La disparition de Morgane Rivoal, 13 ans, à Pabu (Côtes-d’Armor), continue de mobiliser une large partie de la population et les forces de l’ordre. Cinq jours après que l’adolescente ne s’est pas présentée au collège Albert-Camus de Grâces, l’inquiétude grandit tandis que l’enquête avance pas à pas.
Une enquête complexe et des moyens déployés
Dès le signalement de sa disparition, des moyens importants ont été engagés par la gendarmerie. Hélicoptère, chiens pisteurs, plongeurs et battues citoyennes ont été mobilisés pour tenter de retrouver la jeune fille. Les chiens ont suivi une piste jusqu’au quartier de Castel Pic, à Guingamp, où elle s’interrompt mystérieusement. Les cours d’eau de la région, notamment la rivière Le Trieux, ont été sondés sans succès. Au total, près de 800 volontaires ont participé à une battue citoyenne ce vendredi, sous la coordination des forces de l’ordre.
Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a apporté des précisions sur le contexte familial. Le week-end précédant sa disparition, Morgane a eu une vive discussion avec ses parents au sujet de l’utilisation des réseaux sociaux. Son père, en désaccord, a cassé son téléphone portable et confisqué sa carte SIM. Selon le procureur, l’adolescente n’avait jamais fugué auparavant, et sa famille décrit des relations généralement harmonieuses.
Lundi matin, Morgane a quitté son domicile à 7 h 15 pour prendre le bus en direction du collège, sans que ses parents ne la voient partir. Selon eux, elle n’avait ni argent, ni carte bancaire, ni sac d’affaires. Ses camarades ont confirmé qu’elle avait laissé entendre sur les réseaux sociaux qu’elle ne viendrait pas en cours ce jour-là.
Une émotion collective dans la région
La disparition de Morgane a provoqué une forte mobilisation dans la région de Guingamp. Des élus, des habitants, et même les joueurs professionnels d’En Avant Guingamp se sont impliqués dans les recherches. La famille de Morgane, très émue, a remercié chaleureusement les participants tout en appelant à éviter la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux.
À ce jour, toutes les hypothèses restent envisagées par les enquêteurs : fugue, mauvaise rencontre ou autre circonstance imprévue. Les perquisitions menées au domicile familial et dans l’entourage proche n’ont pas permis de trouver d’indices concluants.
Le procureur rappelle que la priorité reste de retrouver Morgane saine et sauve et insiste sur l’importance des témoignages éventuels. Toute personne ayant des informations est invitée à contacter la brigade de gendarmerie de Guingamp.
Illustration : DR
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