Meta, le géant des réseaux sociaux dirigé par Mark Zuckerberg, a récemment annoncé un tournant majeur en matière de modération de contenu aux États-Unis, remplaçant les « vérificateurs de faits » par un système de « notes communautaires ». Si cette décision ne s’applique pas encore à l’Union européenne, elle suscite une véritable nervosité au sein de la Commission européenne, qui pourrait voir son contrôle sur l’information menacé.
Une remise en question du rôle des « fact-Checkers »
Mark Zuckerberg a surpris en dénonçant le biais politique des vérificateurs de faits, qu’il accuse d’avoir détruit la confiance du public plutôt que de la renforcer. Cette déclaration marque une rupture avec la politique adoptée par Meta depuis plusieurs années. Selon lui, après l’élection de Donald Trump en 2016, les grandes plateformes ont été poussées à répondre aux accusations de désinformation par des mesures de contrôle excessives, qui ont fini par politiser le débat public.
En Europe, les vérificateurs de faits jouent un rôle clé dans la mise en œuvre du Digital Services Act (DSA), un règlement visant à encadrer strictement les contenus en ligne. Ces organisations, souvent financées par des ONG ou des institutions publiques, signalent les contenus jugés problématiques, obligeant les plateformes à les supprimer ou à mener des enquêtes approfondies. Pour les détracteurs de ce système, cela revient à une censure indirecte, orchestrée à distance par la Commission européenne.
Une caste en perte de contrôle ?
La décision de Meta et les initiatives similaires d’Elon Musk avec X (anciennement Twitter) reflètent une tendance croissante à remettre en question le monopole des institutions sur le contrôle de l’information. Ce changement inquiète Bruxelles, où les vérificateurs de faits ont longtemps été considérés comme un outil stratégique pour « encadrer » le débat public, notamment sur des sujets sensibles comme l’immigration, les politiques climatiques ou les questions de genre.
Pour Norman Lewis, chercheur invité au MCC Brussels, l’Europe a institutionnalisé un système de contrôle des contenus sous couvert de lutte contre la désinformation. « La Commission européenne ne censure pas directement, mais elle externalise cette tâche aux géants du numérique, qui n’ont pas d’autre choix que de se conformer à des lois contraignantes s’ils veulent continuer à opérer en Europe », explique-t-il.
Ce système, opaque et peu responsabilisant, permettrait aux autorités européennes de masquer leur implication directe, tout en exerçant une influence considérable sur le discours public.
Un tournant géopolitique pour la liberté d’expression
Avec les changements annoncés par Meta, les lignes pourraient bouger. Si ces mesures sont étendues à l’Europe, elles pourraient bouleverser l’équilibre des forces en matière de contrôle de l’information. Les plateformes pourraient se libérer, au moins partiellement, des contraintes imposées par les régulateurs européens.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l’Europe sur la liberté d’expression. L’administration Trump, de retour au pouvoir, a déjà signalé qu’elle entendait défendre la liberté d’expression sur la scène internationale, y compris contre les régulations européennes jugées liberticides. « Les Américains en ont assez de la censure et attendent que leurs dirigeants donnent l’exemple », a déclaré Jeremy Tedesco, vice-président de l’Alliance Defending Freedom.
Les réactions de Bruxelles traduisent une crainte palpable : celle de perdre le contrôle sur l’information dans un environnement numérique de plus en plus décentralisé. Les changements impulsés par Meta et X pourraient encourager d’autres plateformes à suivre le même chemin, réduisant l’efficacité des régulations européennes et affaiblissant le rôle des vérificateurs de faits.
Pour les partisans de la liberté d’expression, cette évolution pourrait marquer un tournant historique. « Le débat sur le contrôle des contenus devient une question géopolitique majeure », souligne Norman Lewis. Et si l’Europe persiste dans sa stratégie actuelle, elle pourrait se retrouver isolée face à des plateformes de plus en plus déterminées à défendre la pluralité des opinions.
Le changement de cap de Meta ne se limite pas à une simple modification technique. Il s’agit d’un véritable défi lancé à une élite européenne non élue (la commission européenne) ou minoritaire (les responsables politiques d’Europe de l’ouest) qui, depuis des décennies, s’est arrogée le droit de définir les limites du discours acceptable. Si l’Europe maintient ses positions, elle risque de se heurter non seulement à des géants technologiques en quête d’indépendance, mais aussi à des citoyens de plus en plus conscients de l’importance de la liberté d’expression. Une bataille décisive s’annonce, et ses enjeux dépasseront largement le cadre des régulations numériques.
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7 réponses à “La Commission européenne face à la perte de son monopole sur l’information : le changement de cap de Meta inquiète les élites bruxelloises”
Comme on ne peut pas interdire un réseau social.
Les vpn permettent de contourner toute censure
« les élites bruxelloises » ?? Il y a vraiment des élites dans la commission européenne à Bruxelles ? Parce que d’ici on voit pas bien. Et comme le souligne Vert, si vous avez un VPN vous pourrez vous connecter là où la plateforme est autorisée, Breton aura beau faire un caca nerveux il n’y pourra rien.
c’est très bien si cela inquiète la Hyène ! car elle qui veut faire une Europe concentrationnaire et nous enfermer dans la parole unique de l’Europe ! décidément merci M. Elon !
« Ils » sont bien capables d’interdire la conncexionon aux VPN, avec la complicité servile des opérateurs.
De Belgique, on ne peut plus se connecter (directement) à RT.com…
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Merci Luc Secret… c’est ahurissant ! « Suspicious content » !
Réjouissons nous de cette bonne nouvelle. Il n’y en a pas tant
La censure ne devrait pas exister au sens que se sont les populations qui payent, qui financent, qui rétribuent les institutions et leurs fonctionnaires. Ceux-ci doivent rendre des comptes pour justifier leurs salaires dans un « job description » comme cela se fait aux USA afin de juger de leurs compétences ou de leur incompétences. En Europe 900 milliards de budgets pour 3 ans plus tous les ajouts, les 26000 à 32000 milliards de dettes cela doit fournir des preuves, des motifs des buts la destination, pourquoi comment ? Comme ce fut le cas des faux vaccins de Pfizer au coût faramineux de 27 milliards ou les députés ont demandé des comptes. Ce fut fait sans aucun contrôle et surtout pour rien alors que l’ivermectine faisait des résultats à 98% sans effets secondaires. Donc un crime contre l’humanité pour le profit de big pharma et des hauts fonctionnaires de Bruxelles. La censure cela suffit il faut des vérités dans la réalité.