Une nouvelle étude américaine révèle que tous les types d’exercices physiques ne se valent pas en termes de bénéfices pour le cerveau des enfants. Les sports d’équipe, en particulier, semblent jouer un rôle clé dans l’amélioration des capacités cognitives, dépassant les simples bienfaits de l’activité physique individuelle.
Les sports d’équipe et leurs effets sur la fonction exécutive
Publiée dans JAMA Network Open, cette étude menée auprès d’enfants âgés en moyenne de 11 ans montre que la participation à des sports d’équipe améliore significativement la fonction exécutive, un ensemble de compétences cruciales pour organiser, mémoriser, prendre des décisions et rester concentré.
Les chercheurs ont comparé 11 sports d’équipe, tels que le football, aux 22 sports individuels étudiés, comme la gymnastique ou les arts martiaux. Ils ont constaté que les sports collectifs exigent des compétences spécifiques, notamment la prise de décision rapide et l’adaptabilité, contribuant ainsi à ces améliorations cognitives.
Les enfants pratiquant des sports collectifs ont obtenu des scores légèrement inférieurs (indiquant une meilleure performance) dans des tests mesurant leurs capacités cérébrales et leur maîtrise de soi, comparés à ceux pratiquant des sports individuels.
L’activité physique générale ne suffit pas toujours
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le simple fait de pratiquer une activité physique modérée ou intense n’a pas montré de corrélation claire avec l’amélioration des fonctions cognitives chez les enfants âgés de 6 à 12 ans.
Ainsi, bien qu’il soit recommandé que les enfants pratiquent au moins 60 minutes d’exercice quotidien, cette étude indique que la nature de l’activité, et non seulement sa quantité, joue un rôle crucial dans le développement des compétences cognitives.
L’étude a également mis en évidence un constat étonnant : une augmentation du temps passé de manière sédentaire a été associée à une meilleure maîtrise des impulsions et des capacités d’auto-surveillance.
Cependant, les chercheurs nuancent cette observation en expliquant que tout dépend du type d’activité sédentaire. Par exemple, la lecture peut renforcer les connexions cérébrales liées au contrôle cognitif, tandis qu’un temps d’écran excessif peut avoir des effets négatifs. Ces résultats mettent en lumière l’importance de la qualité des activités sédentaires dans le quotidien des enfants.
Méthodologie de l’étude
L’étude a été réalisée aux Pays-Bas par le Département des sciences du mouvement humain du Centre médical universitaire de Groningue. Elle s’appuie sur les données de la cohorte GECKO, impliquant 880 enfants néerlandais.
Les chercheurs ont évalué l’activité physique des enfants à l’âge de 5 à 6 ans à l’aide de capteurs portés au poignet. À 10-11 ans, les enfants ont été soumis à un questionnaire parental évaluant plusieurs aspects du contrôle cognitif, comme l’inhibition, le contrôle émotionnel et la mémoire de travail.
Les enfants qui pratiquent des sports d’équipe développent des compétences clés telles que :
- Une meilleure maîtrise des impulsions,
- Un contrôle émotionnel accru,
- Une sensibilité renforcée aux besoins des autres,
- Une capacité supérieure à planifier, organiser et accomplir des tâches.
Ces qualités, essentielles au succès scolaire et social, font des sports d’équipe un outil éducatif complet pour le développement des enfants.
Les auteurs de l’étude recommandent aux parents et aux éducateurs de favoriser la participation des enfants aux sports d’équipe dans le cadre d’une approche globale incluant également une alimentation saine et des activités intellectuelles telles que la lecture.
Une recherche antérieure publiée en 2023 avait déjà montré que les enfants combinant sports organisés, lecture et une meilleure qualité alimentaire présentaient des compétences cognitives supérieures à ceux engagés dans des activités moins structurées, comme l’utilisation non surveillée de l’ordinateur.
Pour les parents et éducateurs, ces résultats rappellent que la pratique sportive peut être un moteur éducatif puissant, à condition de privilégier des activités structurées et adaptées à l’âge des enfants. Les sports d’équipe s’imposent ainsi comme un véritable levier pour maximiser le potentiel des plus jeunes, tant sur le plan physique que mental.
Photo : Pixabay (cc)
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Une réponse à “Les sports collectifs : un atout pour le développement cognitif des enfants”
Je suis dubitatif sur la crédibilité de cette étude. Pour avoir pratiqué quelques sport tant collectif que individuel et ayant toujours eu des gens de mon entourage dans des disciplines sportive collective, je peux dire que ces sport ne rendent certainement pas service à l’intelligence des enfant, suffit de voir le foot et le rugby dieu sait qu’ils sont stu****. En outre la taille des équipes ont-elles été prise en compte ? Les sport collectif favorise surtout le conformisme et la subordination au groupe ce qui n’est clairement pas une bonne chose car derrière on peu vite faire des parallèle avec le formatage à l’école, l’effet de foule et certainement plein d’autre. Qui plus est les sports individuel ne le sont que sur le fait que les performances de l’individu ne sont du qu’à lui et non pas à celle du groupe mais on s’entraîne quand-même au sein d’une équipe en interaction avec d’autre enfant/personnes tout aussi bien que dans un sport collectif.