Après plus de 20 ans de cavale, Daniel Andreas San Diego, l’un des « terroristes les plus recherchés » par le FBI, a été arrêté au Pays de Galles. Cet ancien fugitif, soupçonné de plusieurs attentats à la bombe en Californie en 2003, pourrait bientôt être extradé vers les États-Unis pour y répondre de ses actes.
Un fugitif capturé après deux décennies
Le 25 novembre 2024, les autorités britanniques ont appréhendé Daniel Andreas San Diego dans une zone rurale du nord du Pays de Galles, selon la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni. L’homme de 46 ans a comparu le lendemain devant le Westminster Magistrates’ Court, qui a ordonné sa détention en vue de son extradition vers les États-Unis.
San Diego est accusé d’avoir orchestré deux attentats à la bombe à Emeryville, en Californie, le 28 août 2003. Les explosions, survenues à une heure d’intervalle sur le campus d’une entreprise de biotechnologie, avaient choqué la région de San Francisco. Un mois plus tard, il aurait planté une autre bombe garnie de clous dans une entreprise de produits nutritionnels à Pleasanton, causant des dégâts importants.
Une chasse de longue haleine
« L’arrestation de Daniel San Diego montre que, peu importe le temps nécessaire, le FBI finit toujours par retrouver et traduire en justice les responsables d’actes criminels », a déclaré Christopher Wray, directeur du FBI. Il a également rappelé que le recours à la violence pour défendre des convictions est inacceptable aux États-Unis.
En 2009, San Diego est devenu la première personne soupçonnée de terrorisme domestique à être ajoutée à la liste des « terroristes les plus recherchés » du FBI. Une récompense de 250 000 dollars avait été promise pour toute information menant à son arrestation.
Un activiste extrémiste lié à la cause animaleD
aniel Andreas San Diego, né le 9 février 1978, incarne l’une des figures les plus emblématiques et controversées du terrorisme domestique aux États-Unis. Militant vegan et straight edge engagé dans la défense des droits des animaux, il est accusé d’avoir orchestré plusieurs attentats à la bombe en 2003 en Californie.
Le 28 août 2003, deux bombes artisanales sophistiquées explosent à la Chiron Corporation, une entreprise de biotechnologie basée à Emeryville, en Californie. Ces explosions, espacées d’une heure, visaient non seulement à causer des dégâts matériels, mais également à cibler les premiers secours arrivés sur les lieux.
Un mois plus tard, le 26 septembre 2003, une troisième bombe enveloppée de clous explose à la Shaklee Corporation à Pleasanton, également en Californie. Si aucun blessé n’est à déplorer, les dégâts matériels sont significatifs. Selon le FBI, ces attentats avaient un objectif clair : intimider les entreprises collaborant avec Huntingdon Life Sciences, une société spécialisée dans les expérimentations animales.
Le groupe Revolutionary Cells – Animal Liberation Brigade revendique ces attaques, dénonçant les pratiques des entreprises visées. Bien que le FBI ne puisse établir un lien direct entre San Diego et ces revendications, il reste le principal suspect de ces attentats.
Après avoir été placé sous surveillance permanente par le FBI, Daniel Andreas San Diego disparaît le 6 octobre 2003. Ce jour-là, il abandonne sa voiture dans le centre de San Francisco et disparaît sans laisser de traces. Depuis, les autorités peinent à localiser cet activiste écologiste, malgré des pistes indiquant une possible présence à Hawaii ou à proximité de la frontière canado-américaine.
En 2004, San Diego devient le premier suspect de terrorisme domestique lié aux droits des animaux à être inscrit sur la liste des terroristes les plus recherchés du FBI. Une prime de 250 000 dollars est promise pour toute information menant à son arrestation. Le FBI, via sa National Digital Billboard Initiative, a diffusé des avis de recherche dans plusieurs États américains, ainsi qu’à la frontière entre les États-Unis et le Canada. En février 2022, cette récompense est réitérée, témoignant de l’ampleur des efforts déployés pour capturer l’activiste.
Le spectre de l’écoterrorisme
Les actes attribués à Daniel Andreas San Diego s’inscrivent dans un mouvement plus large d’écoterrorisme, une forme de radicalisme écologique visant à défendre des causes environnementales ou animales par des moyens violents. Selon les autorités américaines, ce type de militantisme représente une menace croissante, avec des milliers d’actes criminels et des millions de dollars de dégâts attribués à ces groupes depuis le début des années 2000.
En collaboration avec les autorités britanniques, les États-Unis entendent faire de ce procès un exemple, soulignant leur détermination à protéger leurs citoyens contre toutes formes de terrorisme, qu’il soit étranger ou domestique.
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Une réponse à “Au Pays de Galles, après 20 ans de cavale, arrestation de Daniel Andreas San Diego, pour des attentats à la bombe en Californie”
Les revendications n’expliquent certainement pas l’acte. D’autant plus un acte qui se peut meurtrier.
Il est maintenant en tôle, et probablement pour longtemps : Bien fait pour sa gueule.