Vous connaissez sans doute tous dans vos familles cette personne qui, en plein débat politique, à court d’argument, se met à pleurer, ou demande à stopper la conversation. Avec les départements de Loire-Atlantique et d’Ille et Vilaine, c’est un peu la même chose, mais version institutionnelle. Les deux départements ont tout simplement décidé d’abandonner une partie de leurs administrés, en quittant le réseau social X.
« Dès la fin de ce mois de janvier 2025, nous fermerons le compte de la collectivité, et je ferme aussi mon compte. Ce réseau qui n’a de social que le nom, atteint aujourd’hui un niveau de toxicité qui n’est plus acceptable : absence totale de modération, prolifération de discours haineux et violents, mise en avant algorithmique de contenus extrémistes et climatosceptiques, complotisme… Cette dérive est incompatible avec nos valeurs et il n’y a plus rien à espérer sur ce réseau. » indiquait le président du 35, Jean-Luc Chenu, lors de ses voeux à la presse.
Dans un communiqué, le conseil départemental souligne que « le Département et son Président continueront à s’adresser aux Bretilliennes et aux Bretilliens et à promouvoir l’apaisement, l’échange respectueux et le débat tellement essentiels à la vitalité de notre démocratie via les médias locaux et nationaux, d’autres réseaux sociaux (LinkedIn, Instagram, Facebook, …), les sites internet www.ille-et-vilaine.fr et www.nous-vous-ille.fr, le magazine Nous Vous Ille, et bientôt une lettre d’information sur l’actualité départementale. »
Michel Ménard, président socialiste du Département de Loire-Atlantique a annoncé, mercredi 8 janvier son retrait du réseau social, ex-Twitter, et la fermeture de tous les comptes X de l’institution. Il dénonce une « désinformation massive, du harcèlement, de la violence, des soupçons d’ingérences étrangères… Il n’y a plus de doute : le réseau social X est aujourd’hui au service d’une idéologie d’extrême droite. (…) La dégradation de ce réseau mondial, accélérée avec la prise de contrôle d’Elon Musk, a franchi un cap supplémentaire ces derniers jours en servant les idées de l’extrême droite en pleine campagne électorale en Allemagne, en s’immisçant dans le débat national au Royaume-Uni, etc. »
Ces défections publiques font suite à d’autres comme celles de plusieurs médias régionaux de gauche (dont Ouest-France) ou, par exemple, l’université de Nantes, dont la direction est elle aussi très à gauche. En réalité, la traduction de ces actes symboliques est simple : la gauche n’aime pas le débat. Elle avait mis en place un cordon sanitaire il y a quelques décennies, terrorisant intellectuellement tous ceux qui tentaient de le franchir. Maintenant qu’une large partie de la population rejette en bloc le gauchisme et le wokisme, et le fait savoir dans les urnes, à travers tout l’Occident, elle a décidé d’arrêter de cesser de débattre, et de s’enfermer dans l’entre-soi. Attention à la consanguinité et au spectre autistique, d’autant plus que la plateforme twitter / x est celle qui connait aujourd’hui la plus forte croissance, signe que les jérémiades des dinosaures de la politique (qui devraient s’interroger tout de même sur leur responsabilité dans le monde qui émerge) n’intéressent personne.
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