Lutter contre les mutilations génitales féminines : un combat mondial, des disparités régionales

Chaque année, la Journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines (MGF) rappelle l’urgence d’agir face à une pratique qui prive des millions de femmes de leur intégrité corporelle et de leurs droits fondamentaux. Si le phénomène touche différents continents, il est particulièrement prévalent dans de nombreux pays africains et musulmans, ainsi que dans des nations accueillant d’importantes communautés immigrées issues de ces régions.

Les MGF englobent toutes les interventions impliquant l’ablation partielle ou totale, ou autres lésions des organes génitaux externes féminins, pour des raisons non médicales. L’Organisation mondiale de la santé classe les MGF en quatre types principaux :

  • Type 1 : Ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce.
  • Type 2 : Ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres.
  • Type 3 : Infibulation = rétrécissement de l’orifice vaginal par création d’une fermeture, par suture ou autre, avec ou sans ablation du clitoris.
  • Type 4 : Toutes les autres interventions nuisibles aux organes génitaux féminins à des fins non médicales, telles que le piquage, le percement, l’incision, le grattage et la cautérisation.

Les chiffres alarmants des mutilations génitales féminines

Actuellement, plus de 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi une forme de mutilation génitale, une intervention pratiquée dans un but non médical. Ces gestes, réalisés le plus souvent avant l’âge de 15 ans, englobent l’excision du clitoris, l’ablation des lèvres ou encore l’infibulation, c’est-à-dire la réduction de l’ouverture vaginale. Ces actes laissent des séquelles physiques et psychologiques profondes, avec des risques immédiats d’hémorragies ou d’infections, et des complications obstétriques à long terme.

L’ampleur des MGF varie selon les régions, mais l’Afrique subsaharienne concentre les taux les plus élevés. Par exemple, près de 98 % des femmes somaliennes âgées de 15 à 49 ans ont été mutilées. D’autres pays comme la Guinée et Djibouti affichent également des taux dépassant 90 %. En Égypte, environ 87 % des femmes de cette tranche d’âge ont subi ces pratiques. Ces chiffres illustrent une réalité où traditions, pressions sociales et interprétations religieuses s’entrelacent, alimentant un cycle de violences générationnelles.

Les communautés immigrées : un enjeu crucial en Europe et ailleurs

En Europe, les MGF sont essentiellement observées au sein de communautés originaires de pays où cette pratique est courante. La France, par exemple, compte environ 125 000 femmes ayant subi des mutilations. Ces chiffres soulignent l’importance de stratégies de sensibilisation, de protection et de prise en charge dans les pays d’accueil, où les femmes concernées se retrouvent souvent isolées, entre des normes culturelles persistantes et des lois qui condamnent ces actes.

Alors que les mutilations génitales féminines persistent, les acteurs humanitaires et les institutions internationales redoublent d’efforts pour éradiquer ces pratiques. À travers des initiatives locales et des campagnes mondiales, il est possible de transformer les mentalités et de protéger les générations futures de cette violation des droits humains.

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6 réponses à “Lutter contre les mutilations génitales féminines : un combat mondial, des disparités régionales”

  1. Vert dit :

    Que ces pays africains évoluent. .un peu.
    Ces mutilations sont prétexte a ce que les africaines obtiennent un visa de séjour en France. Juste en prétextant craindre une mutilation. Bingo un titre de séjour

  2. gautier dit :

    Je ne comprend pas que les femmes ne s’unissent pas pour une seule journée couper le sexe des hommes pendant leur sommeil après avoir bien profité d’elles ! depuis le temps que cela dure ! ils changeraient vite d’avis ! instaurer un nouveau concept !!

  3. Francesco dit :

    Le tribalisme progresse au nom du droit coutumier impliquant une tolérance active vis-à-vis de ces pratiques dites culturelles. L’Afriqueurope est en marche.

  4. Prétet Yvette dit :

    Les  »mutilations génitales féminines » ne sont pas inscrites dans le coran!…Ce sont les MALES musulmans qui obligent cette mutilation génitale chez les femmes afin de mieux les asservir! Ce n’est pas  »inscrit dans le coran » que les musulmanes doivent  »porter le voile », ni que les jeunes musulmanes doivent épouser l’homme que leurs parents ont choisi! En Algérie, beaucoup de jeunes musulmanes se sont suicidées afin de ne pas épouser l’homme qu’elle était  »obligées » d’épouser!..

  5. Geneviève kilburg dit :

    Décidément, il faut constater que les arabes africains et autres, ont de curieuses coutumes ! et les femmes que font-elles ? sont-elles si asservies très jeunes qu’il n’y a pas de protestation ? et celles qui savent se taisent !

  6. Marche à terre dit :

    Et les féministes on ne les entend pas ? Et merluchon non plus d’ailleurs …

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