoteurs de l’agenda sanglant et meurtrier de l’avortement. Cet agenda est fondé sur des théories malthusiennes selon lesquelles la surpopulation détruirait la planète, nécessitant la mise en place de mécanismes de contrôle démographique. Cette idéologie est tellement ancrée que, paradoxalement, aujourd’hui, la faible croissance démographique commence à poser problème dans plusieurs régions du monde.

Quelle tâche monstrueuse que celle qu’ils se sont donnée avec ces aberrations liées à l’avortement. Depuis ces forums, ils promeuvent aussi l’agenda LGBT, cherchant à imposer l’idée que les femmes sont des hommes et les hommes sont des femmes simplement s’ils s’auto-identifient ainsi. Pourtant, on reste silencieux lorsqu’un homme déguisé en femme tue son adversaire sur un ring de boxe, ou lorsqu’un détenu qui se déclare femme finit par violer les femmes qu’il croise en prison.

Récemment, le monde entier a été choqué par une affaire aux États-Unis où deux hommes homosexuels, brandissant le drapeau de la diversité sexuelle, ont été condamnés à cent ans de prison pour avoir abusé sexuellement de leurs enfants adoptifs et filmé ces atrocités pendant plus de deux ans. Soyons clairs : quand je parle d’abus, ce n’est pas un euphémisme. Dans ses formes les plus extrêmes, l’idéologie de genre revient tout simplement à de la maltraitance infantile. Ces personnes sont des pédophiles, et je demande : qui soutient de tels comportements ?

Ils causent des dommages irréversibles à des enfants en parfaite santé à travers des traitements hormonaux et des mutilations, comme si un enfant de cinq ans pouvait donner son consentement à de telles pratiques. Et si jamais sa famille s’y oppose, il y aura toujours des agents de l’État prêts à intervenir au nom de ce qu’ils appellent « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Croyez-moi, les expériences scandaleuses qui sont menées aujourd’hui au nom de cette idéologie criminelle seront un jour condamnées et comparées aux horreurs des périodes les plus sombres de notre histoire.

Et pour couvrir cette multitude de pratiques abjectes, le wokisme brandit l’éternel argument du victimisme, prompt à dégainer des accusations d’homophobie, de transphobie, ou d’autres néologismes dont le seul but est de réduire au silence ceux qui dénoncent ce scandale. Pendant ce temps, les autorités nationales et internationales restent complices de cette dérive.

Par ailleurs, dans nos entreprises, nos institutions publiques et nos universités, le mérite a été sacrifié sur l’autel de la diversité, ce qui marque un retour en arrière vers des systèmes de privilèges dignes de l’époque féodale. On invente des quotas pour toutes sortes de minorités imaginées par des politiciens, des quotas qui ne font que nuire à l’excellence de ces institutions.

Le wokisme a également déformé la question de l’immigration. Nous savons que la libre circulation des biens et des personnes est au cœur du libéralisme. Des pays comme l’Argentine, les États-Unis et bien d’autres sont devenus des grandes nations grâce aux immigrants qui ont quitté leurs terres d’origine pour chercher de nouvelles opportunités.

Cependant, nous sommes passés de la volonté d’attirer des talents étrangers pour favoriser le développement, à une immigration massive, non motivée par l’intérêt national mais par un sentiment de culpabilité. Puisque l’Occident serait supposément responsable de tous les maux de l’histoire, il doit se racheter en ouvrant ses frontières au monde entier, ce qui mène inévitablement à une colonisation inversée, semblable à un suicide collectif.

C’est ainsi que nous voyons aujourd’hui des images de hordes d’immigrants qui abusent, violent ou tuent des citoyens européens, dont le seul « péché » est de ne pas adhérer à une certaine religion. Mais si l’on ose questionner ces situations, on est immédiatement qualifié de raciste, de xénophobe ou même de nazi.

Le wokisme s’est ancré si profondément dans nos sociétés, soutenu par des institutions comme celle-ci, qu’il va jusqu’à remettre en cause l’idée même de sexe par le biais de l’idéologie néfaste du genre. Cette idéologie a conduit à une intervention étatique encore plus intrusive, avec des lois absurdes obligeant l’État à financer des traitements hormonaux et des chirurgies coûteuses pour répondre à l’autoperception de certains individus.

Ce n’est qu’aujourd’hui que nous commençons à voir les conséquences d’une génération entière qui a mutilé son corps, encouragée par une culture du relativisme sexuel. Ces personnes devront passer leur vie entière en traitement psychiatrique pour affronter ce qu’elles se sont infligées, mais personne n’ose aborder ces questions.

Et ce n’est pas tout : cette idéologie soumet la vaste majorité à devenir les esclaves des perceptions erronées d’une infime minorité. Pire encore, le wokisme prétend s’emparer de notre avenir.

Parce qu’en dominant les chaires des universités les plus prestigieuses du monde, ils forment les élites de nos pays à rejeter et nier la culture, les idées et les valeurs qui nous ont rendus grands, fragilisant encore davantage notre tissu social. Que nous reste-t-il pour l’avenir si nous apprenons à nos jeunes à avoir honte de notre passé ? Tout cela s’est progressivement incubé et développé de manière de plus en plus visible au cours des dernières décennies. Après la chute du Mur de Berlin, les pays libres ont curieusement commencé à s’autodétruire, n’ayant plus d’adversaires à vaincre. La paix nous a rendus faibles, et nous avons été vaincus par notre propre complaisance.

Toutes ces aberrations, et bien d’autres que nous ne pouvons énumérer ici faute de temps, constituent aujourd’hui les menaces qui pèsent sur l’Occident. Et ce sont, malheureusement, les croyances que des institutions comme celle-ci ont promues pendant quarante ans. Personne ne peut feindre l’innocence. Pendant des décennies, elles ont vénéré une idéologie sinistre et meurtrière comme s’il s’agissait d’un veau d’or, et elles ont remué ciel et terre pour l’imposer à l’humanité.

Cette organisation elle-même, ainsi que les organismes supranationaux les plus influents, ont été les idéologues de cette barbarie. Les institutions multilatérales de crédit ont servi de bras coercitif, tandis que de nombreux États-nations – en particulier l’Union européenne – ont agi et continuent d’agir comme un bras armé. Au Royaume-Uni, par exemple, on emprisonne aujourd’hui des citoyens pour avoir révélé des crimes abominables commis par des migrants musulmans que le gouvernement tente de dissimuler.

Les bureaucrates de Bruxelles, quant à eux, ont suspendu les élections en Roumanie simplement parce qu’ils n’ont pas aimé le parti qui avait remporté la victoire. Face à ces questions, le wokisme tente de discréditer ceux qui osent les soulever, en les étiquetant pour ensuite les censurer. Si vous êtes blanc, vous êtes forcément raciste. Si vous êtes un homme, vous êtes misogyne ou membre du patriarcat. Si vous êtes riche, vous êtes un cruel capitaliste. Si vous êtes hétérosexuel, vous êtes forcément hétéro-normatif, homophobe ou transphobe. Pour chaque questionnement, ils ont une étiquette, qu’ils utilisent pour réduire au silence leurs opposants, soit de facto, soit de jure.

Sous le discours de la diversité, de la démocratie et de la tolérance qu’ils prétendent défendre, se cache en réalité une volonté manifeste de détruire toute dissidence, toute critique, et, en essence, toute liberté, afin de maintenir un modèle dont ils sont les principaux bénéficiaires. Ces derniers jours, nous entendons même certaines autorités européennes, assez marquées idéologiquement, appeler ouvertement à la censure, affirmant qu’il n’y a pas de censure, mais qu’il faut tout de même faire taire ceux qui pensent différemment de l’idéologie woke.

Quelle sorte de société peut émerger du wokisme ? Une société qui remplace l’échange libre de biens et de services par la distribution arbitraire de la richesse sous la contrainte. Une société qui remplace les communautés libres par une collectivisation forcée. Une société qui substitue le chaos créatif du marché par l’ordre stérile et paralysant du socialisme.

Cette société serait emplie de ressentiment, divisée en deux types de personnes : ceux qui paient des impôts nets, et ceux qui bénéficient de l’État. Et je ne parle pas ici de ceux qui reçoivent une aide sociale pour survivre, mais des grandes corporations privilégiées, des banquiers sauvés par les gouvernements lors des crises des subprimes, de la majorité des médias subventionnés, des centres d’endoctrinement déguisés en universités, de la bureaucratie étatique, des syndicats, des organisations sociales, des entreprises vivant des faveurs de l’État, et de tous ces secteurs qui prospèrent grâce aux impôts payés par ceux qui travaillent.

Je fais référence au monde décrit par Ayn Rand dans La Révolte d’Atlas, un monde qui, malheureusement, s’est matérialisé. Un système où le grand gagnant est la classe politique, qui devient à la fois arbitre et partie prenante dans cette redistribution des richesses. Je le répète : la classe politique agit comme arbitre et partie prenante. Et comme toujours, celui qui répartit s’octroie la meilleure part.

Derrière des différences cosmétiques entre les différents partis, se cachent des intérêts partagés, des partenaires communs, des arrangements tacites, et un engagement inébranlable pour que rien ne change. C’est pourquoi je les appelle tous le Parti de l’État. Ce système se dissimule derrière des discours bien-pensants, prétendant que « le marché échoue « et que l’État est chargé de corriger ces supposées défaillances à travers des régulations, la coercition et la bureaucratie.

Mais les défaillances du marché n’existent pas. Je le répète : il n’y a pas de défaillances de marché.

Le marché est un mécanisme de coopération sociale basé sur l’échange volontaire de droits de propriété. Les soi-disant défaillances de marché sont une contradiction dans les termes. Toute intervention visant à corriger ces « défaillances » crée de nouvelles distorsions dans le système de prix, ce qui entrave le calcul économique, freine l’épargne et l’investissement, et conduit finalement à plus de pauvreté. Ces interventions génèrent également une jungle insupportable de régulations, comme c’est le cas en Europe, où elles étouffent la croissance économique.

Comme j’aime le dire dans mes interventions : « Si vous pensez qu’il existe une défaillance de marché, allez vérifier si l’État ne s’est pas immiscé dans le processus. Et si vous ne trouvez pas l’État, refaites votre analyse, car elle est erronée. «

C’est pourquoi le wokisme n’est rien d’autre qu’un plan systématique du Parti de l’État pour justifier l’intervention étatique et l’augmentation des dépenses publiques. Cela signifie que notre première croisade, la plus importante, si nous voulons retrouver l’Occident du progrès et construire une nouvelle ère dorée, doit être la réduction drastique de la taille de l’État.

Cette réduction ne doit pas seulement s’appliquer à chacun de nos pays, mais également aux organismes supranationaux.

C’est la seule façon de mettre fin à ce système pervers, en asséchant ses ressources, pour rendre aux contribuables ce qui leur appartient et mettre un terme à la vente de faveurs. Il n’existe pas de meilleure méthode que l’élimination de la bureaucratie étatique pour empêcher la création et la vente de ces privilèges.

Les fonctions de l’État doivent se limiter strictement à la défense des droits fondamentaux : le droit à la vie, à la liberté et à la propriété. Toute autre fonction que l’État s’arroge se fera au détriment de sa mission essentielle et aboutira, inévitablement, à ce Léviathan omniprésent que nous subissons tous aujourd’hui. Nous assistons actuellement à un épuisement global du système qui nous a dominés ces dernières décennies. Comme cela s’est produit en Argentine, le monde entier voit s’accentuer le seul conflit vraiment pertinent de ce siècle, comme de tous les siècles passés : le conflit entre des citoyens libres et une caste politique accrochée à l’ordre établi, intensifiant ses efforts de censure, de persécution et de destruction.

Heureusement, dans tout le monde libre, une majorité silencieuse s’organise, et dans chaque recoin de notre hémisphère résonne l’écho de ce cri pour la liberté. Nous sommes à l’aube d’un changement d’époque, d’un véritable tournant copernicien : la destruction d’un paradigme et la construction d’un autre. Si les institutions à influence mondiale, comme celle-ci, souhaitent tourner la page et participer de bonne foi à ce nouveau paradigme, elles devront assumer la responsabilité du rôle qu’elles ont joué ces dernières décennies et reconnaître le mea culpa qu’on leur réclame.

Pour conclure, je souhaite m’adresser directement aux leaders du monde entier : à ceux qui dirigent les États-nations, les grands groupes économiques, les organisations internationales, qu’ils soient présents ici ou qu’ils nous écoutent depuis chez eux. Les formules politiques des dernières décennies, que j’ai décrites dans ce discours, ont échoué. Elles s’effondrent sur elles-mêmes. Cela signifie que penser comme tout le monde, lire ce que tout le monde lit, dire ce que tout le monde dit, ne peut que conduire à l’erreur, même si beaucoup continuent à avancer obstinément vers le précipice.

Le scénario des quarante dernières années est épuisé, et lorsqu’un système arrive à sa fin, l’Histoire s’ouvre. C’est pourquoi je dis à tous les leaders mondiaux : il est temps de sortir de ce scénario, il est temps d’être audacieux, il est temps d’oser penser différemment et d’oser écrire ses propres vers. Car lorsque les idées et les discours du présent se répètent à l’unisson et s’avèrent erronés, le courage consiste précisément à être intemporel. Le courage consiste à revenir en arrière, à ne pas se laisser éblouir par l’éphémère au point d’oublier l’universel. Il consiste à retrouver des vérités qui, pour nos prédécesseurs, étaient évidentes et qui ont constitué le socle du succès civilisationnel qu’a été l’Occident.

Ces vérités, cependant, ont été perçues par le régime de la pensée unique des dernières décennies comme de véritables hérésies.

Comme Churchill l’a dit un jour : « Plus nous regardons en arrière, plus nous pouvons voir loin devant. » Cela signifie que nous devons retrouver les vérités oubliées de notre passé pour dénouer les impasses du présent et faire le prochain pas en avant, en tant que civilisation, vers l’avenir.

Et que vois-je en regardant en arrière ? Que nous devons, une fois encore, embrasser les dernières thèses prouvées de succès économique et social. Autrement dit, le modèle de la liberté. Nous devons revenir aux idées de la liberté, revenir au libéralisme. C’est ce que nous faisons en Argentine. C’est ce que je suis convaincu que le président Trump fera dans cette nouvelle Amérique, et c’est ce que nous invitons toutes les grandes nations libres du monde à faire, pour stopper à temps ce qui, à l’évidence, est un chemin qui conduit à la catastrophe.

En définitive, ce que je vous propose, c’est de rendre sa grandeur à l’Occident. Aujourd’hui, comme il y a 215 ans, l’Argentine a brisé ses chaînes et vous invite — comme le dit notre hymne — à entendre, vous tous, mortels du monde entier, ce cri sacré : liberté, liberté, liberté.

Que les forces du ciel nous accompagnent. Merci beaucoup à tous, et… Vive la liberté, bordel !

Traduction révisée par Balbino Katz

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8 réponses à “Davos 2025 : Le discours historique de Javier Milei, une charge contre le wokisme et un appel à la liberté [Le discours intégral]”

  1. gautier dit :

    Tous le prenait pour un farfelu avec sa tronçonneuse, comme quoi le bel habit et les plus belles écoles en politique ne font pas tout ! rien ne vaut l’école de la vie quand quand on est bien dans sa tête !

  2. Durandal dit :

    Bonjour,

    A part JM le Pen, quel politique défend de telles positions en france ?

    Cdt.

    M.D

  3. lejean dit :

    L’argentine a été une puissance économique au début du vingtième siècle, 7 ème je crois, démolie par le peronisme. Une sorte de socialisme sud américain. Ceci dit, l’expérience Milei est jeune encore pour donner des leçons. Il sera ravi d’avoir l’aide du FMI.Tous ces hommes politiques de droite, Trump, Musk, Orban, font pâle figure devant de Gaulle, quand même.jr ne veux pas lutter contre le wokisme par le fascisme !

  4. JLT dit :

    Que cela ait pu être dit à Davos, on a peine à y croire !
    Aurions nous enfin un espoir de voir la fin du wokisme ?

  5. Pascalou dit :

    Beau discours d’un dirigeant qui va faire « bouger les lignes », dans un sens et dans l’autre. Clairvoyance digne d’un observateur critique. Gageons que sa lucidité personnelle ne devienne pas que personnelle mais fasse des adeptes. Longue vie à lui.

  6. Gaï de Ropraz dit :

    Javier Milei, comme d’autres (Et heureusement ! …) est dans la lignée de ces nouveaux venus sur la scene internationale, disposant d’une vision politique profondément de Droite (Et je pense entre-autre à Trump) qui devraient changer, en Bien, le monde actuel.

  7. Ronan dit :

    Bonjour, à part le soutien à Neta PM d’Israël, à 99,99 pour cent ok avec ce Président argentin et à 100 pour cent avec tous les commentaire publiés avec un pouce vers le haut… Une chanson pour terminer et pour se détendre en dansant ce weekend : « Land of confusion » avec des marionnettes de l’époque de la chanson (plus qu’à les remplacer par celles de Macron, d’Ursula et de Thierry Breton ? etc) : le lien « https://www.youtube.com/watch?v=nxlFMSPdcR4 » Kenavo

  8. Luc Secret dit :

    Pourquoi diable a-t-il cru bon de citer Benjamin Netanyahou (et Israël) dans son discours exemplaire, c’est un énorme contre-exemple du respect de la liberté et de la propriété qu’il prône !

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