Les États-Unis, souvent perçus comme un melting-pot culturel, présentent pourtant une diversité ethnique et raciale marquée et même une forme de « vivre séparément » qui varie considérablement d’une région à l’autre. Cette mosaïque démographique révèle des disparités notables entre les États et entre les milieux urbains et ruraux. Cet article explore ces différences et les dynamiques qui façonnent la diversité américaine.
La diversité ethnique et raciale aux États-Unis
Les catégories raciales aux États-Unis sont définies par le recensement fédéral et incluent les Américains blancs, les Afro-Américains, les Amérindiens et autochtones de l’Alaska, les Asiatiques, et les Hawaïens ou autres insulaires du Pacifique. En parallèle, l’ethnicité est distinguée par la classification « Hispanique ou Latino » qui peut inclure des individus de différentes races.
Les Américains blancs représentent la majorité de la population dans toutes les régions du pays, bien que cette majorité varie, et diminue au fil des recensement. Par exemple, le Midwest compte la plus forte proportion d’Américains blancs, avec environ 74,6 %, tandis que l’Ouest affiche la plus faible, avec seulement 51,9 %. Les non-Hispaniques blancs sont même minoritaires dans certains États comme la Californie, le Texas et le Nouveau-Mexique.
L’Ouest du pays abrite une large proportion de groupes ethniques divers, y compris les Hispaniques et les Asiatiques. Près de 42 % des Hispaniques vivent dans cette région, ce qui en fait un centre de diversité ethnique. Les Afro-Américains, quant à eux, se concentrent principalement dans le Sud, où 55 % de leur population totale réside.
Différences entre les villes et les campagnes
La diversité ethnique est souvent plus marquée dans les grandes villes que dans les zones rurales. Les métropoles comme New York, Los Angeles et Houston sont des centres multiculturels abritant de vastes communautés hispaniques, asiatiques et afro-américaines. Par exemple, New York est connue pour sa diversité ethnique extrême, allant des communautés dominicaines et portoricaines à une forte présence asiatique.
En contraste, les zones rurales tendent à être plus homogènes sur le plan racial. Ces régions sont souvent dominées par des populations blanches non hispaniques et comptent moins de diversité ethnique que les centres urbains (et dans certains endroits encore, par les Autochtones Indiens). Cette répartition s’explique en partie par l’histoire des migrations internes et internationales, ainsi que par les opportunités économiques qui attirent des populations diverses vers les villes.
Certains États comme Hawaï sont particulièrement uniques en raison de leur composition ethnique. Hawaï est l’État avec la plus forte proportion d’Américains d’origine asiatique et de natifs du Pacifique, représentant plus d’un tiers de sa population. À l’inverse, des États comme le Vermont ou le Maine ont une population majoritairement blanche.
Des États tels que la Géorgie et le Mississippi affichent des pourcentages d’Afro-Américains bien supérieurs à la moyenne nationale.
Les dynamiques démographiques en évolution
Depuis le milieu du 20e siècle, la proportion d’Américains blancs non hispaniques a diminué, en grande partie en raison de l’immigration et des taux de natalité plus élevés parmi les communautés hispaniques et asiatiques. Les projections démographiques indiquent que d’ici 2050, les Américains blancs non hispaniques pourraient représenter moins de 50 % de la population totale.
L’immigration en provenance d’Amérique latine et d’Asie a transformé des États comme la Californie et le Texas en centres de diversité culturelle. Ces migrations, associées aux taux de natalité élevés, ont renforcé la présence des communautés hispaniques dans des régions autrefois dominées par des populations blanches non hispaniques.
A ces différences entre Etats, parfois très importantes, il faut ajouter une différence sidérale, parfois abyssale, entre les compositions ethniques des Etats hors métropoles et mégalopoles, et ces mêmes grandes villes qui concentrent une très large part de la « diversité » ethnique et raciale.
Vous pouvez avoir un aperçu significatif ici
Par Etats (les Autochtones Indiens sont classés souvent comme « others », ce qui est quand même leur faire une belle insulte puisqu’ils sont sur leurs terres ancêstrales) :
Par comtés
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