Ce qu’il s’est passé ces derniers jours dans la ville flamande d’Izegem (dans la province de Flandre-Occidentale) est un cas d’école de la parodie de démocratie qui règne en Belgique.
Vendredi 25 octobre, le parti local STiP+ a annoncé qu’il gouvernerait avec le Vlaams Belang dans cette ville lors d’une conférence de presse. Après Ninove et Ranst, le Vlaams Belang allait alors avoir la possibilité de gouverner également à Izegem. STiP+ et le Vlaams Belang avaient donc annoncé qu’ils comptaient former une coalition.
Le projet a cependant tourné court après que plusieurs membres de STiP+ aient déclaré avoir reçu des menaces. Le parti local a donc décidé de mettre fin à la coalition avec le Vlaams Belang. « Cela met en danger la démocratie », a déclaré le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken, dénonçant « une atmosphère d’intimidation, de menaces sur le plan professionnel et même de violence physique ».
Tom Van Grieken estime aussi que « les partis du système qui insistent pour isoler et diaboliser le Vlaams Belang sont coupables de l’atmosphère d’intimidation ». « Ces dernières semaines, nous avons assisté à toutes sortes d’intimidations, notamment de la part d’Open VLD, de CD&V et de la N-VA. Nous attendons de ces partis qu’ils condamnent fermement ce qui se passe aujourd’hui. L’union des partis gagnants devrait être la chose la plus normale au monde dans une démocratie », a ajouté le président du VB.
Pour dénoncer ces intimidations, le Vlaams Belang organisait un rassemblement mercredi 30 octobre au soir devant l’hôtel de ville d’Izegem. « Quiconque ne s’élève pas contre les menaces et les intimidations politiques de ce niveau y consent tout simplement », a déclaré Barbara Pas, vice-présidente du Vlaams Belang.
Le parti nationaliste flamand a annoncé qu’il allait porter plainte contre X pour intimidation et menaces de violence physique à l’encontre de membres du parti local STiP+.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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