Si la guerre des gangs entre narcotrafiquants empoisonne la vie des habitants de Rennes et de Nantes depuis quelques années avec une recrudescence de la violence ces derniers mois, la situation à Grenoble est tout aussi catastrophique.
La capitale des Alpes, avec à sa tête le maire EELV Éric Piolle, voyait l’un de ses agents municipaux âgé de 49 ans être mortellement blessé par balles à l’aube du dimanche 8 septembre 2024. La victime avait voulu empêcher l’auteur d’un accident de la circulation de s’enfuir.
À Grenoble, les tirs d’armes à feu font désormais partie de la vie quotidienne des habitants puisque, depuis le début de cette année 2024, « une cinquantaine de fusillades sont survenues dans la métropole », a expliqué le journal le Parisien le 14 novembre. Sur ce total, une vingtaine serait liée au trafic de drogue selon le parquet de Grenoble. Pas plus tard que le 25 octobre dernier, deux vingtenaires avaient été blessés par balles au cours d’une fusillade dans le quartier Saint-Bruno, en plein centre-ville grenoblois.
Cette semaine, une nouvelle fusillade a été particulièrement remarquée : mercredi 13 novembre, dans ce même quartier et en plein après-midi, « une vingtaine d’individus, masqués et vêtus de noir, ont traversé la place Saint-Bruno, poursuivie quelques mètres derrière par un autre groupe, dont certains membres étaient munis d’armes blanches », a rapporté le titre de presse francilien. Durant cet épisode, deux coups de feu ont été tirés en l’air avec une arme de poing.
À la suite de cet incident, deux individus ont été interpellés dont un mineur âgé de 15 ans qui était en possession d’une machette. Le deuxième, majeur, a lui aussi été placé en garde à vue pour « tentative de meurtre », après avoir été aperçu en train de cacher son arme à feu sous un véhicule en stationnement.
Quelques heures après cette scène, des tensions ont eu lieu à proximité de cette place Saint-Bruno, avec plusieurs poubelles jetées dans les rues adjacentes. Selon le quotidien régional le Dauphiné Libéré, ce quartier grenoblois serait un « lucratif point de deal […] vivement disputé à intervalles réguliers » entre les différentes bandes de trafiquants de drogue.
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