L’annonce de la mairie de Paris d’abaisser la limitation de vitesse sur le périphérique de 70 à 50 km/h provoque une vive opposition parmi les usagers de la route. Plusieurs associations et collectifs, épaulés par des avocats spécialisés, ont déposé des recours administratifs pour contester cette mesure jugée arbitraire et anti-voiture.
Un mécontentement généralisé face à une décision controversée
Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté n°2024 P 15981, réduisant la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien, la grogne ne cesse de monter. La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), en partenariat avec la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), Mobilians (organisation des services automobiles) et la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens (FACAP), a décidé d’agir en justice. Ces organisations dénoncent une mesure « absurde » qui affecte aussi bien les professionnels que les particuliers.
Cette mobilisation bénéficie également du soutien de plus de 500 usagers regroupés via la plateforme RiposteJuridique.fr, formant un recours collectif inédit contre la décision de la mairie.
Des arguments contestés par les opposants
Pour justifier l’abaissement de la vitesse, la mairie de Paris avance des objectifs ambitieux :
- Amélioration de la sécurité routière : réduire les accidents sur cet axe très fréquenté.
- Baisse de la pollution : limiter les émissions nocives en fluidifiant le trafic.
- Réduction des nuisances sonores : offrir un cadre de vie plus agréable aux riverains.
Cependant, ces arguments sont largement contestés. Les opposants, appuyés par des experts en droit routier, soulignent le caractère contestable des données avancées par la mairie. Ils pointent également l’impact négatif de cette mesure sur le quotidien des usagers, notamment les motards dont la circulation interfile devient plus dangereuse, ainsi que sur les professionnels qui subissent une perte de productivité liée à l’allongement des trajets.
Une compétence mise en question
Au cœur des recours administratifs se pose une question essentielle : la compétence de la mairie de Paris pour prendre une telle décision unilatérale. Les opposants estiment que cette mesure relève de la compétence préfectorale ou nationale, et non municipale.
Pour défendre leurs arguments, les différents collectifs ont fait appel à des avocats réputés :
- Maître Rémy Josseaume, spécialiste en droit routier, représente la LDC et Mobilians.
- La FFMC est défendue par Maître Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation.
- Le recours collectif des usagers de RiposteJuridique.fr est porté par Maîtres Séverine Manna et Rémy Philippot, avocats au barreau de Paris.
Une mobilisation sans précédent
Cette fronde judiciaire traduit un ras-le-bol général face à ce que les opposants qualifient de « politique anti-voiture » menée par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Le fait que 80 % des usagers du périphérique ne résident pas dans la capitale renforce le sentiment d’injustice parmi ceux qui n’ont pas pu s’exprimer lors des élections municipales.
La mobilisation va bien au-delà des simples recours administratifs. Elle illustre une fracture grandissante entre une partie des élus parisiens et les usagers de la route, professionnels comme particuliers, qui dénoncent une vision centralisée et punitive de la politique routière.
Illustration : wikipedia (cc)
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3 réponses à “Paris : l’abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique suscite une fronde juridique”
Ils ont vote pour l’hydre algo.
A Toulouse, le périphérique est à 90 km/h…A chaque élection, Hidalgo baisse la vitesse pour récolter les voix des verts et des bobos parigots…leur rêve, c’est d’interdire le périph’ aux autos et de le réserver aux bobos qui pourront aller acheter leur baguette de pain en vélo électrique !
VOILA LA PLACE A DES LOINTAINS DU REEL QUOIQUE POUR MOI LE GRAND FLEAU c’est LA VITESSE !!!
AMITIES