Devenir des machines, Qui est le Diable ?, L’identité d’abord, Lille une histoire flamande, Le Splendid par le Splendid : voici la sélection littéraire hebdomadaire.
Devenir des machines
Le monde moderne, depuis quatre siècles, est dominé par la machinerie. Tel philosophe voit les êtres vivants comme des machines perfectionnées (Descartes), tel autre pense la nature comme l’œuvre d’un ingénieur muni d’un supercalculateur (Leibniz). L’argent est l’âme du capital, la machine en est le corps.
Or, l’élimination de la vie au profit du mécanique conduit à une réification générale de la vie humaine et une perte de notre être-au-monde. Faire de la nature une simple matière première, remplacer les processus vitaux par des procédures mécaniques, tout cela permet de traiter les humains comme des choses pour en faire des êtres prédictibles. Cet homme, à qui l’on promettait de devenir « maître et possesseur de la nature », est en passe de devenir le serviteur de ses propres créations.
Si nous ne voulons pas laisser la place au posthumain, il est temps de prendre la mesure de ce qui se joue et de réfléchir aux moyens de mettre des grains de sable dans la machine.
C’est l’objet de ce livre.
A commander chez Max Milo (sortie début février)
Qui est le Diable ? L’autre ou l’Occident ?
La figure du diable hante la conscience collective depuis la nuit des temps. Il structure nos sociétés, qu’elles soient religieuses ou laïques. Parfois, le diable a été un ami avant d’être « démonisé ». Parfois, par la force des choses, il est devenu un allié. Et, parfois, il faut éliminer celui qui sert à masquer voire à justifier les errements de nos sociétés.
Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, nous avons pactisé avec Staline pour abattre un diable jugé plus redoutable : Hitler. En Irlande du Nord, les Britanniques ont fini par parler avec les représentants de l’IRA, comme les Français l’ont fait, quelques années plus tôt, avec le FLN algérien. Récemment, les Américains ont négocié avec les talibans, autre groupe terroriste, avant de leur remettre les clefs de l’Afghanistan. Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et Bachar al-Assad ont été les amis des Occidentaux avant que ceux-ci ne précipitent leur chute, quitte à provoquer le chaos dans leurs pays.
Reporter de guerre depuis 27 ans, Régis Le Sommier, qui a lui-même interviewé plusieurs personnalités infréquentables, a souhaité revisiter le concept du diable à l’aune des conflits récents ou actuels afin de répondre à une question : les conséquences délétères d’une géopolitique menée « au nom du bien » ne devraient-elles pas nous amener à douter du bien-fondé des actions que mènent nos gouvernants, aujourd’hui encore, contre ceux qu’ils aiment à désigner comme des diables ?
A commander aux éditions Max Milo (sortie le 16 janvier)
L’identité d’abord
Musulman marocain, étudiant en France puis cadre supérieur au Brésil, Driss Ghali a poursuivi les objectifs d’un jeune homme moderne : argent, succès, pouvoir. Mais un jour, il a réalisé que ceux à qui il voulait tant ressembler étaient des médiocres et qu’ils l’utilisaient sans scrupules. Le chemin qu’il suivait n’avait plus aucun sens. Il a compris qu’il avait été le « bon gars », celui qui se fait marcher dessus et disparaît sans rien dire. Pour sortir de l’abattement, il s’est examiné avec méthode. A l’issue de ce travail, il a pris la ferme décision d’être lui-même, d’être loyal à son identité, quoiqu’il en coûte.
Aujourd’hui, il écrit aux Français car pour lui, c’est une évidence : les Français aussi ont laissé depuis trop longtemps de médiocres ambitieux prendre tous les pouvoirs, politiques, économiques, médiatiques ou judiciaires. Au prétexte de préserver un confort bien illusoire ou bien parfois par résignation, ils ont trop souvent renoncé à s’affirmer et à refuser leur propre effacement.
Par la lucidité d’un regard extérieur et libre, Driss Ghali nous fait voir des scandales et des mensonges que nous ne voyons même plus. Une claque amicale mais qui réveille !
Diplômé de l’EDHEC et de CentraleSupélec, Driss Ghali est porte une voix originale dans le débat public où il avertit du spectre d’une mondialisation irraisonnée qui menace la diversité des cultures. A ses yeux, il n’y a pas de citoyen du monde, il n’y a que des gens de quelque part. Il a notamment publié l’essai remarqué « Français, ouvrez les yeux! ».
A commander chez l’Artilleur
Lille, une histoire flamande
Sur les rives de la Deûle qui mène aux cités de Flandre, Lille est connue en 1066 par la donation qu’y fait le Comte de Flandre Baudoin V, dit « de Lille ». Viennent comtes et comtesses et leurs héritiers les Ducs de Bourgogne, Lille la marchande fait partie de la Hanse Flamande, et affirme son ancrage.
Et de nos jours, Lille en Flandre rayonne en Europe, si proche de ses consœurs que sont Ypres, Bruges et Gand.
Eric Vanneufville est l’enfant d’une famille traditionnellement implantée entre Flandre Lilloise et Mer du Nord. Historien et Docteur ès lettres mais aussi homme de terrain, inlassable découvreur des réalités flamandes, il décrit et conte depuis près de 50 ans cette Flandre dont Lille est en France la capitale, extraordinaire lieu d’échanges économiques, sociaux et culturels, depuis plus de 1000 ans.
A commander chez Yoran Embanner
Le Splendid par le Splendid
La saga du Splendid racontée par les artistes eux-mêmes, cinquante ans après la naissance de la troupe.
Ce sont les acteurs de tous les superlatifs : super drôles, super cultes, super amis pour la vie. Pour la première fois, les voici réunis pour raconter leur histoire, celle d’une troupe nommée » Le Splendid » qui, en quelques années, a vu des copains de lycée se hisser au rang de superstars de la comédie française.
De leur rencontre à la fin des années 1960 au succès des premiers Bronzés en 1978, le temps a filé comme un fou rire sur les planches des cabarets du Club Med et du café-théâtre de la rue des Lombards.
La suite est aussi célèbre que les plans foireux de Jean-Claude Dusse – » sur un malentendu, ça peut marcher » – ou que le kloug de M. Preskovitch. Grâce à des répliques que les fans se répètent sans se lasser, les comédiens du Splendid sont devenus des icônes de la culture populaire au point d’avoir leur place au musée Grévin.
Ils nous ouvrent ici leur album de famille, racontent leur parcours et commentent avec plaisir et humour des photos dont beaucoup sont issues de leurs collections personnelles.
A commander au Cherche midi
Crédit photo : DR
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