Quatre ans après le décès tragique de son fils, une mère de Sandy Row, quartier loyaliste et ouvrier du centre de Belfast, continue de subir la pression d’individus affiliés à l’Ulster Defence Association (UDA). Ces créanciers sans pitié lui extorquent chaque semaine des paiements, perpétuant un cycle infernal de dettes et de souffrance qui a commencé avec le prêt de son fils.
Un drame familial lié aux dettes et aux pressions paramilitaires
Selon des sources locales, le jeune homme, qui avait contracté un prêt initial modeste pour financer sa consommation de drogues, a vu sa dette exploser en raison des taux d’intérêt exorbitants et des retards de remboursement. Incapable de faire face à cette spirale financière, il a été contraint de travailler pour l’UDA en transportant des drogues tout en devant continuer de rembourser sa dette.
Le stress et l’intimidation liés aux paiements manqués l’ont conduit à une impasse désespérée. Ne voyant aucune issue, il a fini par mettre fin à ses jours, laissant derrière lui une mère veuve qui doit maintenant affronter seule la violence et l’extorsion des prêteurs paramilitaires.
Chaque vendredi matin, un membre de l’UDA, connu pour son passé de vétéran dans l’organisation paramilitaire loyaliste, frappe à la porte de la mère, exigeant son dû. Cette situation montre comment l’organisation, qui prétend défendre la cause loyaliste, se sert de méthodes impitoyables pour financer ses activités, basées principalement sur le trafic de drogues et l’extorsion.
La mère du défunt n’est malheureusement pas un cas isolé. Un habitant de Sandy Row témoigne : « Une fois que vous empruntez de l’argent à ces gens, vous êtes pris au piège, et il n’y a aucun moyen de s’en sortir. » Il ajoute : « Son fils pensait échapper à ses problèmes, mais il n’a fait que transmettre cette dette à sa mère. »
Les contradictions de l’UDA face à la drogue
L’UDA de Sandy Row, sous la direction du brigadier vétéran Jackie McDonald, a souvent publiquement affirmé son opposition aux drogues, McDonald déclarant même que l’on « ne peut pas être loyaliste et dealer de drogues ». Pourtant, de nombreux témoignages et sources locales affirment que l’organisation continue de jouer un rôle majeur dans le commerce des drogues.
Cette contradiction entre les paroles et les actions de l’UDA souligne l’hypocrisie de l’organisation, qui persiste dans des activités illégales pour financer ses opérations, tout en maintenant une façade publique anti-drogue.
La mère endeuillée n’est qu’une des nombreuses victimes de cette pratique d’extorsion menée par l’UDA. Des familles entières se retrouvent à payer le prix des mauvaises décisions de leurs proches, souvent influencés par la pression et les circonstances de la vie en communauté.
Comme le souligne un autre résident : « Ce qui arrive à cette femme n’est malheureusement pas inhabituel. Beaucoup de parents paient pour les erreurs de leurs enfants qui se sont laissés entraîner par l’UDA. » Cette réalité met en lumière l’ampleur du problème et la difficulté pour les familles de se libérer de l’emprise des paramilitaires.
Photo d’illustration : Breizh-info.com
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