Les défenseurs de l’hôpital de Carhaix s’organisent pour engager une action en justice, exigeant le respect du protocole de sortie de crise pour une réouverture complète du service des urgences.
Réunis en assemblée générale ce mercredi 6 novembre 2024, les membres du comité de défense de l’hôpital de Carhaix ont confirmé leur intention de poursuivre des actions fortes pour restaurer un fonctionnement normal des urgences. Près de 30 adhérents ont participé à la réunion, soulignant la frustration persistante face au blocage de la situation malgré les promesses officielles.
Une action en justice pour forcer l’application du protocole
Lors de cette assemblée tenue à Karaez Park, les membres du comité ont annoncé réfléchir à une action collective. Le protocole de sortie de crise signé en octobre 2023, qui prévoyait une ouverture continue des urgences, reste en grande partie inappliqué. Erwann Charles, membre actif du comité, a expliqué que ce document représente un élément clé car il est juridiquement opposable à l’État. L’objectif : utiliser ce protocole pour contraindre les autorités à agir. Le comité consulte actuellement un juriste pour cadrer leur démarche.
La fermeture partielle des urgences : une situation critique pour les patients
Les participants ont aussi discuté des conséquences de la fermeture partielle des urgences sur les habitants de Carhaix et des environs. Annie Le Guen, coprésidente du comité, a partagé des témoignages de patients, évoquant des délais d’intervention allongés et des risques accrus lors des transferts. Le manque d’urgentistes et d’anesthésistes constitue le principal frein au retour à un service d’urgence 24 h/24.
En parallèle de l’action juridique, le comité n’abandonne pas la voie politique. Jean-Pierre Hémon a confirmé qu’une rencontre avec la ministre de la Santé, à l’initiative de la députée Mélanie Thomin, est en préparation.
Le comité prêt à mobiliser la population
Si le recours juridique se concrétise, le comité de défense souhaite mobiliser les habitants de Carhaix et des communes voisines pour rejoindre l’action collective. Une assemblée générale ouverte au public sera prochainement organisée pour rassembler un maximum de soutien et d’adhérents.
Malgré quelques avancées sur d’autres services hospitaliers, comme la cardiologie, les membres du comité rappellent que cela ne compense pas la perte des urgences, un service essentiel pour la population. En attendant, la vigilance reste de mise face à une situation de crise qui, pour le comité de défense, ne saurait perdurer sans réponse concrète.
Photo d’illustration : DR
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