À partir de janvier 2025, les habitants de l’agglomération de Quimper devront faire face à une augmentation significative de leur facture d’eau, avec une hausse moyenne de 10 % par an jusqu’en 2028. Une hausse justifiée par la rénovation nécessaire des réseaux d’eau et d’assainissement vieillissants, mais qui risque d’étouffer encore un peu plus les contribuables, déjà accablés par l’envolée des coûts du quotidien.
Une charge insupportable pour les ménages
Pour un foyer de quatre personnes, cette augmentation représentera une dépense supplémentaire de 165 € par an d’ici 2028. À titre d’exemple, l’abonnement annuel passera de 30,69 € à 80 €, tandis que le prix du mètre cube d’eau atteindra 5,16 € TTC. Bien que les élus insistent sur le fait que les tarifs resteront en deçà de la moyenne régionale, cette hausse brutale s’ajoute à une inflation généralisée. Les salaires et les revenus stagnent alors que les coûts de l’énergie, des mutuelles, des assurances, et des produits de première nécessité explosent. Ainsi, aucun salaire de Quimpérois ne va augmenter subitement de 10% par an jusqu’en 2028.
Un réseau vieillissant mais des choix contestables
Certes, les travaux de modernisation sont indispensables pour assurer la continuité du service et éviter des ruptures majeures comme celles déjà survenues. Le réseau de Quimper Bretagne occidentale, avec ses 1 750 km de canalisations d’eau potable et 750 km de réseaux d’eaux usées, nécessite une rénovation urgente, notamment à la station d’épuration du Corniguel. Pourtant, ces investissements arrivent tardivement. Des préconisations formulées dès 2011 n’ont pas été suivies d’effets, obligeant aujourd’hui à un « rattrapage brutal », selon les termes mêmes des élus locaux.
Cette situation soulève des interrogations sur les priorités budgétaires de l’agglomération. Pendant que les contribuables devront absorber ces hausses, des dépenses importantes sont réalisées pour subventionner de multiples associations ou financer des projets non prioritaires. Les ménages, eux, doivent faire face à des factures toujours plus élevées sans voir leurs revenus augmenter au même rythme.
Les conséquences pour les services publics
Au-delà de l’impact financier direct sur les foyers, cette hausse des tarifs risque également d’affecter les entreprises locales, notamment celles consommant plus de 6 000 m³ par an. La suppression progressive de la dégressivité tarifaire pourrait fragiliser leur compétitivité, dans un contexte économique déjà tendu.
Enfin, pour les ménages les plus modestes, des dispositifs comme le « chèque eau » ou la mensualisation des factures sont annoncés. Toutefois, ces mesures paraissent dérisoires face à l’ampleur de la charge imposée, et constituent une fois de plus, en le fait de prendre de l’argent aux contribuables et de le redistribuer à d’autres. A la fin, c’est toujours vous qui payez.
Un avertissement pour les collectivités locales
Cette hausse des tarifs de l’eau à Quimper illustre une tendance préoccupante : les collectivités locales, face à des infrastructures vieillissantes et à des pressions réglementaires, transfèrent de plus en plus les coûts sur les contribuables déjà exsangues. Ce modèle risque de devenir intenable, surtout lorsque les élus semblent ignorer les priorités réelles des habitants au profit de dépenses discutables.
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Une réponse à “Hausse des factures d’eau à Quimper : une nouvelle asphyxie pour les contribuables”
Degemat ; sauf erreur, j’en suis à 6,24 € TTC du litre dans mon agglo et fais tout mon possible pour limiter ma consommation à 9 à 10 mètres cubes par personne pour s’approcher de la moyenne nationale = 148 litres par jour avec une utilisation de l’eau de pluie pour la vaisselle et même pour les toilettes ; je conseille de surveiller tous les mois le compteur d’eau pour éviter d’ éventuelles fuites. Salud