Le début de l’année 2025 marque une période difficile pour l’exécutif français, selon le dernier baromètre politique Ipsos-CESI publié par La Tribune Dimanche. Avec une popularité en chute pour Emmanuel Macron et un accueil glacial pour le nouveau Premier ministre François Bayrou, la confiance des Français envers leurs dirigeants atteint un niveau préoccupant. Retour sur les enseignements clés de cette enquête.
Macron au plus bas, Bayrou en difficulté
La cote de popularité d’Emmanuel Macron continue de chuter pour atteindre 21 %, un des scores les plus faibles de son mandat, frôlant le niveau atteint au plus fort de la crise des gilets jaunes en 2018 (20 %). Le président de la République semble isolé, ne recueillant un soutien majoritaire que chez les sympathisants du centre (62 % d’opinions favorables). Même parmi les électeurs des Républicains et de l’UDI, 74 % expriment leur mécontentement, témoignant d’un rejet transpartisan.
Pour François Bayrou, récemment nommé Premier ministre après la censure du gouvernement Barnier, l’entrée en fonction est rude. Avec seulement 20 % d’opinions favorables, il enregistre le score le plus bas pour un Premier ministre sous Macron. En comparaison, Michel Barnier, son prédécesseur, avait débuté avec 34 % de soutien en septembre 2024. Cette réception mitigée illustre les attentes déçues d’une population en quête de réponses face à une situation sociale et économique tendue.
Pouvoir d’achat et immigration : les priorités des Français
Le baromètre révèle que le pouvoir d’achat demeure la préoccupation majeure des Français, cité par 47 % d’entre eux, un chiffre stable depuis novembre 2024. Les autres priorités incluent l’avenir du système social (39 %, en recul de 3 points) et l’immigration (31 %, en hausse de 3 points). La question de la dette publique et des déficits gagne en importance (+6 points à 31 %), reflétant les inquiétudes liées à la gestion budgétaire du pays.
Dans un contexte de défiance généralisée, deux ministres sortent du lot : Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, respectivement crédités de 35 % et 33 % d’opinions favorables. Retailleau est particulièrement apprécié des sympathisants LR et RN, avec des scores de 62 % et 54 %. Ces résultats confirment sa stature croissante au sein de la majorité et son positionnement comme figure clé à droite.
En revanche, d’autres membres du gouvernement peinent à convaincre. Rachida Dati et Manuel Valls, avec seulement 18 % d’opinions favorables chacun, semblent pâtir d’un manque de visibilité ou de mesures clivantes. Sébastien Lecornu, quant à lui, recueille un modeste 14 %.
2027 : la succession de Macron déjà en question
Alors que l’élection présidentielle de 2027 se profile à l’horizon, le baromètre s’interroge sur les personnalités politiques susceptibles de succéder à Emmanuel Macron. Marine Le Pen et Jordan Bardella, figures emblématiques du Rassemblement National, se démarquent en tête des sondages, suscitant respectivement 34 % et 33 % de satisfaction. Cependant, ces chiffres sont accompagnés d’un mécontentement significatif (48 % pour Le Pen, 47 % pour Bardella), témoignant de leur polarisation dans l’opinion publique.
À droite, Bruno Retailleau poursuit son ascension et atteint 25 %, une progression notable pour la deuxième vague consécutive. À gauche, François Hollande reste la personnalité la mieux perçue, bien que seulement 18 % des Français se disent satisfaits par son éventuelle candidature.
Avec un contexte social marqué par des tensions croissantes et des défis économiques colossaux, l’exécutif entame l’année 2025 sous une pression inédite. Le mécontentement populaire, couplé à une opposition renforcée, notamment à droite, place Emmanuel Macron et François Bayrou dans une situation délicate.
Les prochains mois seront cruciaux pour regagner la confiance des Français, notamment sur les sujets clés que sont le pouvoir d’achat, l’immigration et la gestion des finances publiques. Faute de réponses claires et efficaces, les leaders du RN et des Républicains pourraient bien capitaliser sur cette défiance pour s’imposer dans le débat public, accentuant encore davantage la pression sur le couple exécutif. Avec ce baromètre, le ton de 2025 est donné : une année qui s’annonce décisive pour l’avenir politique de la France.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Pouvoir d’achat, délinquance, immigration, système social…les priorités des Français au 12 janvier 2025”
si le gouvernement bayrou est en difficulté il ne semble pas trouver repreneur dans l’opposition qui regarde ailleurs tandis que l’ensemble des partis ont voter pour le mercosur ,les eleveurs et les agriculteurs apprécieront ! tandis que le fmi nous a dans le collimateur on préfére parler de réchauffement climatique ou du port du voile