Un « chantage » à l’accueil de migrants a-t-il lieu dans une ville de l’agglomération lyonnaise ? C’est pourtant bien le terme utilisé par Laurent Wauquiez, devenu « conseiller régional spécial » de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans une interview qu’il a accordée au journal local Le Progrès le 13 novembre.
Selon l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la majorité écologiste à la métropole de Lyon (aussi appelée « Grand Lyon »), et plus précisément à sa tête Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, aurait donc exercé « un véritable chantage […] via un membre de son cabinet, lequel a expliqué au directeur de cabinet du maire d’Écully que si ce dernier ne se soumettait pas, il enverrait des associations de squatteurs sur le site ».
Cette commune d’Écully, située dans l’agglomération lyonnaise, aurait donc vocation à voir s’installer un centre d’accueil de jeunes migrants sur son territoire. De son côté, Sébastien Michel, maire LR d’Écully, a lui aussi dénoncé « l’absence de concertation » de la part du Grand Lyon. Laurent Wauquiez, désormais député, a également indiqué avoir « saisi le ministère de l’Intérieur » sur le sujet.
De l’autre côté, Bruno Bernard a déclaré jeudi 14 novembre en réponse qu’il se contentait « d’appliquer la loi », ajoutant qu’il revenait « à l’État de prendre cette compétence de l’évaluation des mineurs, pas aux départements ». Cité par le Figaro le 15 novembre, le président de la métropole de Lyon a remis en cause la parole de Laurent Wauquiez : « Comment peut-on accepter qu’un élu aussi proche du pouvoir actuel puisse nous demander de ne pas appliquer la loi ? La réalité c’est que l’ouverture du centre va prendre trois mois de plus, ce qui va nous coûter 500 000 euros de nuits d’hôtel, le tout dans un contexte où le gouvernement nous demande de faire des économies ».
En attendant, le maire LR d’Écully est opposé à l’implantation de ce centre d’accueil censé héberger 70 migrants « mineurs » étrangers. Problème pour la municipalité : le bâtiment en question appartient à la métropole de Lyon. Dans un courrier adressé aux habitants de la commune au début du mois d’octobre dernier, l’édile a dénoncé « le mépris, le cynisme et la brutalité » du président du Grand Lyon.
Comme le précise le Figaro, la métropole lyonnaise a vu le nombre de demandes de migrants « mineurs » étrangers passer de 1 100 en 2022 à 2 870 en 2023. Tandis que le seuil des 3 000 devrait être franchi en 2024 et que l’État s’est défaussé depuis longtemps de son rôle aux dépens des collectivités territoriales. Laurent Wauquiez devrait peut-être en parler à Bruno Retailleau. Quitte à être « aussi proche du pouvoir actuel », autant que cela soit utile…
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Une réponse à “Lyon. EELV menace d’envoyer des squatteurs dans une commune refusant un centre de migrants, Laurent Wauquiez dénonce un « chantage »”
Déjà avoir le courage de dénoncer la convention des droits de l’enfance
Ces clandestins mineurs ou pas .
On une famille en afrique les remettre dans leurs ambassades respectives
Si un mineur isolé français était trouvé a Dakar .
En 24h il serait renvoyé en France