Depuis la prise de pouvoir par un gouvernement intérimaire en août 2024, le Bangladesh connaît une montée inquiétante de violences contre ses minorités religieuses. Les chrétiens, hindous et bouddhistes, déjà marginalisés dans ce pays à majorité musulmane sunnite, sont aujourd’hui confrontés à une vague de persécutions sans précédent, alimentée par des groupes islamistes radicaux et tolérée par les autorités.
Un coup d’État qui renforce les islamistes
Le gouvernement intérimaire dirigé par Muhammed Yunus a succédé à celui de Sheikh Hasina, renversée après des manifestations liées à un système de quotas pour les emplois publics. Ces protestations ont été rapidement détournées par des groupes islamistes, notamment le Jamaat-e-Islami, qui souhaitent instaurer l’islam comme seule religion au Bangladesh. Depuis, les attaques contre les lieux de culte non musulmans se multiplient, accompagnées de destructions de maisons et d’actes d’intimidation.
Des témoignages de chrétiens rapportent des agressions ciblées. Dans le nord-ouest du pays, des villages entiers ont été incendiés.
Une persécution enracinée dans l’histoire
La violence contre les minorités religieuses au Bangladesh n’est pas nouvelle. Dès sa naissance en 1971, le pays a été marqué par le génocide orchestré par l’armée pakistanaise contre les populations bengalies, hindoues et chrétiennes, avec un bilan de trois millions de morts et des millions de déplacés. Depuis, les minorités continuent de subir une pression constante, exacerbée par des campagnes islamistes cherchant à homogénéiser la population sous le prisme de l’islam.
Le Jamaat-e-Islami, qui joue un rôle central dans ces persécutions, promeut un projet théocratique. Ce parti, historiquement lié au génocide de 1971, bénéficie aujourd’hui de la complaisance du gouvernement intérimaire, aggravant la situation des non-musulmans. La population hindoue, qui représentait plus de 22 % dans les années 1940, est désormais réduite à moins de 8 %, un déclin dû à des décennies de discrimination et de violence.
Les églises et les écoles catholiques en ligne de mire
Les chrétiens du Bangladesh font face à des défis croissants, y compris des menaces directes contre leurs lieux de culte. Des lettres anonymes, envoyées par des groupes islamistes, ont récemment averti plusieurs églises de ne pas célébrer Noël, semant la panique parmi les fidèles. Les écoles catholiques, quant à elles, sont confrontées à des retards dans leurs projets de construction et à un manque de reconnaissance par les autorités.
Les fêtes islamiques sont désormais des jours fériés officiels, mais Pâques n’est pas reconnue. Les chrétiens doivent travailler ou passer des examens, les empêchant de participer aux célébrations religieuses. Cette marginalisation reflète une stratégie visant à effacer progressivement la présence chrétienne dans le pays.
Une complicité gouvernementale alarmante
Malgré la garantie constitutionnelle de la liberté religieuse, le gouvernement intérimaire de Muhammed Yunus ferme les yeux sur ces persécutions. En novembre 2024, la fondation caritative catholique Aid to the Church in Need a rapporté une augmentation des attaques contre les minorités sous l’actuel régime. Certains chrétiens sur place craignent que l’objectif du Jamaat-e-Islami était de faire de l’islam la seule religion autorisée au Bangladesh.
Cette inaction est d’autant plus inquiétante que les militants islamistes intensifient leurs actions pour intimider les minorités, tout en bénéficiant d’une influence politique accrue. Si rien n’est fait pour contrer ces violences, le Bangladesh pourrait devenir un État où les minorités religieuses n’ont plus de place.
Face à cette situation alarmante, il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures. Les organisations de défense des droits de l’homme et les gouvernements doivent exiger des comptes au Bangladesh pour son incapacité à protéger ses citoyens les plus vulnérables. La situation au Bangladesh est un avertissement : laisser l’islamisme prospérer menace non seulement une nation, mais aussi les fondations mêmes de la coexistence pacifique.
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3 réponses à “Bangladesh : les minorités religieuses sous la menace des islamistes”
BRAVO !
C’est bien d’en parler, et c’est encore mieux d’agir.
De toutes manières, il faut bien comprendre que l’Islam ne cherche, et ne veux, que la mort de toutes autres religions quelles qu’elles soient. Pour l’Islam, tout autre religion est l’ennemie à abattre.
Donc, je le répète, il faut le dire et le clamer haut et fort!
Imaginez la France dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans ….. Au train où vont les choses : « Quel sera le sort des autochtones de souche chrétienne quand ils deviendront minoritaires sur les terres de leurs ancêtres » ? extrait du récit super-romantique « les corps indécents » . Partout dans le monde les chrétiens minoritaires sont persécutés, massacrés, exécutés. Nous avons en France plus de 35 % de naissances extra-européenne + 500.000 immigrés par an extra-européens imposés par Bruxelles + le droit du sol + le rapprochement + l’immigration clandestine…. Ouvrez les yeux avant qu’il ne soit trop tard !
Si on regarde l’histoire, on peut voir que l’islam a embêté toute la planète depuis le début et le pire, c’est que ça continue ! il faut aussi noter que toutes les religions laisse la liberté aux gens de choisir et même de changer de religion, toutes ? NON sauf l’islam ! c’est pas normal ! Comment se fait-il que cette « religion » soit aussi intolérante ?