Bien vivre ensemble à Rennes. Un homme grièvement blessé à Villejean après une fusillade

Un homme de 24 ans a été grièvement blessé par balles mardi soir à Rennes, dans le quartier de Villejean. Cet incident, qui s’inscrit dans une série de règlements de compte liés au trafic de drogue, soulève de nouvelles inquiétudes quant à l’escalade de la violence dans la capitale bretonne.

Les faits : un règlement de compte ciblé

L’attaque s’est produite le 26 novembre 2024, peu avant 22 heures, dans le secteur sensible de Villejean. Selon les premiers éléments recueillis, une Mercedes avec trois individus cagoulés à bord s’est arrêtée devant un immeuble situé boulevard d’Anjou. L’un des occupants, armé d’un pistolet, est sorti du véhicule et a tiré plusieurs coups de feu en direction de la victime, un homme de 24 ans.

Touché à l’abdomen, l’homme a été rapidement transporté aux urgences du CHU de Rennes par ses frères. Son pronostic vital est engagé. Un second projectile a percuté la porte vitrée de l’immeuble, témoignant de la violence de l’attaque.

Une violence liée au trafic de stupéfiants

Ce nouvel épisode s’ajoute à une série noire de règlements de comptes qui secouent Rennes depuis le début de l’année 2024. Avec 17 fusillades recensées, souvent liées à des rivalités entre réseaux de narcotrafiquants, la situation devient de plus en plus alarmante. Les quartiers de Villejean et de Maurepas sont particulièrement touchés par cette guerre de territoire pour le contrôle des points de deal.

En octobre dernier, un immeuble HLM de Villejean avait déjà été la cible de rafales d’armes à feu, heureusement sans faire de victime. À Maurepas, cette violence a pris une ampleur encore plus marquée, les dealers n’hésitant pas à s’affronter à coups de couteaux ou d’armes à feu, parfois même à proximité des écoles.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Rennes, anciennement Police judiciaire, a été saisie de l’enquête. Les autorités s’attacheront à identifier les auteurs de cette attaque, ainsi qu’à établir un lien potentiel avec les autres affaires en cours dans la ville.

Ces violences récurrentes mettent en lumière les difficultés croissantes de gestion de la sécurité à Rennes. La guerre des stupéfiants plonge certains quartiers dans un climat de peur, affectant la qualité de vie des habitants et suscitant une mobilisation accrue des forces de l’ordre. Les tirs à Villejean illustrent une escalade inquiétante, où la population se retrouve prise en étau entre les trafiquants et les interventions policières.

Il suffit pourtant d’une volonté politique…et en quelques semaines/mois, tout ceci serait réglé : il faut pour cela des condamnations réelles après les arrestations, les créations de conditions de détention à la salvadorienne pour les narcos, le bombardement militaire des zones de production de la drogue, et des peines y compris lourdes pour dissuader les petites mains qui font le guet toute la journée dans les cités. Mais cette volonté politique, avec la lâcheté quasiment institutionnalisé en France aujourd’hui, n’est pas prête d’éclore. Et c’est la population qui trinque…

Illustration : DR
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