Du poisson breton dans les cantines de Bretagne administrative (B4), voilà enfin une décision frappée du sceau du bon sens. Après avoir expérimenté l’approvisionnement en poissons locaux dans dix lycées du Finistère Sud en 2024, le Conseil régional de Bretagne a annoncé sa volonté d’étendre cette mesure aux 116 lycées publics que compte la région.
Comme l’a souligné le quotidien le Télégramme en rapportant l’information le 20 décembre, il s’agit pour la Région Bretagne de soutenir à la fois la filière halieutique tout en sensibilisant les élèves au « bien manger ».
En cette année 2024, dans les lycées cornouaillais ayant déjà pu bénéficier des produits de la mer en provenance des criées du littoral, l’initiative avait permis d’augmenter de 61 % les apports locaux dans les menus scolaires avec, entre autres, du merlu ou de l’aiglefin proposés aux lycéens. En termes de volume, ce sont quelques dizaines de kilos de poissons frais qui ont été consommés par semaine dans chacun des établissements scolaires ayant expérimenté le dispositif.
Avec des résultats concluants qui ont donc incité la région à voir plus grand. À partir du mois de janvier prochain, les 116 lycées publics bretons auront pour mission d’intégrer à leurs menus « 70 % de poissons et fruits de mer locaux, dont 30 % labellisés BreizhMer » selon le titre de presse régional. Autre obligation, celle de proposer au moins trois repas hebdomadaires à base de poissons aux élèves.
En parallèle, le Conseil régional a notamment prévu d’organiser des rencontres entre les lycéens et des marins-pêcheurs.
Ce n’est pas la première initiative émanant de la Région pour tenter d’imposer le « consommer local » dans les lycées. À la fin de l’année 2016, le projet Breizh Alim avait déjà vu le jour avec pour mission d’accompagner la mise en œuvre de circuits courts dans les cantines des 116 lycées du territoire administratif. Breizh Alim entendait déjà à l’époque faciliter la consommation de poisson local et de produits de la mer chez les lycéens. Mais également de porc, de lait ou encore d’œufs.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Alimentation. Enfin du poisson breton dans les cantines bretonnes ?”
Rien ne vaut du frais mais nos chalutiers côtiers ont disparu…encore un méfait de l’Europe! Pêchés au petits jours souvent par d’anciens mariniers et dans la poêle comme le merluchon (non par l’autre…Merlusse!). Même un humble chinchard grillé sinon patates à l’eau, de préférence la bintje! Et cette odeur de friture qui réveille des souvenirs inoubliables de jadis où nous avions 164 chalutiers côtiers au quartier du Guilvinec! Et pas de chômeurs car c’était déshonorant! Que du poisson du jour, du frais!
Bien d’accord avec Raymond, « Même un humble chinchard grillé… » mérite de garnir nos assiettes, encore qu’il soit sans doute le poisson le plus farci d’arêtes, qu’importe, avec une « autopsie » minutieuse et méthodique, j’arrive à le manger comme un maquereau ordinaire.
Et puis, ces autres poissons si dédaignés par le consommateur: le tacot atteignant l’été à la maturité, 500 g à consommer très frais, à la chair plus délicate que le lieu, et la vieille, sorte de carpe de mer ou de petit mérou, poisson de roche combatif qui dépasse facilement les 2 kg excellente cuite au four, et ces congres, ces grosses anguilles genre de murènes bretonnes, ne les lâchez pas dans le bâteau, ce sont des fauves qui peuvent atteindre 30 Kgs et insaisissables puisque gluantes, panique à bord, le bazar dans le matériel, garez vos pattes !, n’oublions pas les « chiens de mer » (saumonettes pour les touristes) à la robe rugueuse tâchetée léopard et ces fameux mulets de mer qui narguent le pécheur au bord des quais et des pontons, des « morceaux » qui peuvent atteindre 3 voire 4 kgs que je trouve aussi goûtus que le bar avec une texture de chair similaire…Eh oui, là sous mon nez à 30 m de mon PMU préféré en été, à Camaret, fiston et petit-enfants se livrent à une orgie de prises de mulets, puis de bars, puis de dorades sous le nez des touristes qui n’y comprennent rien…Et pour cause, ils pêchent avec du pain, un hameçon sur un fil et une épuisette (« C’est nouveau, çà vient de sortir » dirait Coluche »)…Et les poiscailles défilent sur le ponton…aussitôt remis à l’eau car ma proginéture est no kill !
J’en suis quitte pour brailler une fois encore: « Vous auriez pu m’en laisser un !!! »
incroyable quand même de s’étonner de consommer des produits locaux!!