Nantes, capitale historique de la Bretagne, voit désormais ses quartiers habituellement paisibles, comme Canclaux ou le parc de Procé, frappés par une montée inquiétante de la violence. Ces derniers mois, une série d’agressions perpétrées par de jeunes mineurs a bouleversé la vie des habitants et semé le doute sur l’efficacité de la justice à protéger les victimes.
Des agressions choquantes dans des zones tranquilles
Parmi les témoignages marquants, celui d’un nouvel arrivant à Nantes qui témoigne pour Le Figaro et met en lumière l’ampleur du phénomène. Victime d’une agression d’une extrême brutalité alors qu’il se promenait dans un parc réputé calme, cet homme a frôlé la mort. Les blessures physiques et psychologiques ont bouleversé son quotidien, retardant sa reprise professionnelle et limitant sa mobilité.
Dans un autre quartier, plusieurs jeunes hommes ont été pris pour cible par une même bande, entraînant des conséquences dramatiques, dont des blessures graves et permanentes pour certaines victimes. Ces actes ont révélé une violence insoupçonnée dans des endroits jusqu’alors jugés sûrs.
Une justice jugée trop indulgente
Les agresseurs identifiés, âgés de 14 à 17 ans, ont bénéficié de mesures provisoires telles que des interdictions de circuler dans certains quartiers et des couvre-feux nocturnes. Ces décisions, bien que conformes à la législation pour mineurs, sont perçues comme insuffisantes par les victimes et leurs proches. Elles estiment que la justice devrait avant tout protéger les innocents et empêcher ces jeunes de récidiver.
De nombreux habitants expriment leur frustration face à un système qui semble privilégier l’accompagnement éducatif des agresseurs plutôt que la sécurité des victimes. Ces dernières déplorent un manque de fermeté dans les sanctions, craignant que ces jeunes, encouragés par une relative impunité, ne reproduisent leurs actes.
Un phénomène inquiétant et en expansion
Le sentiment d’abandon des habitants est renforcé par les témoignages de policiers dénonçant l’inefficacité des mesures prises pour endiguer la délinquance juvénile. Les jeunes mineurs, conscients de leur faible responsabilité pénale, semblent exploiter ce système pour agir sans retenue. Des cas similaires, impliquant des adolescents encore plus jeunes, sont désormais signalés dans d’autres quartiers.
Les actes de violence ne se limitent pas aux agressions physiques. Dans les quartiers nord de Nantes, la vie quotidienne est perturbée par des trafics de drogue et des rodéos urbains. Ces problèmes, bien que récurrents, ont pris une ampleur telle que les habitants, lassés de vivre dans la peur, ont organisé des rassemblements pour réclamer des solutions.
Face à cette situation, beaucoup appellent à une réponse plus ferme et adaptée. Les victimes, tout comme les forces de l’ordre, estiment qu’un encadrement strict des mineurs délinquants est indispensable pour rétablir l’ordre. La prévention seule ne suffit plus : des sanctions plus dissuasives et une meilleure prise en charge de ces jeunes sont jugées essentielles.
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