Une récente étude menée par l’ONG Générations Futures révèle une réalité préoccupante pour les consommateurs français : une majorité des fruits et légumes non biologiques vendus en France contiennent des résidus de pesticides, dont certains sont associés à des risques pour la santé humaine, comme des propriétés cancérigènes ou perturbatrices endocriniennes.
Des chiffres alarmants
D’après l’analyse réalisée sur 1 996 échantillons de 35 types d’aliments, 62 % des fruits et légumes non bio contenaient au moins un résidu de pesticide détecté. Ce chiffre s’élève à 80 % pour les fruits et à 48 % pour les légumes. Parmi eux, 56 % des fruits et 23 % des légumes présentaient des résidus classés comme cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR).
Certaines catégories de fruits sont particulièrement touchées. Par exemple :
- 90 % des cerises analysées présentaient au moins un pesticide CMR.
- 88 % des citrons verts et 84 % des clémentines/mandarines étaient également concernés.
- Les fraises (74 %) et les raisins (79 %) figurent parmi les fruits les plus impactés.
L’effet des perturbateurs endocriniens et des PFAS
Environ 67 % des fruits et 32 % des légumes analysés contenaient des perturbateurs endocriniens, substances pointées pour leur capacité à altérer le système hormonal humain. De plus, 34 % des fruits et 21 % des légumes testés présentaient des résidus de PFAS, des polluants dits « éternels » en raison de leur faible dégradabilité.
L’ONG Générations Futures précise que cette étude ne vise pas à évaluer directement les risques pour la santé. Toutefois, les résultats montrent une présence fréquente et inquiétante de substances dangereuses. L’organisation recommande ainsi de réduire ces résidus dans l’alimentation et d’encourager les modes de production diminuant l’usage des pesticides.
Quels choix pour les consommateurs ?
Le Haut Conseil de la Santé Publique avait déjà suggéré en 2017 de privilégier les fruits et légumes issus de pratiques agricoles réduisant l’exposition aux pesticides. Cette précaution est d’autant plus pertinente au vu des résultats de cette étude.
Face à ces données alarmantes, la question de la transition vers des pratiques agricoles plus respectueuses de la santé et de l’environnement se pose avec acuité. Les consommateurs, quant à eux, peuvent jouer un rôle clé en privilégiant des produits issus de l’agriculture biologique ou locale.
Illustration : DR
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Une réponse à “Pesticides dans nos assiettes : 80 % des fruits non bio contaminés par des substances dangereuses”
Lorsque des fruits, légumes et autres ont été traités avec des pesticides, il n’est pas indiqué d’en consommer. Ces substances peuvent être éliminées en profondeur dans les pores comme suit :
A. pour des légumes délicats comme la salade, les épinards, remplir un seau d’eau et par litre ajouter 1 cuillère à café de bicarbonate de soude alimentaire. Les tremper dans l’eau et bien les remuer, égoutter et les rincer à l’eau claire. Laisser sécher.
B. Pour des pommes, poires, tomates, paprika etc. 1. Dans un grand seau mettre du vinaigre blanc et de l’eau à raison de 1:4. 2. Par litre d’eau ajouter 1 à 2 c. à c. de bicarbonate de soude. 3. Y mettre les fruits et les laisser nager environ 20 minutes. 3. Retourner les fruits pour qu’ils soient nettoyés complètement. 5. Après 20 minutes, les enlever du liquide et rincer à l’eau claire. Un tel bain peut être employé plusieurs fois.
Quant à la transition vers des pratiques agricoles respectueuses de la santé et de l’environnement : ce n’est pas gagné avec la signature récente du Mercosur par Ursula von der Leyen.
yen.