Une étude dévoilée par Acheel met en lumière les variations importantes des tarifs d’assurance habitation en France pour le dernier trimestre 2024. Basée sur un échantillon de 200 000 contrats de multirisques habitation souscrits entre mai 2021 et septembre 2024, cette analyse souligne des écarts marqués selon les régions et les villes, influencés par des facteurs de risques variés. Ces données montrent à quel point le coût de l’assurance habitation peut impacter le pouvoir d’achat des ménages français, en fonction de leur lieu de résidence.
Des écarts de tarifs liés aux risques et aux types de logements
Les primes d’assurance habitation varient selon plusieurs critères, notamment la localisation, le type de bien (maison ou appartement), et l’exposition aux risques. Les tarifs sont généralement plus élevés dans les grandes villes, où les risques de cambriolage et de vandalisme sont plus fréquents, mais aussi dans les régions plus exposées aux aléas climatiques. Les villes telles que Paris, Marseille et Nice figurent parmi les plus coûteuses, avec des primes annuelles dépassant largement la moyenne nationale.
Classement des villes : Paris en tête, Rennes la plus abordable
Le classement des 40 plus grandes villes françaises révèle que Paris arrive en tête avec une prime moyenne annuelle de 148,15 €, suivie de Montreuil (141,74 €) et Boulogne-Billancourt (141,10 €). Ces villes, où le coût de l’immobilier est déjà très élevé, imposent aux ménages des frais d’assurance conséquents. Marseille et Saint-Denis complètent le top 5 avec des primes de 138,14 € et 135,16 € respectivement.
À l’opposé, Rennes est la ville la plus abordable avec une prime annuelle de 75,10 €, suivie par Angers (76,37 €) et Brest (76,68 €). Ces villes de taille moyenne, où les risques sont généralement moindres, permettent ainsi aux habitants de bénéficier de coûts d’assurance plus accessibles.
Les régions : disparités entre le nord et le sud
Les primes d’assurance varient également selon les régions. La Bretagne reste la région la moins chère pour les appartements avec une prime moyenne de 76,66 €, tandis que l’Île-de-France est la plus onéreuse avec 127,66 €. Pour les maisons, les Pays de la Loire proposent le tarif moyen le plus bas à 148,14 €, tandis que la Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche le prix le plus élevé à 213,10 €. Ces différences régionales reflètent l’exposition aux risques climatiques et aux sinistres, plus marqués dans le sud de la France.
Les régions du sud, comme l’Occitanie et la PACA, subissent de plus en plus de catastrophes naturelles, notamment le retrait-gonflement des argiles, un phénomène aggravé par les sécheresses et les précipitations extrêmes. Ce phénomène provoque des fissures dangereuses dans les habitations, ce qui contribue à l’augmentation des primes d’assurance habitation.
Facteurs de risque : cambriolages et événements climatiques en hausse
En 2023, la France a enregistré une hausse de 3 % des cambriolages par rapport à l’année précédente, atteignant 217 600 cas, selon le ministère de l’Intérieur. Parallèlement, les sinistres climatiques ont coûté environ 6,5 milliards d’euros aux assureurs, reflétant l’impact grandissant du changement climatique sur les primes d’assurance. Ces deux facteurs majeurs influencent le montant des primes, en particulier dans les zones urbaines où les cambriolages sont plus fréquents, et dans les régions exposées aux catastrophes naturelles.
Les perspectives pour 2025 : une augmentation attendue des primes
L’étude anticipe une augmentation des primes d’assurance habitation de l’ordre de 8 à 10 % en 2025, en raison de l’augmentation de la sinistralité et de la surprime liée aux catastrophes naturelles. L’entreprise, qui souhaite se positionner comme l’un des acteurs les plus compétitifs du marché, propose une prime moyenne de 125,21 € pour ses contrats MRH, bien en deçà de la moyenne nationale estimée à 279 €.
Cette étude sur les tarifs d’assurance habitation en France révèle les inégalités régionales et met en évidence l’impact du lieu de résidence sur le pouvoir d’achat des ménages. Alors que les grandes villes et les régions à haut risque imposent des primes élevées, les zones moins exposées offrent des tarifs plus abordables.
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