C’est par un non-lieu retentissant émis par le tribunal de Palerme, que se termine le procès qui avait porté l’ex-ministre de l’Intérieur Matteo Salvini sur le banc ces accusés pour séquestration de personnes.
Un chef d’accusation ubuesque quand on sait qu’il était imputé au chef de la Lega pour avoir refusé, en 2019, d’indiquer un port de débarquement au navire ONG Open Arms, chargé de migrants recueillis en mer. Un navire qui avait refusé les ports de Tunisie et de Malte, pourtant plus proches, l’aide de l’Espagne et effectué une série d’actions totalement contraire au droit de la mer. (Nous avions relaté le déroulement de l’affaire ici.)
Et si des magistrats étaient parvenus à imposer le débarquement sur l’île de Lampedusa après trois semaines d’errance en Méditerranée et de retentissement international, d’autres ont jugé que les éléments rassemblés par l’enquête ne justifient pas de poursuivre l’action en justice. Une décision saluée par l’inculpé :
« Ce sont le bon sens, la Lega et l’Italie qui ont gagné. Défendre les frontières, la patrie, lutter contre les passeurs, les trafiquants et les ONG étrangères, protéger nos enfants n’est pas un crime, mais un droit. »
ACQUITTED in the trial where I was charged with stopping mass immigration and defending my country as Minister of the Interior.
The League wins, common sense wins, Italy wins.
Heartfelt thanks to everyone who expressed support and solidarity from around the world. I share my… pic.twitter.com/juWx6EXwEY— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) December 20, 2024
Son avocate, Giulia Bongiorno avait dénoncé « l’instrumentalisation des migrants pour combattre des ministres », ce qui, au vu de la sentence, peut difficilement être contesté.
Un verdict célébré sur X par le chef du gouvernement, Giorgia Meloni :
«Défendre les frontières italiennes ne peut jamais être un crime. L’acquittement de Matteo Salvini est une excellente nouvelle. Continuons ensemble, avec ténacité et détermination, à lutter contre l’immigration clandestine, la traite d’êtres humains et à défendre la souveraineté nationale. Hourra!»
Il ne reste plus qu’à espérer que cette lutte contre l’immigration clandestine ne serve pas de cache sexe pour faire passer en douce les millions d’immigrés légaux voulus par l’Union européenne…
Audrey D’Aguanno