Le cancer du pancréas, souvent surnommé « le roi des carcinomes » en raison de sa localisation discrète et de l’absence de symptômes évidents, est l’un des cancers les plus difficiles à détecter précocement. Dans la plupart des cas, il est déjà à un stade avancé au moment du diagnostic, ce qui limite les options de traitement. Voici un aperçu des signes précoces et des avancées chirurgicales pour lutter contre cette maladie redoutable.
Fonctionnement du pancréas et danger du cancer
Le pancréas est un organe essentiel situé dans l’abdomen, avec deux fonctions principales : l’exocrine, qui libère des enzymes pour aider à digérer les protéines, les glucides et les graisses, et l’endocrine, qui régule le taux de sucre dans le sang via les hormones comme l’insuline et le glucagon. Ces rôles vitaux font que tout dysfonctionnement du pancréas peut avoir des conséquences graves.
En 2022, le cancer du pancréas représentait 510 992 cas dans le monde, entraînant 467 409 décès. En 2022, 146 477 cas ont été recensés en Europe, 67 089 cas en Amérique du Nord et 232 537 cas en Asie (118 672 cas en Chine, 47 627 cas au Japon).. Le taux de survie à cinq ans est extrêmement faible, avec seulement 12,8 % des patients qui vivent au-delà de cinq ans après leur diagnostic.
Symptômes courants du cancer du pancréas
Les symptômes précoces du cancer du pancréas sont souvent non spécifiques, mais certains signes doivent alerter. Dr. Tong Jing, spécialiste en gastro-entérologie, souligne l’importance de surveiller les symptômes suivants :
- Douleur abdominale et dorsale : Cette douleur, qui peut être continue et sourde, peut s’étendre de l’abdomen au dos. Elle s’intensifie souvent en position allongée et peut être soulagée en se penchant en avant.
- Ictère (jaunisse) : Un blocage du canal biliaire par une tumeur pancréatique peut entraîner un jaunissement de la peau et des yeux, des urines foncées et des selles pâles.
- Perte de poids inexpliquée : La perte d’appétit due à une tumeur pancréatique conduit souvent à une perte de poids rapide et non intentionnelle.
- Problèmes gastro-intestinaux : Des nausées, des vomissements et des ballonnements peuvent survenir si la tumeur affecte le système digestif.
- Fatigue inexpliquée : Beaucoup de patients ressentent un manque d’énergie persistant.
- Diabète soudain : La tumeur peut perturber la production d’insuline, provoquant une élévation soudaine de la glycémie, même chez des personnes sans antécédents de diabète.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un cancer du pancréas, notamment :
- Tabagisme : Les fumeurs présentent un risque accru de 71 % de développer ce cancer. Arrêter de fumer pendant au moins cinq ans peut réduire ce risque.
- Obésité : L’obésité et un tour de taille élevé sont associés à un risque accru de cancer du pancréas.
- Diabète : Le diabète de type 2 est un facteur de risque majeur.
- Pancréatite chronique : Souvent liée à la consommation d’alcool, cette inflammation chronique du pancréas augmente le risque de cancer.
- Exposition aux produits chimiques : L’exposition prolongée à des produits chimiques contenant des substances cancérogènes est un facteur de risque.
- Vieillissement : La majorité des cas surviennent après l’âge de 50 ans.
- Habitudes alimentaires : La consommation régulière de viande transformée et d’aliments riches en graisses saturées peut également contribuer au risque de développer ce cancer.
Options de traitement et chirurgie minimalement invasive
Le traitement du cancer du pancréas dépend du stade de la maladie. Dans les stades précoces (stades 1 et 2), une chirurgie pour retirer la tumeur est possible. La procédure de Whipple, souvent utilisée, est très complexe et implique l’ablation de parties du duodénum, de la vésicule biliaire, et parfois de l’estomac, ce qui nécessite une reconfiguration du système digestif.
Des techniques chirurgicales minimalement invasives ont été développées pour réduire le traumatisme. Par exemple, des chirurgies assistées par robot permettent d’intervenir avec précision par de petites incisions, réduisant ainsi les douleurs postopératoires et le temps de récupération. En 2018, l’Université Johns Hopkins a effectué une opération pionnière pour une patiente à risque génétique élevé de cancer du pancréas, en utilisant cette technique pour retirer le pancréas et la rate, tout en transplantant les cellules productrices d’insuline dans le foie, permettant ainsi de maintenir sa production d’insuline.
Pour les cancers plus avancés (stades 3 et 4), la chirurgie initiale n’est généralement pas une option. Cependant, certains patients peuvent bénéficier de la « thérapie sandwich », qui combine chimiothérapie et radiothérapie pour réduire la tumeur avant une éventuelle intervention chirurgicale.
Le cancer du pancréas reste une maladie redoutable en raison de son diagnostic tardif et de sa forte mortalité. La sensibilisation aux signes précoces, associée aux avancées dans les traitements minimalement invasifs, offre néanmoins de nouvelles perspectives pour améliorer la prise en charge des patients et augmenter leurs chances de survie
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Une réponse à “Les signes précoces et les approches chirurgicales minimalement invasives dans le cancer du pancréas”
La fin des articles traitant des maladies humaines est toujours la même « la science progresse, les traitements progressent et augmentent les chances de survie » mais, en fin de compte on peut en déduire que l’on meurt et surtout avant l’heure. ET c’est là qu’il faut s’accrocher à la fameuse recherche qui cherche mais qui ne semble pas vraiment trouver le pourquoi du comment de la maladie. Deux raisons à cela, d’une part la maladie est une source inépuisable d’argent, ce que n’est pas la santé, d’autre part parce que la très grande majorité des individus ne veut absolument pas être responsable de sa santé ni se plier aux lois de la nature. Aussi il serait nuisible et aux finances et au bon vouloir du citoyen de trouver la solution … que les animaux connaissent et pratiquent !