Les incendies qui ravagent actuellement la Californie, notamment dans les quartiers huppés de Pacific Palisades, ne se contentent pas de consumer des milliers d’hectares de terres et des centaines de bâtiments. Ils dévoilent aussi les carences criantes d’une gestion politique et environnementale incapable de prévenir ces désastres. Entre politiques démocrates mal avisées, priorités idéologiques et mauvaise gestion forestière, les feux de Californie ne doivent pas être réduits à un simple symptôme du changement climatique.
Le changement climatique : le bouc émissaire préféré
Chaque catastrophe naturelle devient immédiatement une occasion de pointer du doigt le changement climatique, présenté comme la cause ultime et incontestable. Pourtant, attribuer ces incendies au climat relève d’une simplification excessive. La Californie a toujours connu des feux de forêt, bien avant que l’industrialisation ne soit pointée du doigt. Les vents de Santa Ana, secs et violents, jouent un rôle clé dans la propagation des flammes, et cela depuis des siècles. Ces vents, capables de souffler à plus de 160 km/h, transportent des braises sur des kilomètres, créant un terrain idéal pour les flammes.
The homes of Hollywood elites are once again in jeopardy as a wildfire in Pacific Palisades, California, has prompted an evacuation order.
The wildfire is rapidly spreading.#PalisadesFire #Palisades pic.twitter.com/iXJfUuuu5S— Kash Pramod Patel FBI Director ( Parody ) 🇺🇲 (@KashpatelCIA) January 8, 2025
Malgré cela, médias et politiques démocrates insistent pour inscrire ces incendies dans la narrative climatique. Cette stratégie, bien que politiquement payante, masque les vraies causes : une gestion forestière défaillante et des décisions environnementales contre-productives.
Une des causes principales des incendies réside dans l’accumulation de végétation sèche et dense, véritable combustible pour les feux. Les Amérindiens utilisaient autrefois des brûlages contrôlés pour prévenir les incendies catastrophiques en nettoyant les sous-bois. Aujourd’hui, cette pratique est largement abandonnée, notamment depuis que l’administration Biden a décidé, en 2024, de suspendre les brûlages dirigés en Californie sous prétexte d’écologie.
Résultat : les forêts californiennes n’ont pas été entretenues correctement. Les 27 brûlages prévus par la California Air Resources Board n’ont pas eu lieu, laissant un tapis de végétation sèche prêt à s’embraser. C’est un échec de gestion que certains, comme Donald Trump, avaient déjà dénoncé en son temps, accusant le gouverneur Gavin Newsom de ne pas remplir ses obligations.
Une gestion politisée et idéologique
Au-delà des questions environnementales, la gestion des pompiers californiens a également été politisée. L’attention portée aux initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) est devenue un sujet de débat brûlant. Elon Musk et d’autres figures conservatrices ont ouvertement critiqué ces priorités, accusant le département des pompiers de Los Angeles (LAFD) d’avoir détourné des ressources de la prévention des incendies pour les consacrer à des objectifs idéologiques. Il est vrai qu’aujourd’hui, le département fait face à un manque de personnel.
Kristin Crowley, première femme et première cheffe LGBTQ à diriger le LAFD, est devenue la cible principale de ces critiques. Si ses détracteurs exagèrent souvent ses priorités, il n’en reste pas moins que le débat sur la place des idéologies dans la gestion des urgences est légitime. Lorsqu’une organisation met autant d’énergie à promouvoir la diversité qu’à remplir ses missions fondamentales, des questions se posent sur ses priorités.
JUST IN: Los Angeles Fire Department chief Kristin Crowley turns on Los Angeles leadership, says they failed her.
Remarkable interview.
Crowley called out the city for having no water in the Santa Ynez Reservoir.
Reporter: « Did the city of Los Angeles fail you and your… pic.twitter.com/fUQPoW32QA
— Collin Rugg (@CollinRugg) January 10, 2025
Pendant que les incendies ravagent la région, les habitants paient le prix des erreurs politiques. L’expansion urbaine dans des zones sujettes aux incendies, combinée à une gestion forestière négligente, aggrave la situation. Le manque de préparation est tel que même l’accès à l’eau a posé problème dans certains quartiers comme Pacific Palisades, où les hydrants se sont retrouvés à sec.
Ironiquement, ce sont souvent les bastions de la gauche progressiste, comme ces quartiers de Los Angeles, qui sont les plus touchés par ces désastres. Les habitants, frappés de plein fouet par ces incendies, se retrouvent abandonnés par une administration qui préfère se concentrer sur des objectifs idéologiques plutôt que sur des mesures pratiques comme la réouverture des routes forestières ou l’exploitation contrôlée des forêts.
Un problème de priorités, pas de climat
Les incendies californiens ne sont pas qu’une question de climat ou de vents, bien que les conditions météorologiques aggravent la situation : Ils révèlent une gestion défaillante, où des décisions idéologiques remplacent le pragmatisme. Plutôt que de pointer un doigt accusateur vers le changement climatique, il serait peut être temps de revenir à des politiques efficaces : entretien des forêts, brûlages contrôlés, et priorisation des missions essentielles des services publics.
En France, où les débats sur la gestion écologique et la diversité font aussi rage, cette situation doit servir d’avertissement. Négliger les vraies causes d’un problème au profit de slogans et de narratives idéologiques est une voie sans issue. Ce n’est qu’en prenant des décisions pragmatiques, fondées sur l’expérience et la raison, que l’on peut éviter des tragédies comme celles qui ravagent aujourd’hui la Californie.
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