Le procès de Kamel Mouliem, accusé du meurtre de sa compagne Clara de Rivas à Morlaix en 2021, s’est achevé ce mercredi 11 décembre 2024 devant la cour d’assises du Finistère. L’accusé a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté de 20 ans, ainsi qu’au retrait définitif de son autorité parentale. Ce verdict met un terme à un procès marqué par l’émotion, la douleur des proches de la victime et l’absence de remise en question de l’accusé.
Une violence extrême reconnue par la justice
Les faits remontent à la nuit du 17 août 2021. Clara, jeune femme de 18 ans, a été victime de violences d’une intensité rare, comme en témoignent les plus de 50 lésions retrouvées sur son corps. L’avocat général Emmanuel Phelippeau a souligné la brutalité des actes, qualifiant ce meurtre de « crime de domination ».
Le procès a été un moment particulièrement difficile pour la famille de Clara, notamment pour son père, rongé par le chagrin et la culpabilité. Dans une lettre lue à l’audience, il a exprimé toute sa tristesse et son désir de justice pour sa fille. L’avenir du fils du couple, né quelques mois avant le drame, a également été au cœur des débats. L’enfant, exposé dès sa naissance à un environnement de violence, présente des troubles liés au traumatisme. Il sera confié à un membre éloigné de la famille de son père, mais les experts s’accordent à dire que les séquelles psychologiques pourraient persister toute sa vie.
L’avocat de la défense, Me Pierre Gentric, a tenté de plaider une altération du discernement et de minimiser l’intentionnalité des actes. Cependant, l’attitude de Kamel Mouliem, marquée par des contradictions et une absence de remords sincères, a considérablement affaibli cette stratégie. L’accusé, centré sur lui-même, n’a pas su convaincre les jurés, qui ont suivi les réquisitions de l’avocat général.
Une condamnation exemplaire
Ce verdict de 30 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 20 ans, reflète la gravité des faits et l’impact irréparable sur les proches de Clara. L’affaire illustre également les défis posés par la violence au sein des couples et la nécessité de prévenir de telles tragédies. La cour a insisté sur le caractère inacceptable des actes commis et sur l’importance de protéger les victimes.
Illustration : DR
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5 réponses à “Meurtre de Clara de Rivas à Morlaix : Kamel Mouliem condamné à 30 ans pour meurtre”
Je suis une proche de Clara, j’étais au procès tout du long… Ça a été horrible. De par son comportement, ses menaces. Même au moment du verdict, aucune dignité il a menacé ouvertement mon amie qui a témoigner a la barre.
Ce comportement reflète bien le personnage. Clara, ne méritait pas ça. Et là justice à parler fort. Mais un appel est sans doute possible. J’y serais quoi qu’il arrive pour elle.
C’est tragique. Mais voilà ce que c’est que de fricotter avec des gens d’une autre culture pour ne pas dire autre chose … Bref, majoritairement c’est une question d’éducation. Et là je regarde et parle aux parents : Mefiez-vous, et surveillez les accointances de vos progénitures. Que cette tragique fin de vie d’une personne qui ne demandait qu’à vivre vous serve de leçon.
L’attrait de l' »exotisme » mène fréquemment à des situations dramatiques comme dans le cas de Clara. (Que Dieu ait son âme). La réponse pénale n’est pas à la hauteur ! Une balle de 20 cts tirée dans la nuque le serait.
Il me semble qu’en français cela s’appelle un assassinat et non un meurtre.
Peut-être quelqu’un me corrigerait-il ?
@Michel vous avez tout à fait raison. Un assassinat est prémédité, voulu, intentionnel alors qu’un meurtre peut-être commis sous le coup de la colère, non intentionnellement.
il est dit au procès que « l’enfant du couple a été exposé dès sa naissance à un environnement de violence. » Il semble donc que le terme « assassinat » soit le terme exact vu que la violence était répétitive envers cette malheureuse femme. Un assassin doit payer « plein pot ». Il devrait être condamné à Deux Cent Cinquante ans de prison ou à la guillotine.