Alors que les membres du bloc économique BRICS discutent d’un abandon du dollar américain au profit d’une nouvelle monnaie commune, le président-élu Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 100 % à toute nation du BRICS qui tenterait de défier la suprématie du dollar.
Une menace claire contre une dédollarisation
« L’idée que les pays BRICS essaient de s’éloigner du dollar pendant que nous restons passifs est TERMINÉE », a déclaré Trump dans une publication sur Truth Social le 30 novembre. Il a exigé des engagements fermes de la part des membres du BRICS, stipulant qu’ils doivent renoncer à créer une nouvelle monnaie ou soutenir une alternative visant à remplacer le dollar. « Sinon, ils devront faire face à des tarifs douaniers de 100 % et oublier l’accès à notre merveilleuse économie américaine », a-t-il averti.
Le bloc BRICS, initialement composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, a récemment intégré l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis. Lors du dernier sommet à Kazan, en Russie, en octobre, près de 40 pays étaient présents pour discuter d’une coopération économique renforcée et d’un potentiel remplacement du dollar par une monnaie partagée.
Un défi à la domination du dollar
Le dollar américain tire une grande partie de sa force de son rôle de devise principale dans le commerce international du pétrole. Avec plusieurs producteurs de combustibles fossiles parmi les membres du BRICS, un passage à une monnaie commune pourrait sérieusement ébranler la position dominante du dollar dans les échanges pétroliers mondiaux.
Donald Trump a dénoncé ce projet de dédollarisation en qualifiant le BRICS de « chercheur de pigeons » et a insisté : « Il n’y a aucune chance que le BRICS remplace le dollar dans le commerce international. Toute nation qui essaiera doit s’attendre à être coupée de l’Amérique. »
Les tarifs douaniers comme arme économique
Trump a fait des tarifs douaniers un pilier de sa stratégie économique. Sur le chemin de sa campagne pour 2024, il a promis une taxe uniforme de 10 % sur toutes les importations et des tarifs encore plus élevés ciblant certains pays. Parmi ses propositions, un tarif de 60 % sur les produits chinois et une surtaxe supplémentaire de 10 % jusqu’à ce que la Chine mette fin au trafic de drogues comme le fentanyl vers les États-Unis.
Les pays voisins ne sont pas épargnés par sa politique commerciale offensive. Trump a récemment annoncé des tarifs douaniers de 25 % sur le Mexique et le Canada pour les pousser à renforcer leurs frontières et à lutter contre le trafic de drogue et l’immigration illégale.
Malgré ces déclarations musclées, Trump a évoqué des discussions constructives avec les dirigeants des pays ciblés. Il a qualifié de « merveilleuse » une conversation avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum Pardo, qui aurait accepté d’agir contre le trafic de drogues et la migration irrégulière. Une autre discussion avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau a porté sur des questions liées au commerce, à l’énergie et à la lutte contre le fentanyl, avec un engagement de la part du Canada à collaborer.
Les menaces de Trump contre le bloc BRICS illustrent les tensions croissantes autour du statut du dollar dans l’économie mondiale. Si les BRICS poursuivent leur projet de dédollarisation, les implications pourraient être majeures, à la fois pour l’économie américaine et pour l’équilibre des échanges internationaux. Face à ces défis, Trump semble déterminé à défendre la suprématie du dollar par tous les moyens nécessaires, y compris des sanctions économiques sévères.
L’Union Européenne quant à elle, ne compte pas, comme d’habitude, mais ses dirigeants ont encore l’impression de peser quelque chose en terme d’influence dans le concert des grands ensembles géopolitiques.
Illustration : DR
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4 réponses à “Donald Trump menace les BRICS de tarifs douaniers à 100 % en cas de dédollarisation”
« »He has balls ! » Ce qui en anglais veut dire qu’il en a dans le pantalon. Et bien entendu, je parle de Trump. Qui plus est, comment le contredire quand il protège sa propre monnaie ? Quant à se frotter à lui, d’autant plus qu’économiquement parlant il est loin d’avoir tort, je pense qu’il existe un danger qui se retournera contre ses opposants. Bref, cette menace contre le Dollar, tout au moins pour moi, est de l’ordre des élucubrations de certains dirigeants mondiaux qui cherchent à se faire valoir sur le dos de leurs propres citoyens crédules.
Le dollar est une arnaque ! L’économie américaine est faible, ses industries peu modernes voir obsolètes ! Mais, sous prétexte de la seconde guerre mondiale, toute transaction financière en dollar dans le monde est rackettée par les USA.
Ce que propose Trump n’est pas réalisable et les pays des BRICKS n’envisagent dans l’immédiat une monnaie commune.
Le dollar est une arnaque ! L’économie américaine est faible, ses industries peu modernes voir obsolètes ! Mais, sous prétexte de la seconde guerre mondiale, toute transaction financière en dollar dans le monde est rackettée par les USA.
Ce que propose Trump n’est pas réalisable et les pays des BRICS n’envisagent dans l’immédiat une monnaie commune.
Ho là là voilà bien l’exercice des USA lorsque l’Irak la Lybie la Syrie s’étaient associés pour avoir une monnaie d’échange en 5 monnaies principales mondiales :yen, yuan, roubles, euros, dollars. Et pas uniquement le dollars. Bien mal leur en a pris ces 3 pays ont été exterminés ayant eu l’outrecuidance de vexer les USA.Les pays des BRICS 5/6ème de l’humanité c’est une autre histoire car la contre offensive peut se faire du côté des BRICS pour exporter un minima vers les USA et faire des taxes sur tous produits américains rentrant taxés la même chose et guerre commerciale débouchant sur la guerre tout court. Semi conducteurs machines de chantiers et autres produits dans tous le domaines les USA dépendent plus de l’extérieur que le contraire. L’endettement des USA subventionne le dollars toxique et l guerre. Mr Trump est bien gentil mais il devrait consulter la balance commerciale en sa défaveur de tous les produits essentiels qu’ils ne produisent pas. Et si les USA produisaient ce qu’ils importent ce serait 6 fois plus cher comme en Europe. D’où la guerre contre la Russie chef de file de la dédollarisation, la fin des petrodollars et la guerre dans le golfe via Israël. Attendons pour voir mais les BRICS ne cèderons pas si gentiment pour la gloire des USA en faillite.