À l’occasion des 20 ans de la publication de Suicide of a Superpower: Will America Survive to 2025?, les réflexions de Patrick J. Buchanan, homme politique, auteur et ancien conseiller de la Maison-Blanche, résonnent toujours avec une acuité saisissante. Lors d’un entretien donné peu après la sortie de son ouvrage, Buchanan dressait un tableau sombre mais lucide des défis démographiques, culturels et identitaires auxquels sont confrontés les États-Unis et l’Occident.
Une civilisation en déclin
Pour Buchanan, la crise démographique en Occident est le symptôme d’un mal plus profond : la perte des racines chrétiennes qui ont façonné ses sociétés. « Quand la foi meurt, la culture meurt, et avec elle, la civilisation », explique-t-il. Il cite l’exemple de l’Europe, où la pratique religieuse est en chute libre et où les mosquées attirent désormais plus de fidèles que les églises anglicanes au Royaume-Uni.
L’auteur insiste sur le rôle central du christianisme dans la création de la civilisation occidentale, dont la domination mondiale a atteint son apogée au XXe siècle. Mais aujourd’hui, selon lui, l’Occident est en retrait, rongé par des crises démographiques et culturelles qui menacent son existence même. Il fait écho à l’historien Arnold Toynbee : « Les civilisations se suicident, elles ne sont pas assassinées. »
L’émergence d’un monde balkanisé
Buchanan prévoit un avenir marqué par une fragmentation culturelle et ethnique des États-Unis. Il évoque la situation de la Californie, où les populations d’origine européenne sont devenues minoritaires. « Ce qui était autrefois le pays de l’abondance et des opportunités est aujourd’hui le théâtre de tensions raciales, d’une crise économique chronique et d’une désintégration sociale », affirme-t-il.
Loin de promouvoir l’unité nationale, la diversité, pour Buchanan, favorise le cloisonnement et la méfiance. Il cite les travaux du sociologue Robert Putnam, qui a constaté que la diversité ethnique est associée à une diminution de la coopération sociale et de la confiance entre individus.
Buchanan s’interroge également sur la marginalisation des Américains d’origine européenne, victimes selon lui d’un double standard en matière d’identitarisme. « Alors que les minorités ethniques disposent d’organisations et de représentants pour défendre leurs intérêts, les Blancs qui tentent de faire de même sont systématiquement dénoncés comme racistes », déplore-t-il. Il souligne que les politiques d’action positive et les préférences raciales discriminent les hommes blancs, qui restent pourtant surreprésentés parmi les soldats morts ou blessés au combat.
Selon Buchanan, l’avenir appartient à l’ethnonationalisme et aux croyances religieuses, des forces qu’il qualifie de « fondamentales » et qui redessinent déjà les frontières politiques et culturelles du monde. Il cite l’exemple de l’éclatement de la Yougoslavie ou de l’Union soviétique, où des tensions ethniques et religieuses ont conduit à des séparations brutales.
Il met en garde contre l’émergence d’un « monde balkanisé » aux États-Unis, où les différentes communautés seraient de plus en plus en conflit sur des questions de culture, de langue, de politique et de religion.
Un appel à la préservation
Pour Buchanan, l’espoir réside dans la préservation des valeurs, de la culture et des traditions occidentales. Il cite Russell Kirk, qui définissait la mission du conservateur comme « préserver un peuple particulier, à un endroit particulier, à une époque particulière ». Cependant, il reconnaît que cette préservation ne sera plus dominante dans un pays où chaque groupe défend ses propres intérêts.
« Nous devons nous préparer à un avenir où les forces centrifuges continueront à fragmenter nos sociétés », conclut-il. Une réflexion qui, vingt ans après la publication de son livre, reste plus actuelle que jamais.
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5 réponses à “Patrick Buchanan : « L’Occident est en train de se suicider »”
Et oui l’Occident se suicide. « A croire que la France organise d’ores et déjà ses propres funérailles » selon récit super romantique « les corps indécents » La disparition de notre belle culture ne fait plus aucun doute. Simple question de temps ». Toujours dans ce récit love story qui ne laisse vraiment pas indifférent.
Depuis l’âge de pierre, la préhistoire, les sociétés même familiales, de clans, de tribus, nos chers gaulois, se sont toujours désintégrées puis assimilées mélangées, c’est humain par la loi de la physiologie humaine c’est ainsi. Que ce soit l’Egypte ancienne à la Rome antique, celles des Incas toutes les sociétés ont eu leur heures de gloire et leurs déchéances. Ce qui différencie mos sociétés actuelles à celles de l’Egypte ancienne, Incas, amérindienne, Chinoise, Mongole, c’est le nombre. Passant de centaines de milliers à des millions et maintenant des milliards d’humains. La différence est fondamentale puisque autant il y a d’humains autant il y a des idées et des croyances différentes en masse. C’est exactement le même élément de structure de société que la masse dans le règne animal ou végétal, une espèce ou un végétal prenant l’ascendance sur une autre. Nos croyances que nous avons créées via des penseurs et des prophètes qui ont émis des hypothèse eux même ne sachant pas grand chose de notre venue et de notre devenir avant l’extinction finale qui attend notre propre planète, notre propre galaxie, notre propre système solaire tellement infiniment petit, comparé au 50’000 années lumière du diamètre de notre galaxie qui fusionnera avec la proche galaxie d’Andromède. Pucerons nous sommes de 2,6 seconde de vie, pucerons nous nous éteindrons. Seules les ondes d’énergie de notre cerveau et des pensées, parviennent à s’échapper de notre corps lors de notre mort physique. Ou vont ces ondes ? Sans doute se coupler aux ondes cosmiques de la matière noire ou pas, dans notre galaxie, qui font l’espace intemporel interstellaire.
Je ne parlerais pas de suicide mais d’apathie réactionnelle pathologique devant tous les types d’agressions. On éradique nos racines chrétiennes culpabilisantes, notre Histoire, l’importance de la famille, la natalité, le respect à tous les niveaux de la société, la mémoire d’une nation, l’amour du drapeau et de la France etc.. l’envahissement sans réaction politique, le remplacement, culturel, idéologique et religieux ne correspond pas au suicide des français mais à la soumission et au manque de courage de ses dirigeants empêtrés dans une peur incompréhensible….On ne se suicide pas, on est en train de nous tuer !
Tout est dit dans le court résumé de Louise Letallec à 05H23 (!) du matin.
Oui,l’Occident se suicide dans une indifférence générale mais très dangereuse !!!
Sinon RAS, dormez tranquiles, et Bravo Louise !
Et il faut hélas constater que l’Europe, cette prétendue « union » européenne n’est pas en reste en matière de perte de valeurs, de déconstruction et de mise en avant de discours et pratiques des plus wokistes.