Le vendredi 1er novembre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu à Rennes pour une visite symbolique et stratégique en réponse à la montée de la violence liée au trafic de drogue. L’objectif de cette visite était de présenter des mesures concrètes pour endiguer un phénomène qui terrorise les habitants et affecte gravement certains quartiers de la ville, notamment Maurepas, devenu un lieu de tensions extrêmes après de récents affrontements armés, dont une fusillade ayant grièvement blessé un enfant de cinq ans.
Renforcer les effectifs pour une présence policière accrue
Conscient de l’urgence, Bruno Retailleau a annoncé l’ajout de cinq policiers à la Brigade spécialisée de terrain (BST) de Maurepas, permettant ainsi une présence renforcée, sept jours sur sept, pour assurer la sécurité des habitants. « La sécurité de nos quartiers ne peut être assurée sans des effectifs constants et renforcés, » a-t-il déclaré, insistant sur l’importance d’une police de proximité capable de maintenir l’ordre face aux bandes organisées.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, expose les solutions face au narcotrafic en France : «Il nous faut un nouvel arsenal législatif», dans #PunchlineWE pic.twitter.com/Y0MHdpaGHv
— CNEWS (@CNEWS) November 1, 2024
De plus, la CRS 40 a été mobilisée pour venir renforcer la CRS 82, déjà présente depuis quelques jours. Cette augmentation de la présence policière sur le terrain vise à marquer un coup fort contre les narcotrafiquants et à ramener un sentiment de sécurité dans les zones les plus touchées par les violences. Retailleau a aussi mis en avant l’utilité des caméras de vidéosurveillance pour renforcer les capacités de contrôle et d’identification des réseaux, en précisant : « Plus nous avons d’images, plus nous avons de preuves pour agir. »
Une réponse judiciaire et administrative pour briser l’écosystème du narcotrafic
Bruno Retailleau a détaillé son plan d’action en trois volets : sécuritaire, judiciaire et administratif. Sur le plan judiciaire, il a annoncé l’intervention de l’Unité nationale d’investigation, une nouvelle structure qui apporte des moyens d’enquête supplémentaires et coordonne les services territoriaux. En renforçant l’investigation, l’objectif est de frapper « les têtes de réseaux » et de perturber la chaîne logistique du narcotrafic.
D’un point de vue administratif, Retailleau prévoit de mobiliser divers services de l’État pour attaquer les narcotrafiquants sur plusieurs fronts, notamment en « frappant au portefeuille ». Le fisc, l’Urssaf, l’inspection du travail et la douane seront mis à contribution pour contrôler, sanctionner et mettre en difficulté financière les acteurs du trafic de drogue. « C’est un combat sur plusieurs fronts, et l’État doit se montrer impitoyable envers ceux qui mettent en péril la sécurité de nos citoyens, » a déclaré le ministre.
Une nouvelle loi anti-narcotrafiquants pour éviter la « mexicanisation » de la France
Bruno Retailleau a exprimé sa volonté de voir voter une nouvelle loi anti-narcotrafiquants. Cette législation, inspirée des mesures antiterroristes, viserait à centraliser les efforts de lutte contre le trafic de drogue en France, avec l’idée de créer un parquet national antistupéfiants. « Nous devons agir rapidement pour éviter que certaines de nos villes ne sombrent dans une spirale de violence incontrôlée, comme c’est le cas dans certains pays d’Amérique latine, » a-t-il insisté, en soulignant la nécessité de prendre des mesures fortes pour prévenir la « mexicanisation » de la France.
Retailleau a aussi adressé un message direct aux consommateurs de drogues, rappelant les conséquences de leurs actes : « Vous qui fumez des joints ou prenez des rails de coke, ces produits ont le goût des larmes et du sang. En bout de chaîne, ces narcotrafiquants exploitent des jeunes et alimentent des réseaux de proxénétisme. » Un discours qui vise à responsabiliser les usagers tout en leur rappelant l’impact social et humain de leur consommation.
L’importance d’une mobilisation nationale pour un problème global
Ce déplacement à Rennes s’inscrit dans une stratégie de mobilisation nationale contre le narcotrafic, un défi colossal pour les autorités françaises. Face à un phénomène qui touche l’ensemble du territoire, Retailleau a mis en garde contre une possible évolution vers des « narco-enclaves » échappant au contrôle de l’État. Le ministre de l’Intérieur a réitéré l’importance de traiter cette problématique comme une priorité nationale, affirmant que le gouvernement est prêt à déployer tous les moyens nécessaires pour rétablir l’ordre républicain.
On vous laisse en conclusion le témoignage et les propos de cette femme, habitante de Maurepas, excédée.
Une ancienne femme de ménage témoigne de la situation à Rennes sur @BFMTV . « – vous les connaissez ?
– c’est que des étrangers ! Venez demain en survêtement et vous allez voir comment ça se passe. On a demandé un appartement avec nos certificats médicaux on m’a répondu vous… pic.twitter.com/5ialQOPh6M— Breizh-Info (@Breizh_Info) November 1, 2024
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